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Une députée veut l'interdiction de la fessée

P
45 ans 610
Sarnia a écrit:
PrudenceN a écrit:
Cocagne a écrit:

je l'ai dis et je le repete des lois existent pour protéger les enfants elles ne sont pas  
suffisament appliquées


C'est vrai mais doit-on arrêter de faire des lois parce qu'elles ne sont pas appliquées?


Bien sûr que non...
Mais si une loi n'est pas appliquée, est-ce que la meilleure réponse c'est vraiment de faire une nouvelle loi sur le même sujet? Ca ne serait pas plus efficace de comprendre pourquoi la loi actuelle n'est pas appliquée, de donner des moyens aux autorités judiciaires et sociales pour traiter plus d'affaires et protéger plus d'enfants?


Toad a écrit:
PrudenceN a écrit:

:arrow: Si, j'ai bien compris, (ce qui n'est pas gagné) ce qui gênerait le plus les personnes qui sont contre cette loi serait justement le fait que ce soit un loi? Enfin qu'on légifère sur ce genre de choses et non pas le problème de la fessée en lui même? Le fait que l'Etat mettrai encore plus son nez dans la sphère privée et familiale?


oui c'est plutôt cela, pour ma part en tout cas. Ou presque. Ce n'est pas le fait que l'état mette le nez dans les affaires familiales, c'est, d'une part :
=> Plutôt que d'écrire des textes, je prefererais qu'on renforce les moyens pour veiller à la protection des petits. Du concret, quoi.
Tiens un exemple sur la loi actuelle : pas de violence, sauf legeres bien sur, sur les petits. Est ce que cela empêche des enfants d'être maltraités ?
par contre, le temps que nos élus vont passer à plancher sur cette loi et les salaires qui leur seront versés pendant ce temps là, ça ferait combien d'assistantes sociales supplémentaires, de vérificateurs supplémentaires, de juges supplémentaires pour punir les parents ?
=> d'autre part, chaque enfant a son propre ressenti de la maltraitance. Un enfant ignoré par exemple peut bien plus souffrir qu'un enfant qui reçoit une fessée. C'est propre à chacun. Alors pourquoi la fessée et pas autre chose ? comment peut on évaluer à partir de quel moment un enfant souffre des actes de ses parents ? Que se passera t il si, parce que la fessée est interdite, l'enfant se prend une punition "morale" plus lourde ?

Voilà le fond de ma pensée à moi. ;)


Eh! Bah! Merci, là je comprends pourquoi vous êtes contre cette loi.

Toad a écrit:

Tiens un exemple sur la loi actuelle : pas de violence, sauf legeres bien sur, sur les petits. Est ce que cela empêche des enfants d'être maltraités ?

Là par contre, je pense vraiment que la loi protège pas mal d'enfants dans le sens où à une époque, ce qui était normal c'était d'être extrêmement dur avec son enfant (dans le sens où il avait vraiment maltraitance). Quand on dit que c'est interdit pas mal de gens arrêtent de la peur de la punition (amende, prison) mais pas tous (encore une fois pas sûre d'avoir été claire, n'hésite pas à demander des explications).


Toad a écrit:

Que se passera t il si, parce que la fessée est interdite, l'enfant se prend une punition "morale" plus lourde ?

Aïe! Aïe! Aïe! C'est bien l'argument qui me fait le plus réfléchir. Effectivement c'est un gros danger qu'à la place de la fessée certains parents humilient plus violemment leur enfant ou fassent quelque chose ayant de plus graves conséquences psychologiques pour l'enfant.
Le but c'était de favoriser une éducation sans violence, quelles qu'elles soient, pas de déplacer la violence. C'est un risque. Je vais y réfléchir plus longuement.

Au fait j'ai répondu:
http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_103994.htm
44 ans 04 5576
PrudenceN a écrit:



Toad a écrit:

Que se passera t il si, parce que la fessée est interdite, l'enfant se prend une punition "morale" plus lourde ?

