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contrer le laisser aller

115 ans 2413
Et aussi, moins on en fait, et moins on a envie (ou le courage) d'en faire.

Je le vis quand je bosse, je suis surboostée et ne fait aucune pause entre  
6 h du mat et minuit. Zéro temps mort, tout est optimisé. Et je père le feu.

Quand je "retourne" au chômage, les premiers jours, je garde le rythme, je rattrape des trucs que j'ai pas pu faire totalement ou correctement lors de la période de boulot... puis le temps passe, pas vite, et la tentation devient grande de procrastiner.
S'auto botter le ulc n'est pas toujours facile.

Bon je précise pour ceux n'ayant pas suivi, que hélas je suis toujours entre 2 CDD et chômage si bien que les périodes lors desquelles je bosse demandent toujours une mobilisation intense sur un délai réduit, à la différence de la plupart de ceux qui sont en CDI, et peuvent "lisser" leur quotidien par une sorte "d'emploi du temps" et se projeter.
34 ans Paris 3680
Personnellement il me faut une sorte de juste milieu que je n'ai pas encore trouvé.

Car malheureusement mon corps ne suit pas toujours quand je décide d'occuper tout mon temps (et là je me dis "dire que quand j'étais au lycée je dormais maxi 6h par nuit et pétais la forme ..." xD)

Quand je suis super active : ça va un temps, et puis je fatigue et là ça ne va plus.
Quand je ne suis pas active : là oui moins j'en fais, moins j'en ferai. C'est aussi par rapport à cela que je me sens "en laisser aller" et que j'ai besoin d'un déclic.
115 ans 2413
Question récupération, optimisation du sommeil, j'ai de la chance. Au moins sur ce point j'ai une bonne programmation génétique, entre ma mère qui dort peu, et mon père qui était pompier, et donc habitué à profiter au mieux de chaque minute de sommeil.

En revanche, il y a un point, me concernant, qui est important : la météo.

Une météo humide (ce que je crains le plus) ou grise, brouillard me pompe toute mon énergie trop vite, alors que le soleil me file ma dose de vitamines (bon à condition de pas se taper la canicule sans quoi le bénéfice part dans les pertes). 8)
M
47 ans Ici et là... 2051
Fuite dans le sommeil comme moi, ou fuite dans l'hyper activité voire pour certains fuite dans le boulot, il y a toujours fuite. Que fuis-tu la belle ?
34 ans Paris 3680
Justement, je n'en sais rien.
Que je cherche à m'échapper de la sensation d'étouffement, de stress etc que je ressens au travail, certes je veux bien. Mais je ne pense pas qu'il n'y ait que ça quand même ça me semble pas "assez".

Bon c'est vrai que j'ai plein de trucs moches que je gère en même temps (en tout cas j'essaie) peut-être que je suis juste fatiguée et que je fuis tout ça?

Peut-être que c'est autre chose, ma peur de vivre, mes interrogations sur mon futur proche... Je sais pas.
1574
Tout ce que je te souhaite c'est que le changement de boulot te sortira de cet état...
Tu verras déjà comment tu abordes tes vacances..
34 ans Paris 3680
Je reviens vers vous sur ce sujet.
Actuellement j'ai eu un tout petit léger mieux... Pour mieux retomber.

J'ai un réel besoin de lâcher prise. Mais sans y parvenir.
Je me mets une pression de folie sur tout. J'ai la sensation que je joue ma vie sur chaque choix que je fais. La sensation qeu si je rate c'est la fin, l'humiliation, que je suis une imposture et ne suis pas digne de confiance...
Je me torture visiblement l'esprit et je me bouffe au sens littéral, je m'étouffe moi-même, je m'auto-censure, me prive de vivre libre..

Et j'en peux plus.
Ca a un impact sur mon attitude visiblement, je deviens agressive, je me suis par exemple disputée violemment avec un ami lundi alors que normalement même dans les discussions difficiles on arrive à parler vraiment.

Couplé au fait que j'arrive à rien : mon appart' ne ressemble à rien. Je n'arrive pas à faire plus que le strict minimum vital (manger, me laver, m'habiller, dormir) et encore = je mange de moins en moins et je dors pas.

Bref je sais pas si ce message est utile, si c'est un sos que j'avais besoin de formuler ou quoi, mais merci si vous le lisez.
49 ans région parisienne 5831
Bisous Kuro. :kiss:

Je pense que tu as très bien exprimé ton soucis: il faut que tu lâches prise, tu ne vas pas rater ta vie juste parce que tu fais tel ou tel choix, ou que tu n'arrives pas à faire un truc. Il faut relâcher la pression que tu fais peser sur tes épaules, et ça, tu l'as très bien compris.

Peut-être qu'il faut que tu réfléchisse à pourquoi tu te mets autant de pression? Tes parents te mettent la pression? Se mettent la pression sur eux- même?
34 ans Paris 3680
Je ne pense pas que mes parents me mettent la pression.
Pas volontairement.
Certes ma maman s'en fait de ce que je vais faire après mon CDD, s'inquiète, essaie de me "motiver" et m'envoie souvent des offres ou me demande ou j'en suis et je lui ai déjà dit que je me sentais du coup "sous tension".

