MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Mensonges, preuves d'amour et mon couple

40 ans Niort 1336
Tu sais ce qu'il risque de se passer ?
Je vais peut-être faire des plans sur la comète, mais voilà comment je vois la suite de l'histoire :
Pour le  
moment, tu reste avec lui. Mais mine de rien, l'idée de le quitter, de tourner cette page te trotte dans la tête.
Quand bien même tu décide de rester avec lui, cette idée, ce petit vélo, va grignoter doucement ce qui reste de tes sentiments, et sans même t'en rendre copte, tu vas faire ton deuil de cette relation (car finalement c'est ça aujourd'hui qui est insupportable : te confronter au deuil. Je comprends. Ya rien de pire à faire qu'un deuil, surtout d'une personne vivante)
Et un jour, tu te réveilleras et tu n'éprouveras plus que tristesse, défaitisme, dégout de ses mensonges, agressivité, grosse agressivité...
Je ne sais pas s'il a le même âge que toi, mais je vais peut être être hard dans mes propos : je pense que la vie est trop courte pour que tu t'enferme dans ce deuil pronostiqué.
Si à 39 ans il s'énerve encore quand tu tente de l'aider parce qu'il ne comprend pas que tu essaie de l'aider mais que tu veux lui dire "bouuuh, vilain garçon", j'appelle ça un adulescent...
On n'a plus le temps pour ces... Bref.

Ce n'est que on avis, pris de très très loin et sans te connaître, donc tout en relativité, j'en conviens tout à fait.
30 ans Ici 284
LaPo a écrit:
Si à 39 ans il s'énerve encore quand tu tente de l'aider parce qu'il ne comprend pas que tu essaie de l'aider mais que tu veux lui dire "bouuuh, vilain garçon", j'appelle ça un adulescent...


Je suis à moitié d'accord avec ça, quand on est dans une sorte de cercle vicieux et qu'on galère avec une tâche, ton entourage essaye généralement de t'aider: dans un sens cette aide tu es conscient que tu en as besoin, mais dans un autre tu aurais aimé faire cette tâche entièrement seul, par toi-même, tu avais prévu de la faire seule, tu savais que ce pas te ferais aller mieux. On a donc tendance à vivre ça comme un soulignement d'échec de la part de l'autre et à se braquer plus qu'autre chose.
Je ne dis pas qu'aucun conseil ne doit être donné, l'ennui se place plus au niveau du receveur de conseil car j'ai l'impression qu'une personne vraiment prête à se sortir de son cercle infernal sera plus apte à écouter les dits conseils tandis qu'une autre qui est bloquée verra plus vite cela comme une attaque.

Un thème intéressant que tu as lancé Mathilde76 est l'intention des conseils. J'ajouterais qu'il faut faire attention au ton qu'on leur donne. Mes parents par exemple m'assaillaient toujours de leurs conseils sur un ton supérieur ou condescendant, en effet à la base rien ne partait méchamment mais l'effet que le conseil aurait pu produire était à chaque fois dissipé par un sentiment d'infériorité humiliant. La maitrise du ton n'est pas facile, mais il est important de tenter de le garder neutre.

Mon instinct (sans doute biaisé par mon vécu) me dit qu'il y a des choses à creuser dans son enfance, son rapport à ses parents peut-être(mais cela reste sa responsabilité d'y creuser). Il y a bien quelque chose qui a fait qu'il se construise ainsi. Je ne sais plus si tu avais abordé ce sujet, sais-tu quand exactement il a commencé à fonctionner ainsi? Et si c'est depuis toujours, comment as-t-il pu s'en sortir jusqu'à votre rencontre? Il y a bien du avoir quelqu'un qui gérait à sa place avant toi, au moins à certains moments?
L'ennui s'il a toujours fonctionné ainsi, et qu'en plus il est arrivé à trouver à chaque fois des personnes pour supporter ses ennuis à sa place, c'est que rien dans la situation actuelle ne peut lui donner l'impulsion nécessaire à se sortir de ses soucis. Il est possible qu'il faille qu'il se retrouve complètement seul, avoir ses soucis dans ses propres mains une bonne fois pour enfin mettre la machine en marche, il est aussi possible qu'il faille attendre que la volonté de s'en sortir lui tombe dessus comme dans mon cas ou celui d'Okapi mais cela peut prendre du temps voire (je suppose) ne jamais arriver. Il faut à mes yeux vraiment une volonté qui vienne du plus profond de nous même et nous permette de commencer à avancer sans nous arrêter, pas une volonté fugace, pas une volonté pour faire plaisir à autrui, le rassurer..
40 ans Niort 1336
Black-Leather a écrit:
Il faut à mes yeux vraiment une volonté qui vienne du plus profond de nous même et nous permette de commencer à avancer sans nous arrêter, pas une volonté fugace, pas une volonté pour faire plaisir à autrui, le rassurer..