Aïe! Aïe! Aïe! C'est bien l'argument qui me fait le plus réfléchir. Effectivement c'est un gros danger qu'à la place de la fessée certains parents humilient plus violemment leur enfant ou fassent quelque chose ayant de plus graves conséquences psychologiques pour l'enfant.
Le but c'était de favoriser une éducation sans violence, quelles qu'elles soient, pas de déplacer la violence. C'est un risque. Je vais y réfléchir plus longuement.


ben voilà. Si Mme Antier avait proposé une loi indiquant que toute violence, physique ou morale, entraînant le mal-être d'un enfant était interdite, là j'aurais -presque - dit oui. Je resterai quand même dubitative sur les moyens appliqués pour contrôler ces violences mais rien que le fait de dire que violenter un enfant ce n'est pas seulement le tabasser ni même lui mettre une claque sur les fesses, qu'il faut faire attention, parce que les gestes et les mots de chaque parent peut avoir des conséquences sur l'enfant, ça pour moi c'est un message à faire passer. Pas forcément par une loi mais rien qu'un débat public et un buzz comme savent si bien le faire nos journalistes permettraient aux parents de s'interroger, de se poser des questions.

Après, la limite... Dire "non" à un enfant peut être ressenti par celui ci comme une violence. Ce n'est pas quelque chose de facile à jauger sans connaitre l'enfant, chaque enfant. C'est pour cela que légiférer, cela me semble très compliqué.


PrudenceN a écrit:

J'ai vu que le sujet avait remonté mais je ne regarderai que ce soir. Je n'ai pas un super moral en ce moment et ce sujet était sensible pour moi. Je regarderai tranquillement à la maison ;)
46 ans 4830
Citation:
ben voilà. Si Mme Antier avait proposé une loi indiquant que toute violence, physique ou morale, entraînant le mal-être d'un enfant était interdite, là j'aurais -presque - dit oui. Je resterai quand même dubitative sur les moyens appliqués pour contrôler ces violences mais rien que le fait de dire que violenter un enfant ce n'est pas seulement le tabasser ni même lui mettre une claque sur les fesses, qu'il faut faire attention, parce que les gestes et les mots de chaque parent peut avoir des conséquences sur l'enfant, ça pour moi c'est un message à faire passer


+1

mais ou situer la barre dans ce cas? comme tu dis, ce qui peut paraitre anodin aux yeux d'un enfant peut avoir de fâcheuses conséquences pour un autre...

[/url]
56 ans Out of Africa... 4355
Toad a écrit:

ben voilà. Si Mme Antier avait proposé une loi indiquant que toute violence, physique ou morale, entraînant le mal-être d'un enfant était interdite, là j'aurais -presque - dit oui. Je resterai quand même dubitative sur les moyens appliqués pour contrôler ces violences mais rien que le fait de dire que violenter un enfant ce n'est pas seulement le tabasser ni même lui mettre une claque sur les fesses, qu'il faut faire attention, parce que les gestes et les mots de chaque parent peut avoir des conséquences sur l'enfant, ça pour moi c'est un message à faire passer. Pas forcément par une loi mais rien qu'un débat public et un buzz comme savent si bien le faire nos journalistes permettraient aux parents de s'interroger, de se poser des questions.


Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je voyais l'interdiction de la fessée comme un premier pas assorti d'informations.

Penses-tu par contre qu'un "simple" message passerait ? Il y a mille est une manière de s'informer - via le net notamment - y compris les violences dont tu parles - et ceux qui ne veulent pas changer leur manière de penser ne le font pas.
44 ans 04 5576
gurgle a écrit:


mais ou situer la barre dans ce cas? comme tu dis, ce qui peut paraitre anodin aux yeux d'un enfant peut avoir de fâcheuses conséquences pour un autre...

[/url]


ben c'est bien ce qui me pose problème avec le fait de légiférer : est il seulement possible de placer une barre ? je ne le pense pas. La barre est différente pour chaque enfant.
51 ans 35 10308
Toad a écrit:

ben voilà. Si Mme Antier avait proposé une loi indiquant que toute violence, physique ou morale, entraînant le mal-être d'un enfant était interdite, là j'aurais -presque - dit oui.


