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Merci pour toutes vos réponses.
Quand on est "hors-normes" physiquement (surtout dans la partie basse), difficile d'avoir une meilleure estime de soi, parce que le matraquage médiatique constant et continu fait tout pour que les gens, dans leur inconscient comme dans leur subconscient, adoptent la norme actuelle (athélique, dynamique et blanc de préférence pour l'homme, belle physiquement, gracieuse et filiforme pour la femme) : ainsi, si vous êtes en dehors de ce drôle de "lieu commun", vous êtes limites considéré comme un paria, un hors-caste voire un pestiféré même.
Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai aucune estime de moi-même, mais elle a plutôt été rabaissée non seulement à cause de cet état de fait, mais aussi à cause d'autres problèmes personnels qui m'ont complétement détruit. Niveau moral, j'ai atteint des profondeurs abyssales, autant dire que la dépression latente a fait son chemin. J'ai pris beaucoup de retard dans mes études à cause d'un problème d'expulsion locative qui allait mettre toute la famille à la rue. J'avais le choix entre rester les bras croisés ou faire quelque chose pour enrayer la machine.
Ca a bien duré 3 ans ce pb, et, bien qu'il soit réglé, ca m'a bien bousillé.
A cette époque là (en partie du moins), j'avais encore une bourse d'étudiant (ce qui n'est pas le cas en ce moment car j'ai trop retapé - les études supérieures en Physique sont très dures, surtout si on manque de stabilité sociale). Je me souviens d'une salope (oui, oui, vous avez bien lu : une véritable salope, dépourvue d'humanité) qui vient m'aborder et me parler d'une salle de gym : c'était dans le 5ème arrondissement de Paris (je suis étudiant à Jussieu), en façe d'une franchise Gymnasium.
Elle me parle de ses trucs à la con, et me dit : "avec le physique que vous avez, aucune fille ne voudra de vous, et encore moins, avoir des relations sexuelles". Elle ajoute que m'y inscrire ferait sans doute plaisir à mes parents qui me verraient mieux me prendre en main. Le tout, en me regardant tout droit dans les yeux.
Le pire c'était que l'offre était très intéressante (750 euros pour deux ans), et que c'était dans mes cordes de la payer par crédit, comme je n'avais pas énormément de frais. Et c'était sans doute la meilleure occasion de refaire du sport (j'ai très longtemps pratiqué le Judo).
Alors, j'y suis allé régulièrement pendant un mois ou deux, mais, dans l'état de déprime dans lequel j'étais (au moment où les problèmes vous rattrapent et que le climax est au plus haut point), ben j'ai commencé à déserter et à ne plus y aller. J'avais d'autres problèmes, les concours d'école d'ingénieurs où je savais que j'allais rentrer nulle part (le fou que je suis est allé au concours commun Mines Pons et au concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique, sans avoir rien foutu, et juste pour voir la branlée que j'allais me prendre - c'était marrant).
Alors les filles, du coup, c'était plus ou moins passé à la trappe, et on ne songe pas vraiment à son apparence, dans de tels moments.
Le pire vient quand vous tombez amoureux. Une fille que j'ai rencontrée dans une autre fac parisienne, et qui était dans le même groupe de TD qu'un pote. Il me l'avait présenté mais je n'ai pas vraiment eu le coup de foudre tout de suite. Je ne savais pas, dès lors, qu'elle était dotée d'un paratonnerre. Evidemment ça n'était pas réciproque (tout au moins, ce fut une supposition puisque non seulement je ne lui ai pas dit ce que je ressentais pour elle, mais aussi je n'ai pas eu l'occasion de lui dire, car non seulement la situation s'était compliquée mais aussi parce qu'il y avait trop de rascals sur le coup).
Comme je comptais sur mon ami pour non pas m'arranger le coup mais seulement de me filer un petit coup de main, et qu'il n'était plus en de très bons termes avec elles, ben j'ai du me résigner. Ca m'a rongé et rongé encore. J'ai même "harcelé" de longs mois (façon de parler - je lui redemandais seulement une fois tous les deux ou trois mois) ce dernier pour qu'il me file son numéro de portable. Erreur très cher, erreur !
Je l'appelle pour lui demander si elle se rappelait de moi, et, du coup, si elle voulait qu'on se voie pour discuter autour d'un verre.
Ca a fini comme ça : elle ne se souvenait plus qui j'étais (c'est tout juste si elle était surprise que j'avais pu avoir son numéro), et, logique, elle n'était pas intéressée. C'était il y a un an.
En un seul instant, tout s'était effondré en moi. Cette fille que j'avais tant aimé, que je croyais capable de m'accepter (elle avait été ronde très jeune autrefois, ce qui lui aurait donné cette tolérance vis à vis des gros)...
Ca n'était pas un top model mais elle était charmante, gracieuse, belle comme tout et très gentille. Mais c'est aussi son droit de ne pas vouloir de moi (en fait, je soupçonne le fait qu'elle m'ait reconnu).
J'étais aussi secoué que ce cosmonaute de l'ex-URSS, rentré à bord de son module spatial, juste après l'éclatement de l'URSS, et qui s'était
retrouvé tout simplement apatride! Tous mes espoirs se sont effondrés sur le coup. J'ai eu l'impression de m'être pris un grand coup de massue en pleine tête.
