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Je fais n'importe quoi...

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Eurydice a écrit:
Ca me fait de la peine de lire ce que tu viens d'écrire, maybesomeday. J'ai l'impression que tu ne te respectais plus juste pour lui faire  
plaisir. Et le résultat ? une MST et encore moins de confiance en toi. :(

Mais tu as fait un sacré pas en avant en lui disant que tu ne voulais plus le voir. :)


Merci de ta réponse, Eurydice.
Dans un sens c'est une bonne chose (je dirais pas ça d'ici 2h quand l'anti-douleur ne fera plus effet).
Ca me fait plaisir de savoir que je vais plus le revoir. Et ça me fait plaisir de lire quelqu'un qui comprend un peu ce que je ressens.
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Vous savez, ucayali, c'est tellement facile de juger.
Je n'ai jamais prétendu être un exemple à suivre, ou être "normale" dans mes relations avec les hommes. Je vais vous expliquer un peu mieux mon cas, peut être que j'aurais alors droit à autre chose qu'à votre sarcasme.

Mon premier homme je l'ai connu un peu avant mes 12 ans, au pire moment de ma vie quand j'étais au plus bas, un collège entier qui me haissait, ma mère qui revenait tout juste de sa dernière TS, moi qui contemplait ma première.
Lui il avait presque 30ans, je l'ai connu sur le Minitel (ça me donne un coup de vieux ça). Je lui ai un peu raconté ma vie,et il est venu faire peur à un groupe de garçons qui me cassait la figure tous les jours depuis plus d'un an. Ils m'ont plus jamais touchée. Pour moi il est devenu mon Chevalier Blanc, je l'adorais, j'ai fait tout ce qu'il voulait, même quand il a voulu que j'aille avec ses copains, avec des étrangers. Après tout il m'aimait donc il ne pouvait vouloir que ce qu'il y a de bien pour moi non??
Ca a duré un petit peu moins de deux ans jusqu'à ce que, je suppose, je devienne trop vieille et trop femme pour lui.

J'ai fait des idioties monumentales après lui, y compris la prostitution pendant quelques mois, je ne peux même pas expliquer pourquoi mis à part cette sensation profonde de n'être rien, de ne valoir rien, d'être juste bonne à .....

Quand cette relation a fini, c'était aussi l'époque d'un déménagement, le passage au lycée, j'étais énorme, un monstre parmi des gens normaux qui ne pouvaient même pas imaginer les chose dégoutantes que j'avais accepté de faire. J'ai fini le lycée sans trop savoir comment, après la fac ou j'allais de temps en temps quand j'avais le courage d'être à l'extérieur avec les "vraies" personnes.

Et après je me suis enfermée dans ma chambre pendant près de six ans. J'en sortais quand on m'emmenait en vacances à l'étranger où je me sentais un peu moins sale et répugnante.

Il y a 2 ans je n'ai pas eu le choix, il a fallu que je trouve un boulot. J'étais fière de moi l'année dernière quand j'ai enfin - à 30 ans! - eu mon 1er appartement. J'avais même quelques amis. Et puis maintenant cette histoire avec mes collègues, c'est un échec pour moi, je retombe dans une relation perverse, je refais exactement les mêmes idioties qu'il y a près de 20 ans...

Je ne vous demande pas votre pitié. Très franchement à moins d'avoir été dans la même situation je ne vois pas comment qui que ce soit peut comprendre ce qu'il se passe dans ma tête. Je ne suis pas un ange, mais je ne suis pas un monstre égoiste non plus.
41 ans Val d'Oise 877
Je viens de lire ce que tu as écrit... Ca me fait un peu penser à moi (sauf que moi je n'ai jamais chopé de MST... Si tu veux on en parle en MP...
38 ans Sud-Gironde 236
Maybesomeday, tu viens de confirmer ce que je ressens depuis le début.

Je n'ai jamais vécu quoique ce soit de similaire, je ne prétends donc pas comprendre à 100% ta situation, "ce qui se passe dans ta tête" comme tu dis.