J'avoue que je ne suis pas allée regarder directement le texte de loi (celui qui existe actuellement, pas le projet de Mme Antier!), mais si j'en crois ce qu'en rapporte Isonami, c'est exactement ce que dit la loi actuelle:

isonami a écrit:
le législateur admet les sanctions qui n'entraînent pas de conséquence physiques et morales sur l'enfant, et encore, uniquement si elles sont proférées par les titulaires de l'autorité parentale. Au-delà, il y a maltraitance.


J'en avais compris que les violences morales étaient déjà considérées comme de la maltraitance, et reprouvées par la loi.
P
45 ans 610
Câline a écrit:
Toad a écrit:

ben voilà. Si Mme Antier avait proposé une loi indiquant que toute violence, physique ou morale, entraînant le mal-être d'un enfant était interdite, là j'aurais -presque - dit oui. Je resterai quand même dubitative sur les moyens appliqués pour contrôler ces violences mais rien que le fait de dire que violenter un enfant ce n'est pas seulement le tabasser ni même lui mettre une claque sur les fesses, qu'il faut faire attention, parce que les gestes et les mots de chaque parent peut avoir des conséquences sur l'enfant, ça pour moi c'est un message à faire passer. Pas forcément par une loi mais rien qu'un débat public et un buzz comme savent si bien le faire nos journalistes permettraient aux parents de s'interroger, de se poser des questions.


Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je voyais l'interdiction de la fessée comme un premier pas assorti d'informations.

Penses-tu par contre qu'un "simple" message passerait ? Il y a mille est une manière de s'informer - via le net notamment - y compris les violences dont tu parles - et ceux qui ne veulent pas changer leur manière de penser ne le font pas.


D'accord avec vous deux. Je me suis posée la même question que Câline.
44 ans 04 5576
PrudenceN a écrit:


D'accord avec vous deux. Je me suis posée la même question que Câline.


arf pardon j'avais fait une réponse à ce point là en particulier mais le serveur a planté et je n'ai pas eu le courage de ré-itérer.

Je reprend, de façon un peu plus synthétique j'espere la palette que j'avais commencé à écrire sur ce point là :
Citation:

Là par contre, je pense vraiment que la loi protège pas mal d'enfants dans le sens où à une époque, ce qui était normal c'était d'être extrêmement dur avec son enfant (dans le sens où il avait vraiment maltraitance). Quand on dit que c'est interdit pas mal de gens arrêtent de la peur de la punition (amende, prison) mais pas tous (encore une fois pas sûre d'avoir été claire, n'hésite pas à demander des explications).


Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que la loi actuelle prévient peut être beaucoup (?) de maltraitance d'enfants, de vraies violences, s'entend, de celles qui marquent physiquement un enfant.

Je pense également aussi que la majeure partie des parents actuels ne battent pas leurs enfants non pas par peur de la loi mais simplement parce qu'ils savent qu'on ne bat pas un enfant. Ils l'ont assimilé parce que le message est diffusé partout, parce qu'on leur a dit, petits, ado et adultes que ce n'était pas normal de battre un enfant.

C'est pour moi un point fondamental : ils ne se comportent pas comme tels parce qu'ils savent intrinséquement qu'ils n'ont pas à le faire. Comment ont ils reçu ce message ? qui d'entre vous a été lire la loi, le texte de loi, pour savoir cela ? Je sais qu'on ne bat pas un enfant parce que depuis toute petite, on me dit et redit que c'est mal. Comme le viol, comme le vol, comme le meurtre. Mes parents m'ont dit cela, l'école m'a dit cela, les médias me le disent.

Maintenant, est ce appliqué par tous ? non. Et les moyens mis en oeuvre à l'heure actuelle ne suffisent pas à tout contrôler. Que propose t on ? de tirer dans un autre coin, d'écrire une autre phrase dans le texte de loi. Les enfants maltraités au sens actuel du terme ne beneficeront pas plus de cette loi. Les enfants qui reçoivent la fessée et en souffrent recevront également une protection, c'est bien. Dans un premier temps. Dans un second temps, les parents qui se seront pris un avertissement, une sanction, pour une fessée ils feront quoi ? libres à eux d'exercer un autre genre de punition, tant qu'il n'est pas interdit par la loi.