Quand on est "hors-normes" physiquement (surtout dans la partie basse), difficile d'avoir une meilleure estime de soi, parce que le matraquage médiatique constant et continu fait tout pour que les gens, dans leur inconscient comme dans leur subconscient, adoptent la norme actuelle (athélique, dynamique et blanc de préférence pour l'homme, belle physiquement, gracieuse et filiforme pour la femme) : ainsi, si vous êtes en dehors de ce drôle de "lieu commun", vous êtes limites considéré comme un paria, un hors-caste voire un pestiféré même.
Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai aucune estime de moi-même, mais elle a plutôt été rabaissée non seulement à cause de cet état de fait, mais aussi à cause d'autres problèmes personnels qui m'ont complétement détruit. Niveau moral, j'ai atteint des profondeurs abyssales, autant dire que la dépression latente a fait son chemin. J'ai pris beaucoup de retard dans mes études à cause d'un problème d'expulsion locative qui allait mettre toute la famille à la rue. J'avais le choix entre rester les bras croisés ou faire quelque chose pour enrayer la machine.
Ca a bien duré 3 ans ce pb, et, bien qu'il soit réglé, ca m'a bien bousillé.
A cette époque là (en partie du moins), j'avais encore une bourse d'étudiant (ce qui n'est pas le cas en ce moment car j'ai trop retapé - les études supérieures en Physique sont très dures, surtout si on manque de stabilité sociale). Je me souviens d'une salope (oui, oui, vous avez bien lu : une véritable salope, dépourvue d'humanité) qui vient m'aborder et me parler d'une salle de gym : c'était dans le 5ème arrondissement de Paris (je suis étudiant à Jussieu), en façe d'une franchise Gymnasium.
Elle me parle de ses trucs à la con, et me dit : "avec le physique que vous avez, aucune fille ne voudra de vous, et encore moins, avoir des relations sexuelles". Elle ajoute que m'y inscrire ferait sans doute plaisir à mes parents qui me verraient mieux me prendre en main. Le tout, en me regardant tout droit dans les yeux.
Le pire c'était que l'offre était très intéressante (750 euros pour deux ans), et que c'était dans mes cordes de la payer par crédit, comme je n'avais pas énormément de frais. Et c'était sans doute la meilleure occasion de refaire du sport (j'ai très longtemps pratiqué le Judo).
Alors, j'y suis allé régulièrement pendant un mois ou deux, mais, dans l'état de déprime dans lequel j'étais (au moment où les problèmes vous rattrapent et que le climax est au plus haut point), ben j'ai commencé à déserter et à ne plus y aller. J'avais d'autres problèmes, les concours d'école d'ingénieurs où je savais que j'allais rentrer nulle part (le fou que je suis est allé au concours commun Mines Pons et au concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique, sans avoir rien foutu, et juste pour voir la branlée que j'allais me prendre - c'était marrant).
Alors les filles, du coup, c'était plus ou moins passé à la trappe, et on ne songe pas vraiment à son apparence, dans de tels moments.
Le pire vient quand vous tombez amoureux. Une fille que j'ai rencontrée dans une autre fac parisienne, et qui était dans le même groupe de TD qu'un pote. Il me l'avait présenté mais je n'ai pas vraiment eu le coup de foudre tout de suite. Je ne savais pas, dès lors, qu'elle était dotée d'un paratonnerre. Evidemment ça n'était pas réciproque (tout au moins, ce fut une supposition puisque non seulement je ne lui ai pas dit ce que je ressentais pour elle, mais aussi je n'ai pas eu l'occasion de lui dire, car non seulement la situation s'était compliquée mais aussi parce qu'il y avait trop de rascals sur le coup).
Comme je comptais sur mon ami pour non pas m'arranger le coup mais seulement de me filer un petit coup de main, et qu'il n'était plus en de très bons termes avec elles, ben j'ai du me résigner. Ca m'a rongé et rongé encore. J'ai même "harcelé" de longs mois (façon de parler - je lui redemandais seulement une fois tous les deux ou trois mois) ce dernier pour qu'il me file son numéro de portable. Erreur très cher, erreur !
Je l'appelle pour lui demander si elle se rappelait de moi, et, du coup, si elle voulait qu'on se voie pour discuter autour d'un verre.
Ca a fini comme ça : elle ne se souvenait plus qui j'étais (c'est tout juste si elle était surprise que j'avais pu avoir son numéro), et, logique, elle n'était pas intéressée. C'était il y a un an.
En un seul instant, tout s'était effondré en moi. Cette fille que j'avais tant aimé, que je croyais capable de m'accepter (elle avait été ronde très jeune autrefois, ce qui lui aurait donné cette tolérance vis à vis des gros)...
Ca n'était pas un top model mais elle était charmante, gracieuse, belle comme tout et très gentille. Mais c'est aussi son droit de ne pas vouloir de moi (en fait, je soupçonne le fait qu'elle m'ait reconnu).
J'étais aussi secoué que ce cosmonaute de l'ex-URSS, rentré à bord de son module spatial, juste après l'éclatement de l'URSS, et qui s'était
retrouvé tout simplement apatride! Tous mes espoirs se sont effondrés sur le coup. J'ai eu l'impression de m'être pris un grand coup de massue en pleine tête.