Par contre, je perçois une très grande souffrance, que tu caches derrière un ton faussement désinvolte, derrière des paroles crues.

Tu as de sacrées casseroles derrière toi, d'après ce que tu racontes. Ce Chevalier Blanc dont tu parles (et tu vas peut-être me détester de casser cette image que tu as de lui) est ce qu'on appelle un pédophile. En te protégeant de ces garçons qui te battaient, il t'a fait croire que tu étais redevable, et t'a fait vivre des choses qu'une enfant ne devrait pas connaître.

Il t'a même amenée à te persuader toi-même que c'était normal, que tu ne valais que cela. Que tu n'avais de valeur qu'en tant qu'objet de plaisir. Tellement bien que, une fois qu'il est parti, tu as continué à te faire vivre ça, par toi-même.

Tu es allée très loin, Maybesomeday. Il n'y a aucun jugement moral là-dedans, juste la constatation que tu utilises ce comportement (te faire traiter ainsi par des hommes qui ne t'apportent rien, si ce n'est des MST) pour te détruire et renforcer un peu plus cette image que tu as de toi-même.

Pourtant, tu te rends bien compte que quelque chose ne va pas, comme le dit le titre de ton post... mais je ne sais pas trop s'il s'agit d'un appel au secours qui ne s'avoue pas, ou au contraire de chercher à provoquer des réponses choquées comme celle de Ucayali (que je peux aussi comprendre, je ne prends ici parti pour personne) pour confirmer une énième fois cette image désastreuse que tu as de toi...

Quoiqu'il en soit, tu n'as pas à te traiter de la sorte. Tu es un être humain, tu as une valeur intrinsèque qui existe indépendamment du plaisir que tu peux donner à un homme. Mais je ne suis pas sûre que ma parole soit suffisante pour t'en convaincre...

Mais avant même de prendre conscience de cette valeur, tu dois arrêter de te détruire. Car tant que tu continueras à te traiter ainsi, tu ne pourras pas la voir. C'est un cercle vicieux : tu te dis "je ne vaux pas autre chose que s*cer des b*tes", tu le fais avec des hommes qui t'amènent à penser que c'est vrai, et comme tu penses que c'est ta seule valeur tu continues à le faire, sans quoi tu ne vaudrais vraiment rien de rien...

Je crois que tes casseroles, celles d'hier comme d'aujourd'hui, sont trop lourdes à traîner toute seule. Tu dois te faire aider.

Oui, je parle bien d'un psy, non, je ne pense pas que tu sois folle (ou alors je le suis aussi), et oui, des psy y'en a des biens. Mais pour en trouver des biens, il faut en essayer...

Ta douleur m'atteint profondément. J'espère que mes paroles te serviront à quelque chose...

Je te souhaite vraiment de trouver la paix. Je ne parle même pas de bonheur, mais d'une paix de l'esprit qui fasse que tu ne sois plus obligée d'agir comme tu le fais...
1289
Loreley, j'aime bien ta métaphore avec les casseroles. C'est vrai que des fois j'ai cette impression de trainer des boulets avec moi.

Il m'a fallu du temps mais j'ai fini par admettre ce qu'était réellement mon "chevalier", enfin ça part et ça revient, des fois je me dis aussi qu'il a juste su déceler la s.. que j'allais devenir, des fois je pense que ça lui qui m'a fait devenir comme ça.

Je ne cherche pas à choquer les gens, le truc en fait c'est que je ne réalise pas que je choque. J'ai tellement l'habitude de faire ce que je fais que j'ai tendance à oublier que ce n'est pas un comportement normal, que les autres, ceux qui sont pas tordus, ne font pas ça.
D'ailleurs l'autre jour quand K m'a appellée pour la énième fois une s.. je lui ai demandé pourquoi, qu'est ce qui faisait que j'étais ça, et il avait l'air tout étonné, il m'a expliqué que 99% des filles ne font pas ce que je fais. C'est dingue quand t'y penses, que j'arrive pas à me rendre compte de ça par moi-même. Les gens normaux ont des limites, une décence, et moi j'ai jamais trop su où était la ligne à ne pas dépasser.