Ce que je veux dire, c'est qu'écrire une loi pour appliquer une loi, par la peur, ne sert pas à grand chose si le message n'est pas assimilé. On doit respecter une loi parce qu'elle est juste et vraie. Surtout si derrière il n'y a pas de moyens de contrôle.

Quand j'étais gamine, je recevais dans les écoles ce qu'on appelait l'"instruction civique". Je ne sais pas si c'est encore en vigueur mais ce que je me dis, et c'est valable pour bien plus de choses que pour la maltraitance des enfants, c'est qu'au lieu de leur apprendre quelle institution fait quoi, on devrait accorder la priorité aux droits et aux devoirs de chacun. Avec le droit et le devoir le plus fondamental : respecter et être respecté.

On n'arrive à persuader 80% de la population française qu'il faut manger 5, 6, 7 et demi fruits et légumes par jour, que fumer tue, que manger trop gras trop sucré trop salé est mauvais, qu'il faut manger-bouger mais on arriverait pas à faire passer ce message là ? je ne pense pas. Et je pense que ce serait diablement plus efficace de cette façon là.

Si maintenant cette loi devait passer, ce que je soupçonne c'est qu'on le mentionnerait au JT de 20h et puis on passerait à autre chose en laissant les services de protection de l'enfance se dépatouiller avec cela.

Si elle devait passer et si elle était rédigée de façon à écarter toutes les violences aux enfants sans pour autant les laisser devenir des enfants rois et négliger de leur apprendre le respect des autres et des règles (pas facile, hein), et enfin last but not least, si elle donnait les moyens de contrôler et de vérifier les abus alors là oui, ok.

Mais je vois bien le texte de loi : "Tout parent est tenu d'apporter à son enfant une éducation soignée visant à obtenir de lui le respect des règles et des autres individus, tout en évitant d'employer des méthodes repressives pouvant marquer profondément l'enfant et lui infliger des sequelles pouvant marquer le reste de sa vie".

Voilà j'ai écris le texte, maintenant vous me dîtes comment on s'assure que chaque enfant est éduqué de façon à respecter les règles et les autres, sans être marqué par des méthodes repressives et surtout surtout comment on contrôle la notion de repression pénalisante pour chaque enfant doué de sa sensibilité propre. C'est un peu là qu'on va avoir du mal non ?

j'espere que ce n'est pas trop confus :oops:
P
45 ans 610
Toad, je ne dirai qu'une chose:
=D> =D> =D> =D> =D> =D>
56 ans Out of Africa... 4355
Toad a écrit:

j'espere que ce n'est pas trop confus :oops:


c'est très clair au contraire

Passer un message est effectivement une idée.
Par contre, ma question est comment briser "l'omerta" dans ce domaine ?
Alice Miller a écrit des livres. Olivier Maurel aussi. Janusz Korczak aussi en son temps. Brigitte Orieul fait des conférences. Des neurologues ont écrit des études montrant, par exemple, les effets de la violence sur le cerveau et sur les corrélations avec les conduites à risques (accident de voiture notamment) Il existe aussi diverses associations
Il y a donc des voix qui se sont levées... peut être pas encore assez fort. Il semblerait que J. K. Rowling (Harry Potter) ait plus de succès ! :D

Je pense que c'est plus difficile à entendre pour les gens, parce que ça touche à l'intime, que le fameux "manger cinq fruit et légume".

Ton développement concernant la loi est très intéressant.
44 ans 04 5576
Câline a écrit:
Il semblerait que J. K. Rowling (Harry Potter) ait plus de succès ! :D


Et ça te choque ? il faut avoir un état d'esprit et un vécu particulier pour aller chercher des livres sur la maltraitance des enfants. Ca se saurait si c'était des best sellers.

