30 ans
Ici
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LaPo a écrit:
Je suis à moitié d'accord avec ça, quand on est dans une sorte de cercle vicieux et qu'on galère avec une tâche, ton entourage essaye généralement de t'aider: dans un sens cette aide tu es conscient que tu en as besoin, mais dans un autre tu aurais aimé faire cette tâche entièrement seul, par toi-même, tu avais prévu de la faire seule, tu savais que ce pas te ferais aller mieux. On a donc tendance à vivre ça comme un soulignement d'échec de la part de l'autre et à se braquer plus qu'autre chose.
Je ne dis pas qu'aucun conseil ne doit être donné, l'ennui se place plus au niveau du receveur de conseil car j'ai l'impression qu'une personne vraiment prête à se sortir de son cercle infernal sera plus apte à écouter les dits conseils tandis qu'une autre qui est bloquée verra plus vite cela comme une attaque.
Un thème intéressant que tu as lancé Mathilde76 est l'intention des conseils. J'ajouterais qu'il faut faire attention au ton qu'on leur donne. Mes parents par exemple m'assaillaient toujours de leurs conseils sur un ton supérieur ou condescendant, en effet à la base rien ne partait méchamment mais l'effet que le conseil aurait pu produire était à chaque fois dissipé par un sentiment d'infériorité humiliant. La maitrise du ton n'est pas facile, mais il est important de tenter de le garder neutre.
Mon instinct (sans doute biaisé par mon vécu) me dit qu'il y a des choses à creuser dans son enfance, son rapport à ses parents peut-être(mais cela reste sa responsabilité d'y creuser). Il y a bien quelque chose qui a fait qu'il se construise ainsi. Je ne sais plus si tu avais abordé ce sujet, sais-tu quand exactement il a commencé à fonctionner ainsi? Et si c'est depuis toujours, comment as-t-il pu s'en sortir jusqu'à votre rencontre? Il y a bien du avoir quelqu'un qui gérait à sa place avant toi, au moins à certains moments?
L'ennui s'il a toujours fonctionné ainsi, et qu'en plus il est arrivé à trouver à chaque fois des personnes pour supporter ses ennuis à sa place, c'est que rien dans la situation actuelle ne peut lui donner l'impulsion nécessaire à se sortir de ses soucis. Il est possible qu'il faille qu'il se retrouve complètement seul, avoir ses soucis dans ses propres mains une bonne fois pour enfin mettre la machine en marche, il est aussi possible qu'il faille attendre que la volonté de s'en sortir lui tombe dessus comme dans mon cas ou celui d'Okapi mais cela peut prendre du temps voire (je suppose) ne jamais arriver. Il faut à mes yeux vraiment une volonté qui vienne du plus profond de nous même et nous permette de commencer à avancer sans nous arrêter, pas une volonté fugace, pas une volonté pour faire plaisir à autrui, le rassurer..
Si à 39 ans il s'énerve encore quand tu tente de l'aider parce qu'il ne comprend pas que tu essaie de l'aider mais que tu veux lui dire "bouuuh, vilain garçon", j'appelle ça un adulescent...
Je suis à moitié d'accord avec ça, quand on est dans une sorte de cercle vicieux et qu'on galère avec une tâche, ton entourage essaye généralement de t'aider: dans un sens cette aide tu es conscient que tu en as besoin, mais dans un autre tu aurais aimé faire cette tâche entièrement seul, par toi-même, tu avais prévu de la faire seule, tu savais que ce pas te ferais aller mieux. On a donc tendance à vivre ça comme un soulignement d'échec de la part de l'autre et à se braquer plus qu'autre chose.
Je ne dis pas qu'aucun conseil ne doit être donné, l'ennui se place plus au niveau du receveur de conseil car j'ai l'impression qu'une personne vraiment prête à se sortir de son cercle infernal sera plus apte à écouter les dits conseils tandis qu'une autre qui est bloquée verra plus vite cela comme une attaque.
Un thème intéressant que tu as lancé Mathilde76 est l'intention des conseils. J'ajouterais qu'il faut faire attention au ton qu'on leur donne. Mes parents par exemple m'assaillaient toujours de leurs conseils sur un ton supérieur ou condescendant, en effet à la base rien ne partait méchamment mais l'effet que le conseil aurait pu produire était à chaque fois dissipé par un sentiment d'infériorité humiliant. La maitrise du ton n'est pas facile, mais il est important de tenter de le garder neutre.
Mon instinct (sans doute biaisé par mon vécu) me dit qu'il y a des choses à creuser dans son enfance, son rapport à ses parents peut-être(mais cela reste sa responsabilité d'y creuser). Il y a bien quelque chose qui a fait qu'il se construise ainsi. Je ne sais plus si tu avais abordé ce sujet, sais-tu quand exactement il a commencé à fonctionner ainsi? Et si c'est depuis toujours, comment as-t-il pu s'en sortir jusqu'à votre rencontre? Il y a bien du avoir quelqu'un qui gérait à sa place avant toi, au moins à certains moments?
L'ennui s'il a toujours fonctionné ainsi, et qu'en plus il est arrivé à trouver à chaque fois des personnes pour supporter ses ennuis à sa place, c'est que rien dans la situation actuelle ne peut lui donner l'impulsion nécessaire à se sortir de ses soucis. Il est possible qu'il faille qu'il se retrouve complètement seul, avoir ses soucis dans ses propres mains une bonne fois pour enfin mettre la machine en marche, il est aussi possible qu'il faille attendre que la volonté de s'en sortir lui tombe dessus comme dans mon cas ou celui d'Okapi mais cela peut prendre du temps voire (je suppose) ne jamais arriver. Il faut à mes yeux vraiment une volonté qui vienne du plus profond de nous même et nous permette de commencer à avancer sans nous arrêter, pas une volonté fugace, pas une volonté pour faire plaisir à autrui, le rassurer..