Pour l'instant, je suis pas encore prête à voir un psy. Y'a des blessures que je suis pas prête à ouvrir, la plupart qui datent de bien avant le Chevalier. Si il a réussit à me faire faire ce qu'il voulait, je pense que c'était parce que j'étais déjà malléable avant. Il m' a juste cueillie pile au bon moment.

Les problèmes mentaux ça tourne dans ma famille. Mon arrière grand-mère s'est pendue dans son grenier, c'est ma grand-mère qui l'a trouvée. Elle, elle à ses problèmes aussi même si c'est pas déstructeur. Ma mère comme je le disais plus tôt à fait plusieurs tentives de suicide, elle nous manipulait avec. J'adore ma mère, je lui ai "pardonné" ce qu'elle nous a fait subir à ma soeur, mon père et moi, mais pendant quelques années, j'avais presque envie qu'elle réussisse, que la torture s'arrête. C'est horrible à dire, il s'est passé plus de 10 ans depuis sa dernière TS et elle a fait pas mal de chemin depuis, mais j'ai toujours une appréhension dès que je rentre dans une pièce, la salle de bains surtout, j'ai toujours peur d'ouvrir une porte et de la trouver pendue là. Bien qu'elle aie jamais fait ça c'était une de mes phobies pendant si longtemps c'est ancré en moins pour un bout de temps.

Quel pavé... je suis désolée de vous emmener dans mon monde de dingue et de dépravée, mais ça fait tant de bien de vider mon sac parfois!

Une des raisons pour laquelle je craque tellement sur mon collègue c'est parce qu'il est fort physiquement (bien qu'il fasse facilement 40kg de moins que moi, il me soulève et me déplace comme si j'étais une plume, quand je l'énerve!) mais il a des principes. Un jour on parlait de ses fils dont un qui a 17 ans et qui a déjà commencé, il trouvait ça trop jeune, je lui ai dis tu sais moi j'ai commencé j'avais pas 12 ans. Il avait l'air super choqué et il m'a dit, "tu me dis où le trouver ce mec, et je le bute". Il ressemble un peu au Chevalier pour ça, mais en moins tordu enfin j'espère! Il est tout grognon et grincheux d'extérieur mais en fait c'est une crème. Personne ne comprend pourquoi je suis attirée par lui (grincheux, pas très beau, pas d'éducation etc...) mais moi je m'en fiche. Lui aussi il va de droite à gauche avec des filles, mais je sens qu'il fait ça parce qu'il se dit que personne ne l'aimerait pour de vrai. Quand il me dit des trucs du style, c'est pas grave si je fais des conneries, de toutes façons quand je serai mort y'aura personne pour se rapeller que j'existais, j'ai envie de le prendre dans mes bras et de lui faire un gros calin, de lui dire que je comprends ce qu'il ressent. J'ai pas envie d'aller au lit avec lui. Quand je rêve de lui, quand je fantasme sur la vie qu'on aurait si on était ensemble, je pense jamais au sexe. D'ailleurs, ça aussi c'est dingue, je serais incapable d'aller au lit avec quelqu'un que j'aime autant. J'ai toujours été b...., j'ai jamais fait l'amour, je sais pas si je saurais.

Mon dieu, quel pavé pour 1h du mat !!! Et dire que j'étais juste venue sur le net pour voir si les avions décollaient!
36 ans Parisienne exilée à Liège 1628
Tu sais les gens normaux, la normalité ça n'existe pas, on se montre plus ou moins dans les "normes" acceptables, ce qui est correct ou non de faire, on n'avoue simplement pas les choses "marginales" ;)

Je pense que vu ce que t'as subi aussi jeune, c'est normal que tu ne sache pas trop où est la limite entre ce qui parait acceptable ou non. T'as l'air d'avoir eu une enfance et adolescence très perturbées, tu manque de repères.