Je suis parfaitement d'accord avec toi et te rejoins sur l'horrible sentiment de culpabilité qui nous assaille quand on n'a pas réussi à faire ce qu'il fallait, tel qu'on espérait le voir réaliser (par coi ou par les autres).

Maintenant y répondre par de l'agressivité, c'est là dessus que je place mon post-it "adulescent". Je me trompe peut être...

Mais oui, une chose est sûre, c'est qu'il doit choisir entre le mpensonge et le reste de sa vie. Pour cela, il faut qu'il comprenne qu'il ne peut pas vivre avec le mensonge et le reste de sa vie.
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
oui oui c'est très bien tout ça .

mais le temps lui il file pendant que Mr tourne en rond !
et Mathilde elle perd le sien , et quand elle va se réveiller , bin ses demande de pma wallou , ce sera trop tard !!

je pense aussi que tu n'est pas la première femme à avoir essayé de l'aider .
il a dû avoir d'autres copines/petites amies/femmes qui ont dû essayé et qui ont renoncé ....
40 ans Niort 1336
pecsfamily a écrit:
oui oui c'est très bien tout ça .

mais le temps lui il file pendant que Mr tourne en rond !
et Mathilde elle perd le sien , et quand elle va se réveiller , bin ses demande de pma wallou , ce sera trop tard !!


+10000
38 ans 2879
Black-Leather a écrit:

Je suis à moitié d'accord avec ça, quand on est dans une sorte de cercle vicieux et qu'on galère avec une tâche, ton entourage essaye généralement de t'aider: dans un sens cette aide tu es conscient que tu en as besoin, mais dans un autre tu aurais aimé faire cette tâche entièrement seul, par toi-même, tu avais prévu de la faire seule, tu savais que ce pas te ferais aller mieux. On a donc tendance à vivre ça comme un soulignement d'échec de la part de l'autre et à se braquer plus qu'autre chose.

Je pense que la cause du braquage quand on a un conseil sur la marche à suivre (et après coup, quand des choses ont été négligées, comme le fait Mathilde), c'est avant tout la faille narcissique. On accueille bien mieux les conseils quand on se sent assez sûr de soi pour ne pas le prendre comme un soulignement de l'échec, quand on ne joue pas sa valeur là-dessus.

Pour beaucoup d'enfants c'est un drame quand ils perdent à un jeu de société. Je suis persuadée que c'est parce qu'ils sont en train de se construire narcissiquement et n'ont pas l'assise, le recul, qui permet de se détacher justement des "échecs".

Pour ce qui est de stopper ou non la relation...Je pense qu'il faut surtout que Mathilde se demande si elle est sûre de vouloir rester même si son compagnon reste comme cela durant encore des années. Parce que c'est une possibilité, et non la moindre.

J'aimerais savoir dans quelle mesure elle reste par manque de confiance en elle. Ce manque de confiance fait accepter des choses qui ne nous conviennent pas, rester avec des gens qui nous rendent malheureux...Alors qu'il existe des hommes stables et prêts à aimer.
60 ans 91 25732
Il y a le manque de confiance en soi, mais également le manque de confiance en l'autre et sur ce qu'il va devenir si on n'est plus là.

Pour ma part je suis effectivement passée par toutes les phases que LaPo a décrites, la tristesse, le dégout, le défaitisme, l'agressivité. Il manque cette foutue culpabilité qui te dit que pendant que tu es là, au moins tu lui évites le pire et qui te murmure régulièrement à l'oreille "malgré tout ça tu l'aimes et tu envisages de le quitter, alors que tu sais très bien ce qui va lui arriver si tu pars". Ca peut bloquer des années, je suis bien placée pour le savoir. Et il y a aussi l'espoir que ça change, histoire qu'on n'ait pas fait tout ça, pas subi tout ça, pour rien.

Mais quand un jour au bout il n'y a rien et qu'on ouvre les yeux, ça fait très très mal.

Je comprends qu'on puisse vouloir échapper à tout ça, j'y ai échappé des années en croyant que, en espérant que...

Mais j'ai fini par comprendre que je devais aussi penser à moi parce que mine de rien, je m'étais totalement effacée derrière cette relation qui me bouffait.

Quand je regarde en arrière, je me rends compte qu'en fait je ne regrette pas vraiment d'avoir fait tout cela. J'y croyais. Mais je me rends compte aussi du temps passé voire perdu. Parfois je m'en veux, je lui en veux aussi.

Je sais maintenant que j'ai bien fait de le quitter. J'ai recontré quelqu'un d'autre et je me rends compte de ce qu'est la vraie vie, avec un homme "normal". J'aurais pu avoir cela bien plus tôt si je l'avais voulu. Mais je ne regrette pas vraiment, de toutes façons ça ne servirait à rien, je ne peux pas revenir sur le passé. Alors autant que j'avance.

