Pour ma part, je suis dans la situation inverse, et c'est un point de vue assez intéressant, même si ce n'est pas un choix, ni un non-choix, juste un état de fait (comment ça c'est pas clair ?? :lol: )
J'ai un travail stable et je suis cadre, quand chatonchaton est en ce moment au chômage. Quand nous nous sommes rencontrés, il tentait une reprise d'études après des années de boulot alimentaire. Il avait envie de travailler dans sa passion, l'informatique. Il avait cumulé assez de temps de travail pour bénéficier d'une reprise d'études "financée", en gros. Il gagnait bien moins que moi, mais était indépendant.
Il n'a pas pu allé jusqu'au terme de ses études, pour des raisons extérieures. Il a donc fallu réfléchir à "est ce que je reprends un boulot alimentaire, est ce que je re-reprends mes études ?". Je l'ai laissé libre de faire son choix, mais derechef, la situation extérieure a fait qu'il avait besoin d'une rentrée d'argent, et donc CDD alimentaires.
Moi, les gens qui reprennent leurs études, je leur tire mon chapeau très très bas. Il s'est battu, il s'est vraiment battu, et même s'il n'a pas été au bout, ce n'est pas un échec.
Maintenant, il a fallu se positionner par rapport à notre couple : en nous déclarant en couple auprès de la caf, il ne pouvait plus toucher le rsa ni les apl (je gagne trop...mouarf, vous direz ça à ma banque). Moi ça m'a mise en colère, parce que ça lui faisait perdre toute indépendance vis à vis de moi. Et que ça nous a obligé assez tôt à nous positionner sur notre couple quand j'aurais aimé que l'argent ne soit pas une épée de damoclès au dessus de nous. Sommes nous un couple stable, et dois-je subvenir à ses besoins ? C'est dur de penser son couple comme ça ! Et que me donne t'il en retour ? Doit-il s'occuper de la maison ? Ai-je un quelconque droit de l'exiger de sa part, comme je paierais du personnel de maison ? Merde, c'est glauque !
Et puis finalement ça s'est passé beaucoup plus simplement que cela : nous nous sommes répartis les tâches ménagères. De fait, quand il est dans une période de chômage, il sait qu'il doit de lui même prendre une plus grande part, et je me permets de lui demander certaines choses, mais cela reste une répartition. il a ses pièces et j'ai les miennes (il fait le bas je fais le haut). On le fait selon notre rythme et nos envies. Envie d'une maison propre, d'un beau jardin ? Qu'à cela ne tienne, let's go !
Concernant l'argent, je lui fais des points budgets réguliers. Il y a des dépenses que j'estime communes, des dépenses qui ne me regardent pas. Après c'est une question de trésorerie. Comme ses contrats sont saisonniers, on sait qu'on aura une bouffée d'air à ce moment au moins, si la trésorerie le permet on se fait des extras le reste de l'année.
Les charges sont réparties comme telles : il ne me doit rien pour le logement (notre pacte civil de solidarité indique bien que je dois subvenir à ses besoins). Nous avons partagé les charges en 3, il me doit donc un tiers. Nous avons un compte commun que nous alimentons comme nous pouvons, et dont nous disposons librement pour les dépenses de couple (nourriture, factures, docteur...) en rendant comptes l'un à l'autre pour visibilité mais sans jugement. Nous possédons chacun notre compte perso que nous gérons comme bon nous semble et sur lequel nous essayons de garder notre "argent de poche", cet argent qui ne sera pas touché par les dépenses fixes (tel, internet, entretien des voitures...) mais sur lequel nous pouvons compter individuellement pour nos plaisirs persos et nos charges persos. Par exemple, il a un fils, j'ai un chwal : chacun paie la pension pour l'un et pour l'autre sur son argent perso. C'est con à dire comme ça, mais c'est le deal.
Au final cela ne se fait pas au mois le mois, car il n'a pas les mêmes rentrées d'argent chaque mois (voir pas de rentrée du tout), mais c'est une trésorerie globale.
Donc il est dépendant de moi, mais ce n'est pas fait pour durer, car il ne le souhaite pas. Maintenant je ne lui mets pas la pression, pour l'instant ça va alors on fait avec. Clairement on ne voyagera pas cette année, ni l'année prochaine... Pas grave.
Un autre truc, c'est que comme son projet est de monter son entreprise, du coup on essaie de faire un enfant maintenant pour profiter d'une éventuelle disponibilité "locale" (il travaille de la maison) et en terme de charge de travail (pour l'instant il n'a pas encore le nombre de contrats qui le débordent). Mais tout peut changer dans les 6 mois : il peut trouver un emploi stable dans son domaine, il peut avoir une déferlante de contrats qui lui prennent tout son temps : on s'adaptera ! Et il peut encore vivoter 5 ans avec des contrats précaires et une entreprise qui ne décolle pas, si cela lui convient, avec mon salaire on a une rentrée d'argent suffisante pour survivre.