Sinon pour ton collègue, si t'as envie de le prendre dans tes bras, qu'est ce qui t'en empêche? ;)
Et savoir faire l'amour, faut juste se laisser aller mais je comprend ta peur, la 1ère fois que j'ai réellement fais l'amour avec des sentiments ça m'a semblé super étrange :shock: (j'avais l'habitude des mufles :lol:) un vrai moment de partage.

Et puis pour le monde de dingue, je te traduit ma citation d'Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton:
"Suis-je devenu fou? Je le crains oui. Mais je vais te dire un secret. Toutes les personnes exceptionnelles le sont" ;)
1289
If all the best people are bonkers, then you & I should rule the world!

Lycoris a écrit:
Sinon pour ton collègue, si t'as envie de le prendre dans tes bras, qu'est ce qui t'en empêche? ;)


On a développé une espèce de relation de "haine", on prétend se détester enfin dans mon cas bien sûr je fais semblant, mais lui je sais pas trop. Quand on est en privé il est différent, il me parle de trucs perso dont les autres ne sont pas au courant (la mort de son père, le fait qu'il ne se trouve pas assez intelligent...). Faudrait que je le chope en privé et j'ai vraiment les jetons qu'il me jète. Et puis là avec ce que j'ai, j'ose plus toucher personne et surtout pas lui. D'autant plus que ça va se savoir rapidement au boulot vu qu'il faut que je dise que je suis malade à E et K pour qu'ils se fassent tester.
36 ans Parisienne exilée à Liège 1628
S'il te haïssait vraiment, il ne te parlerait pas comme ça en privé, et sa réaction quand il a su pour le mec à tes 12ans, c'est qu'il tient à toi.
Essaie de le voir hors boulot, boire un verre quelque part?
38 ans 278
Le fait d'avoir dit non à K est déjà un grand pas, visiblement tu n'as plus envie d'être "maltraitée".

Ton histoire est vraiment dure il est normal que tu es des réactions que tu ne comprennes pas et que tu ne maîtrises pas toi même.

Tu as vécu une enfance adolescence ou l'ombre de la mort et le sexe était présente, tout ceci n'est déjà pas toujours facile à gérer à l'age adulte, mais pour un être en pleine construction et pas armé pour dire non et tout simplement comprendre, ce sont des bases de vie bancales.

Tu continues ce shéma (risque de mst, sexe qui ne te plaît pas vraiment) les autres t'on fait du mal, tu t'es construit ainsi alors tu ne sais pas prendre soin de toi.



Malgrès tout dans tout ce que tu décris, je vois une vraie force, tu as réussis à pardonner à ta mère, tu as réussis à prendre un appart, trouver un job à t'assumer et continuer ta vie malgrès un passif très lourd.

Je me permet d'insister mais le fait que tu te livres ici et nous dise tout ça laisse penser que tu as besoin d'exorcicer tes démons, de parler, de passer à autre chose tu cherches des solutions, tout ceci pourrais être fait grâce à l'aide d'un psy qui saurais lui, te donner les vraies clés pour avancer.

Quant à ton histoire avec ton collègue, je vois surtout beaucoup de complicité, il y a un jeu entre vous (chamailleries) il se confie à toi, c'est vraiment positif, comme les autres je te conseillerais de lui proposer une sortie hors boulot.
38 ans Sud-Gironde 236
Déjà, un herpès, ça se refile pas en faisant la bise... tu n'es pas une pestiférée !

Et, heu, je vois mal le truc là... que tu le dises à E. et K., d'accord (encore que, y'a forcément l'un des deux qui est déjà au courant :roll: ), mais tu crois qu'ils vont aller le crier sur tous les toits ?!

De toutes façons, j'ai envie de dire qu'ils ont leur part de responsabilité dans cette affaire : ils sont grands et sont censés être conscients des risques à avoir un rapport sexuel non protégé... pourtant il n'ont pas dû insister tant que ça pour mettre une capote, si ?