Je sais que Monsieur continue à mentir, je m'en rends compte parfois quand il me téléphone. Je ne comprends toujours pas à quoi ça lui sert. Mais une chose est sûre : il est vivant, il n'a pas l'air d'aller si mal que ça, même sans moi. Et moi je vais tellement mieux.

Je crois que dans ce genre de situation, on fait ce qu'on peut. C'est dur de renoncer quand on aime, quand on croit au changement. Je pense aussi qu'au fond de soi on sait très bien que l'issue ne sera pas favorable, mais tant qu'on n'est pas prêt à l'entendre et à l'accepter, on préfère encore essayer.
M
47 ans Ici et là... 2051
Je vais essayer de rien oublier lol

LaPo > il a 33 ans et moi 37 en fait (et oui j'ai menti en m'inscrivant pour pas être reconnu par des personnes que je connaissais, c'est idiot, mais sur internet...). Un adulescent peut être... Il l'avoue lui même sa mère est une mère poule qui l'a surement trop couvé, encore maintenant quand y'a un souci sa 1ère réaction c'est d'appeler sa mère avant même de savoir s'il peut résoudre le problème ou pas. Mais finalement ça fait que 3 ans qu'il n'habite plus avec sa mère et ayant fait des études jusqu'à 27 ans oui je pense qu'on peut lui mettre cette étiquette.

Black-Leather > franchement je ne sais pas quel ton j'emploie, il ne doit pas convenir puisque ça l'énerve mais je ne m'en rends pas compte et en même temps certaines choses me paraissent tellement logiques à moi que je dois surement avoir un mauvais ton pour certaines choses.
A un moment je l'aidais avant qu'il fasse les choses : quelles questions poser, qui appeler... mais toute cette préparation était épuisante car il s'énervait : il y a des choses auxquelles il pense tout seul, d'autre pas, comme je suis pas dans sa tête je lui donnait toute mes idées à moi, à lui de voir s'il les avait eu ou pas. Maintenant j'en ai eu marre de tout prendre sur la figure alors je le laisse faire et c'est quand il me dit le résultat que je lui dit qu'il aurait pu demander ci ou ça, en espérant que la prochaine fois il sera plus réactif. Et ça l'énerve parce qu'il a l'impression d'avoir tout raté. J'ai beau lui dire que ce qu'il a fait c'est déjà bien, ça marche pas.
Je ne sais pas trop quand ça a commencé, les mensonges clairement dans l'enfance, comme il était seul à la maison il s'est inventé son monde, pour la procrastination je dirai que ce sont ses parents qui ne lui ont surement pas montré, expliqué comment gérer ses affaires, quand on vit avec eux jusqu'à 30 ans ça aide pas à prendre ses responsabilités.

Pecs > Il n'a eu qu'une histoire avant moi, ils vivaient chacun à un bout de la France donc n'ont jamais vraiment vécu ensemble, en plus apparemment elle n'en voulait qu'à l'argent de ses parents donc je ne crois pas qu'elle est essayé de le changé. Elle lui mentait également puisqu'elle a piqué des chèque dans son chéquier et à commencer à chercher un autre homme avant de rompre avec lui.

Okapi > Si je ne le conseille pas, est ce qu'il aura confiance en lui ? Lui non plus n'aime pas perdre. Il n'aime pas non plus quand j'ai raison et j'ai souvent raison pour la simple raison que quand j'ai tort je me tais, du coup je donne l'impression d'avoir toujours raison...
Je suis sûre que je ne tiendrais pas des années comme ça, trop épuisant. Mais j'ai aussi peur de ne retrouver personne, de rester seule, sans homme et sans enfant... Moi non plus je n'ai pas une grande confiance en moi

Patty > je ne dirai pas compme toi, je n'ai pas un manque de confiance dans ce qu'il va devenir, c'est l'inverse, je sais qu'il va devenir quelqu'un de bien et j'ai peur de ne plus être là pour en profiter et pire que ce soit une autre qui en profite.
La tristesse, le dégout, la culpabilité, le défaitisme, oui pour tout ça. Mais l'agressivité non, enfin à part mon coup d'éclat de début juin...
39 ans 886
[
Moi ce que je retiens c'est que tu as 37 ans c'est chouette ça veut dire que tu as le temps de trouver qqn d'autre pour faire un enfant avec. Je serais toi je miserais plutôt là-dessus pour ne pas finir seule sans enfants plutôt que de t'accrocher désespérément à ton actuel.

J'avoue que je me demande comment tu peux affirmer "je sais qu'il va devenir qqn de bien" dans ce que tu nous racontes je ne vois rien qui puisse alimenter une telle certitude. Mais je crois qu'on a déjà essayé de te le faire comprendre par plusieurs moyens et que c'est peine perdue.
M
47 ans Ici et là... 2051
Je comprends, j'ai juste du mal à l'admettre, à passer à l'acte car même s'il y a tout ce qui va pas c'est difficile de se séparer surtout de quelqu'un qu'on aime encore...