Un parallèle simple : tout le monde ne lit pas tous les livres sur les psychopathes. Cela n'empêche pas les psychopathes d'exister, et cela n'enpêche pas que les gens le savent, même s'ils ne connaissent pas le sujet à fond.
De la même façon, tout le monde n'écoute pas du mozart, tout le monde n'écoute pas du rap.

Le marketing actuel repose sur une idée simple : le matraquage constant banalise une idée et permet de l'assimiler. Une fois l'idée assimilée, les gens s'y interessent, se renseignent, y reflechissent consciement ou non.

Si cela a réussi pour la notion de violence physique envers les enfants, cela doit pouvoir marcher pour les autres types de violence. Au contraire de toi, je pense que c'est un sujet qui toucherait bien plus que les 5 fruits et légumes.

Par contre, suite à une observation qu'on m'a faite, je précise une de mes pensées : je ne considère pas la fessée comme une maltraitance, si elle n'est pas systématique et faite pour se passer les nerfs. Ce que je considère comme une maltraitance depend de la perception de l'enfant, et c'est à chaque parent de savoir doser ses gestes pour ne pas maltraiter ses enfants. Je ne considère pas non plus une sanction comme une maltraitance à partir du moment où elle est considérée comme juste par l'enfant (comme l'exemple de la réparation pour le pantalon du fils de caline, ou un gamin privé de télé ou de bonbons parce qu'il a fait une bêtise en sachant que c'en était une).
P
45 ans 610
Toad a écrit:
il faut avoir un état d'esprit et un vécu particulier pour aller chercher des livres sur la maltraitance des enfants.


Tout à fait.

Toad a écrit:
Le marketing actuel repose sur une idée simple : le matraquage constant banalise une idée et permet de l'assimiler. Une fois l'idée assimilée, les gens s'y interessent, se renseignent, y reflechissent consciement ou non.

Si cela a réussi pour la notion de violence physique envers les enfants, cela doit pouvoir marcher pour les autres types de violence. Au contraire de toi, je pense que c'est un sujet qui toucherait bien plus que les 5 fruits et légumes.


A quand le matraquage: "Ne matraquez pas vos enfants!" "Ne faites pas comme X ne frappez pas vos enfants" "Ne frapper pas trop souvent, pas trop fort, trop pour rien" "Pour la santé de vos enfants, 5 fessées par jour c'est trop" ?


Toad a écrit:
Je ne considère pas non plus une sanction comme une maltraitance à partir du moment où elle est considérée comme juste par l'enfant.

Là par contre je ne suis pas d'accord parce que de nombreux enfants battus prennent la défense de leurs parents et/ou estiment pendant parfois très longtemps que "c'était pour leur bien", que leurs parents ont bien agit, et parfois dans des formes assez violentes de maltraitance physique généralement associées à des maltraitances psychologiques (type dévalorisation, humiliation) sévères. Parce que le parent persuade l'enfant que c'est lui (l'enfant) le fautif et que le parent se dévoue ("ça me fait plus de mal qu'à toi") pour punir l'enfant, qu'il se sacrifie en cognant pour faire de lui quelqu'un de bien, c'est hyper pervers. La perception de l'enfant est complétement manipulée.
44 ans 04 5576
PrudenceN a écrit:

Toad a écrit:
Je ne considère pas non plus une sanction comme une maltraitance à partir du moment où elle est considérée comme juste par l'enfant.

Là par contre je ne suis pas d'accord parce que de nombreux enfants battus prennent la défense de leurs parents et/ou estiment pendant parfois très longtemps que "c'était pour leur bien", que leurs parents ont bien agit, et parfois dans des formes assez violentes de maltraitance physique généralement associées à des maltraitances psychologiques (type dévalorisation, humiliation) sévères. Parce que le parent persuade l'enfant que c'est lui (l'enfant) le fautif et que le parent se dévoue ("ça me fait plus de mal qu'à toi") pour punir l'enfant, qu'il se sacrifie en cognant pour faire de lui quelqu'un de bien, c'est hyper pervers. La perception de l'enfant est complétement manipulée.