Et quant à ton autre collègue, effectivement sa manière de réagir semble montrer qu'il tient à toi...

Maintenant, quelle serait la meilleure manière de procéder, je ne sais pas : essayer de prendre un peu confiance en toi (ou du moins arrêter les actes destructeurs) et aller le voir quand tu t'en sentiras le courage ? Ou aller le voir et advienne que pourra, et si ça marche peut-être que ça te remontera un peu cette estime...

Mais je persiste à croire que les deux sont liés !
50 ans Paris 190
Ton histoire m'émeut beaucoup...

Je crois que, quand on n'a jamais été abusé, notamment durant l'enfance, on n'a aucune idée des dégâts que ça peut causer à l'intérieur. On compatit, on peut trouver ça horrible, mais c'est la répulsion de ce qui est imnimaginable.
Parce que même quand on l'a vécu, l'horreur est tellement forte qu'elle n'est pas dicible.

Alors, comment la supporter en se supportant ? Telle est la question.

Je vois dans ce post quelques jugements qui m'attristent profondément. Car compatir n'est pas cautionner.
Bref. :roll:

Tout celà pour te dire, Maybesomeday, que oui on peut arriver à vivre mieux avec ce genre de cicatrice à l'âme en suivant une thérapie. Mais, comme tu le soulignes, c'est extrêmement dur, il faut de la ressource.
Concernée aussi, par des abus dans l'enfance et l'adolescence, j'ai eu comme toi des comportements à risque, dont je ne suis pas très fière (mais tu ne sembles pas franchement fière non plus). Et puis j'ai eu de la chance, ma vie a changé, j'ai eu beaucoup de chance.

J'espère qu'un jour, tu cesseras de te punir. Que tu pourras entrevoir autre chose que de la survie. Ton parcours montre que tu t'es accrochée, et les remarques de E. sont la preuve de la différence qu'il y a entre ce que tu crois que tu vaux, et ce que tu es réellement.


Imagine maintenant que tu te conduises, non pas selon ce que tu penses valoir, mais comme tu penses qu'il faudrait que tu te conduises. Ta vie serait très différente, tu ne crois pas ?

Bien amicalement, et avec tous mes encouragements.
P
47 ans 31
Bonjour Maybesomeday,

J'ai lu ton histoire, et bien que beaucoup de choses aient déjà été dites, je me permets d'apporter ma petite contribution sur certains points.

Tu t'es décrite comme "grosse, moche et inintéressante".
Sur les deux premiers points, je ne peux pas me prononcer, ne t'ayant jamais vue. Je ne peux que supposer que tu n'es pas si laide ou repoussante que tu le penses, puisque tu ne laisses pas les hommes indifférents, à fortiori des hommes qui n'ont pas l'air de s'intéresser à ta personnalité.
Par contre, sur l'aspect "inintéressante", tu fais clairement erreur. Ce que tu écris ici est profond, touchant, bref, très intéressant. Je ne crois pas qu'une personne "inintéressante" puisse écrire tes mots ou avoir tes réflexions. En tout cas, tu es intéressante, puisque je te lis, et manifestement je ne suis pas le seul...

J'ai lu des réactions assez sévères sur le fait que tu puisses "refiler" ton IST... Je rappelle que la protection est du ressort de TOUS les partenaires. Si E et K l'ont aussi, ce n'est pas (que) de ta faute. Et concernant K, j'ai envie de dire "bien fait !".
Ca m'étonnerait beaucoup que le reste de l'équipe l'apprenne, ce n'est pas le genre de choses dont on se vante...