Pour le reste : pourquoi je me mets la pression? Parce que j'ai l'impression que si je réussis pas parfaitement je ne vaux rien. J'ai toujours eu des super notes, des résultats, des réussites dans mon parcours (études par exemple) et du coup je vis très mal l'échec (ou sa sensation)

J'ai toujours eu le besoin d'être "reconnue" notamment je pense parce que j'ai toujours fait un genre de complexe d'infériorité car j'ai eu souvent plus jeune la sensation qu'on me comparait.
Je suppose que le fait d'avoir eu des réussites tout ça "habitue" mes parents (et les autres, et moi) aux "réussites" du coup beeeeen je vis mal l'échec (je me répète oui)

Je sais pas sinon d'où me vient la pression. Du taf aussi un peu, de moi beaucoup...
115 ans 2413
Kuro_Hime a écrit:

Certes ma maman s'en fait de ce que je vais faire après mon CDD, s'inquiète, essaie de me "motiver" et m'envoie souvent des offres ou me demande ou j'en suis ...

Ca c'est quelque chose que je vivais très mal.
Je dis "vivais" car je pu prouver 1 000 fois que les offres que des "proches" (famille, "amis" etc..) m'envoyaient, je les avais déjà eu en main bien avant, ou qu'elles étaient absolument pas en adéquation avec mon profil par exemple. Et au passage leur démontrer qu'ils me connaissaient très mal et que leur geste était contreproductif et infantilisant. Du coup ils me fichent la paix...

Mais il arrive encore que des personnes me disent "t'as vu, y'a machin qui va recruter 20 personnes" juste parce qu'ils ont vu un entrefilet dans la presse sans se soucier de quand/comment et pourquoi.

Je ne doute pas que certains proches croient faire pour le mieux, et s'inquiètent véritablement (voir ene souffre de nos situations), mais quand ça vient en plus de personnes qui ont un taf, et quasiment zéro inquiétude à avoir sur leur avenir pro, on a juste envie de :agrue: ](*,)
115 ans 2413
Autre chose qui m'insupportait, dans la même mouvance : ceux qui sont bien installés professionnellement, ou les plus anciens, qui te sortent que "du boulot, y'en a ; quand on cherche, on trouve..."
Alors là, pas de quartier, mon côté pittbull prend le dessus. :mrgreen:
34 ans Paris 3680
Non ma mère souvent sait bien cibler les offres. Et au fond je crois que ça lui fait vraiment plaisir de m'aider dans mes démarches (je pense que c'est sa manière de me dire "tu sais ma chérie, je m'en fais pour toi, et je te soutiens"

Après je le vois peut-être trop comme infantilisant comme si on m'estimait pas capable de le faire moi même.. Mais c'est inconsciemment car je sais quelle est l'intention derrière.
35 ans 940
:kiss: :kiss: Kuro
M
93 ans 1565
grrrrrognonne a écrit:

Je ne doute pas que certains proches croient faire pour le mieux, et s'inquiètent véritablement (voir ene souffre de nos situations), mais quand ça vient en plus de personnes qui ont un taf, et quasiment zéro inquiétude à avoir sur leur avenir pro, on a juste envie de :agrue: ](*,)

Je comprends tout à fait ta réaction. J'ai eu de vraies prises de bec avec ma mère lors de mes différentes (trop nombreuses :roll: ) périodes de chômage parce qu'elle ne comprennait pas que je refuse d'en parler. Je lui ai dit un nombre incalculable de fois qu'en parler ne servait qu'à me faire me sentir encore plus mal. Je n'avais pas besoin que quelqu'un me dise que je devais trouver du boulot,je le savais. Elle s'inquiétait beaucoup,ce qui est compréhensible mais c'était un sujet douloureux pour moi.
49 ans région parisienne 5831
Kuro_Hime a écrit:
J'ai toujours eu des super notes, des résultats, des réussites dans mon parcours (études par exemple) et du coup je vis très mal l'échec (ou sa sensation)


Perso, j'étais comme toi: beaucoup de réussites scolaires ont fait que j'étais habituée aux réussites, et que je craignais l'échec. Puis, j'ai échoué à l'agreg, la première fois que je l'ai passée. Ca a été difficile à avaler.

La seconde fois, j'ai eu l'agreg, et c'est là où je me suis rendue compte qu'au final, ce premier échec m'avait bien aidée à vaincre ma peur de l'échec! En effet, j'avais enfin vécu cette sensation, et au final, je me suis dit que c'était pas non plus la fin du monde.

Maintenant, j'ai beaucoup moins peur d'échouer, ce qui, paradoxalement, m'aide à réussir! Rien de tel que la peur d'échouer pour te faire échouer, en fait. ;)
B I U