Ce qui m'agace vraiment dans ce post, ou dans d'autres qui traitent du même sujet (c'est un peu un marronnier ce thème), c'est ce manichéisme : si tu exprimes de la compassion pour la femme trompée, c'est que t'as rien vécu, tu connais rien de la vie.
Alors pour poser ma pierre à l'édifice, je suis en couple depuis 15 ans. Les hauts, les bas, on les as connus. Les doutes, les désirs pour d'autres personnes, les sentiments aussi, ça arrive dans au moins 90% des couples "longues durées" (oui c'est moche comme terme, je sais ;) ). Donc non, je ne suis pas naïve, je trouve même que la notion de couple telle qu'on la conçoit dans notre société est aliénante et pas du tout naturelle. La fidélité est perçue comme un dû, comme si on appartenait à son conjoint. On va jusqu'à interdire et s'interdire de ressentir des sentiments, comme si ça se contrôlait, sous prétexte que si on aime une personne alors ce serait impossible d'aimer 2 personnes à la fois "pour de vrai".
Enfin bon, je pourrais continuer des années sur ce thème, mais c'est pas vraiment le débat.
Ceci étant posé, j'ai vraiment énormément de mal quand j'entends quelqu'un dire "oui je suis la maîtresse, mais bon c'est son couple, c'est pas mon problème" :shock: . Non mais allo! Comment on peut ne pas se mettre un tant soit peu à la place de la personne trompée et ne ressentir aucune gêne, aucun malaise, aucune culpabilité? La grande majorité des couples fonctionnent sur le mode monogame, et quand une personne découvre qu'elle est trompée, c'est un véritable cataclysme, une torture. Comment est-ce qu'on arrive à ressentir du plaisir quand on sait que ce qu'on fait anéantirait complètement un autre être humain?
Le truc de dire "j'ai été trompée alors maintenant je suis égoïste", ça me fait vraiment penser aux gamins qui sous prétexte qu'ils ont été harcelés en 6ème font pareils une fois qu'ils sont "les grands". C'est juste un truc que je ne pourrais jamais comprendre. On devrait au contraire ressentir plus d'empathie pour une personne qui vit ou pourrait vivre ce qu'on a vécu, non?