arf ! dans la première version j'avais écrit entre parenthèses : sauf bien sur les cas où ça relève du syndrome de stockholm et où le gamin est capable de dire, de bonne foi en plus : "oui papa m'a mis une torgnolle et m'a crevé un oeil mais je l'ai mérité, j'ai sali la salle de bain".
J'avais effacé poru rester diplomate et non violente. Tant pis, c'est de ta faure :lol:
56 ans Out of Africa... 4355
Toad a écrit:
Câline a écrit:
Il semblerait que J. K. Rowling (Harry Potter) ait plus de succès ! :D


Et ça te choque ? .


Où as tu lu ça ? (J'ai moi-même lu ses livres et j'aime beaucoup ! )Emotionnellement ça chamboule moins, c'est tout, c'est ce que je voulais souligné!
Les livres d'Alice Miller sont très bien placées dans les ventes d'amazone, donc certaines personne commençent à s'intéresser à la cause des enfants. Ca bouge tout doucement même s'il est douloureux d'ouvrir les yeux sur son propre vécu.

Tous ces gens ne demandent pas mieux que de faire du matraquage, seulement : les fruits et légumes, ça rapporte de l'argent et ça ne chamboule personne émotionnellement alors que la cause des enfants, ça ne rapporte pas d'argent et ça touche à l'émotionnel Donc ça me paraît plus difficile, pas impossible, juste .
Ceci dit, j'adhère à ton idée d'informer les gens le plus possible : au moins, ceux qui le souhaitent auront l'information plus facilement.

Pour ma part, je considère la fessée comme un acte de maltraitance ce qui ne veut pas dire que le parent qui le fait est un monstre maltraitant. Pour la punition si elle n'est pas humiliante, si elle sert vraiment à quelque chose, si elle ne blesse pas l'enfant et ne s'apparente pas au chantage ("va au coin, je ne t'aime plus tant que tu es méchant") pourquoi pas.
44 ans 04 5576
Câline a écrit:
Toad a écrit:
Câline a écrit:
Il semblerait que J. K. Rowling (Harry Potter) ait plus de succès ! :D


Et ça te choque ? .


Où as tu lu ça ? (J'ai moi-même lu ses livres et j'aime beaucoup ! )Emotionnellement ça chamboule moins, c'est tout, c'est ce que je voulais souligné!
Les livres d'Alice Miller sont très bien placées dans les ventes d'amazone, donc certaines personne commençent à s'intéresser à la cause des enfants. Ca bouge tout doucement même s'il est douloureux d'ouvrir les yeux sur son propre vécu.



Ce que je voulais dire, c'est que d'une part personne ne peut s'interesser à tous les sujets, et personne ne peut définir une liste des sujets prioritaires valables pour tout le monde, et ensuite tout naturellement, peu de gens iront vers des livres de psychologies, d'une part, vers des livres traiant d'un sujet graves d'autre part. La majorité des gens lit pour se cultiver sur un sujet particulier (et dans ce cas le sujet est choisi selon le vécu de la personne) soit pour se divertir.

C'est en cela que je disais qu'il n'est pas choquant que Harry Potter ait plus de succès que Miller.

Citation:
Tous ces gens ne demandent pas mieux que de faire du matraquage, seulement : les fruits et légumes, ça rapporte de l'argent et ça ne chamboule personne émotionnellement alors que la cause des enfants, ça ne rapporte pas d'argent et ça touche à l'émotionnel Donc ça me paraît plus difficile, pas impossible, juste


ah ben oui je suis bien d'acord mais si le gouvernement veut s'engager, qu'il s'engage avec tous les moyens. C'est bien ce que je reproche à ce projet de loi. Blablater oui, mais si c'est pour ne rien faire derrière, pour pas plus d'aides, pas plus d'informations, pas de sous pour améliorer les choses. Rien de concret, ben zut alors, ça ne m'interesse pas.

Moi ce que je veux c'est du concret pour les enfants. Forcément ça va coûter, faut pas se leurrer.
B I U


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