Certains te conseillent d'allez voir un psy... Je ne voudrais pas lancer une longue polémique, mais je n'ai pas l'impression que tu en aies besoin. Tu n'es pas arrivée ici en disant "au secours, il se passe ci et ça, je suis perdue, aidez-moi, que dois-je faire ?". Au contraire, tu décris la situation avec un certain recul, pas mal d'objectivité, tu arrives à poser un regard extérieur sur toi-même... Pour la plupart des personnes qui ont traversé des épreuves similaires aux tiennes, une aide psy est la seule solution. Mais toi, tu sais déjà où se situent les problèmes, et au fond de toi tu dois déjà savoir comment les régler un par un. Je pense, au vu de tes écrits, que tu as suffisament de force en toi pour te sortir de ces situation sans l'aide d'un psy, juste en vidant ton sac comme tu le fais ici et en y réfléchissant.

Evidemment, chaque histoire est différente. Ma compagne a connu des problèmes similaires dans son enfance, dans sa propre famille, et aujourd'hui elle considère ces épreuves comme une force. Ca a pris des années de discussions et de réflexions, mais elle s'en est sortie, sans aucune aide.
Quant à moi, lorsque j'avais une vingtaine d'années j'ai entrepris de "tuer" ma sensibilité en me jetant dans des expériences peu reluisantes, comme on dévitalise une dent qui fait souffrir. Le but n'était pas de toucher le fond mais de ne plus être vulnérable, et je l'ai choisi plutôt que de le subir, en sachant que si je ne faisais rien ma sensiblerie excessive m'aurait conduit à de tristes extrémités. Je ne l'ai jamais regretté, plutôt que de me construire une carapace j'ai préféré exciser de moi tout ce qui aurait pu avoir besoin de protection. Ca a été très efficace, et ça l'est encore.

D'après ce que tu écris ici, tu me sembles en bonne voie pour corriger ce qui a besoin de l'être et rectifier ton regard sur toi-même, non pour correspondre à une norme, mais pour que tu t'acceptes et, en allant au-delà, que tu t'apprécies.

Concernant ce collègue qui te plaît, je ne peux que rejoindre les précédents intervenants : propose-lui de vous voir en dehors du boulot. Vous avez déjà une relation qui sort du cadre pro, et malgré ce que tu as pu lui dire qui en aurait choqué plus d'un, il ne te juge pas et il est encore là... Je ne pense pas qu'il te rejette si tu lui disais tout ce que tu as sur le coeur. Après tout, qu'as-tu à perdre à essayer ?

Comme beaucoup de participants ici, il me semble que tu as bien plus de qualités que tu ne veux en voir... Je te souhaite bon courage, tu es sur la bonne voie, celle qui te sera profitable.
1289
Merci tous et toutes de vos réponses, j'ai de mal à tout comprendre ce soir parce que le médecin que j'ai vu aux Urgences hier m'a prescrit un anti-douleur à base de codéine et je la supporte pas du tout.
Passé la journée à entrer/sortir du sommeil, mon père a dû me tenir la main dans la rue comme à une môme pour marcher parce que j'arrivais pas à tenir debout. Heureusement que je n'ai rien mangé depuis samedi sinon j'aurai passé mon temps à vomir aussi. Le pied.

Veux prendre mon temps pour tout bien lire, tout bien comprendre, et pouvoir vous répondre avec un message cohérent mais ça va pas arriver ce soir.
38 ans Sud-Gironde 236
Pinou68, ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à penser que E. et K. ont aussi leur responsabilité dans l'histoire de l'IST !

(et moi aussi j'avais envie de dire "bien fait pour ce gougniafié", mais j'ai pas osé... :oops:)

Pour l'histoire du psy, c'est vrai que certaines personnes peuvent s'en sortir sans... mais il faut savoir à partir de quel moment, justement, on n'arrive pas à s'en sortir sans !

Maybesomeday, prends bien soin de toi, repose-toi. On attend des nouvelles !
40 ans 302
tu lui as dit que ça te faisait mal et il a pas arrêté??? parce que "t'es trop bonne j'arrive pas à m'arrêter" ??

Sympa ton machin là... et il a le QI d'un packet de chips, non?

Fais attention à toi, la belle, c'est tout ce qui compte!
B I U