Mais je réfléchis c'est déjà un mieux, je digère vos conseils...
30 ans Ici 284
Mathilde76 a écrit:
Je vais essayer de rien oublier lol

LaPo > il a 33 ans et moi 37 en fait (et oui j'ai menti en m'inscrivant pour pas être reconnu par des personnes que je connaissais, c'est idiot, mais sur internet...). Un adulescent peut être... Il l'avoue lui même sa mère est une mère poule qui l'a surement trop couvé, encore maintenant quand y'a un souci sa 1ère réaction c'est d'appeler sa mère avant même de savoir s'il peut résoudre le problème ou pas. Mais finalement ça fait que 3 ans qu'il n'habite plus avec sa mère et ayant fait des études jusqu'à 27 ans oui je pense qu'on peut lui mettre cette étiquette.

Black-Leather > franchement je ne sais pas quel ton j'emploie, il ne doit pas convenir puisque ça l'énerve mais je ne m'en rends pas compte et en même temps certaines choses me paraissent tellement logiques à moi que je dois surement avoir un mauvais ton pour certaines choses.
A un moment je l'aidais avant qu'il fasse les choses : quelles questions poser, qui appeler... mais toute cette préparation était épuisante car il s'énervait : il y a des choses auxquelles il pense tout seul, d'autre pas, comme je suis pas dans sa tête je lui donnait toute mes idées à moi, à lui de voir s'il les avait eu ou pas. Maintenant j'en ai eu marre de tout prendre sur la figure alors je le laisse faire et c'est quand il me dit le résultat que je lui dit qu'il aurait pu demander ci ou ça, en espérant que la prochaine fois il sera plus réactif. Et ça l'énerve parce qu'il a l'impression d'avoir tout raté. J'ai beau lui dire que ce qu'il a fait c'est déjà bien, ça marche pas.
Je ne sais pas trop quand ça a commencé, les mensonges clairement dans l'enfance, comme il était seul à la maison il s'est inventé son monde, pour la procrastination je dirai que ce sont ses parents qui ne lui ont surement pas montré, expliqué comment gérer ses affaires, quand on vit avec eux jusqu'à 30 ans ça aide pas à prendre ses responsabilités.


S'il n'a quitté le domicile parental qu'à 30 ans, qui plus est en ayant été surcouvé, et qu'il a 33 ans actuellement il n'a au final que très peu vécu encore l'indépendance (financière notemment). Ça expliquerait pas mal de choses... Tu nous avais dit qu'il voulait une thérapie, et je lis que tu nous dit qu'il reste assez accroché à sa mère (coup de fil directement en cas de pépin), est-il prêt à remettre en question la relation avec sa mère? Je pense que cela risque d'arriver sur le tapis assez rapidement en thérapie et devenir un sujet assez épineux. Il va de toute façon devoir remettre en question plus de 30 ans de fonctionnement, ce qui est tout a fait possible mais assez difficile.

Ali-a a écrit:
J'avoue que je me demande comment tu peux affirmer "je sais qu'il va devenir qqn de bien" dans ce que tu nous racontes je ne vois rien qui puisse alimenter une telle certitude. Mais je crois qu'on a déjà essayé de te le faire comprendre par plusieurs moyens et que c'est peine perdue.


J'avoue que je comprends Mathilde76 concernant cette partie-ci pour l'avoir vécu en amitié (très proche et très soudée). Je sentais malgré les conneries répétées de mon ami (conneries dans sa vie) qu'au fond de lui il était quelqu'un de formidable, je sentais qu'il avait énormément à offrir s'il se sortait de son cercle vicieux. J'avais du coup peur pour lui, je me disais que plus il y restait plus il y serait bloqué (il y était déjà avant que je ne le rencontre), j'avais aussi peur qu'il tombe dans une grave dépression au moment où il ouvrirait les yeux sur sa réalité. Pendant 4 ans je l'ai regardé prendre de mauvaises décisions, se faire avoir par des gens dont il était proche etc. Des choses qui auguraient un remontage de pente il en promettait beaucoup: "je vais faire ceci", "je vais faire cela", "je vais aller en thérapie" mais rien ne s'est jamais concrétisé. Il prenait des décisions de plus en plus mauvaises, puis un jour il s'est rabiboché sans explications avec les gens qui lui avaient pourri la vie parce que "j'en avais envie" et c'est là que j'ai dis stop. J'ai du me mettre face à la réalité, les emmerdes il en redemandait de lui-même, il en demandait toujours plus, il s'y complaisait et je me suis éloignée. Pas une seule fois sur les 4 ans je n'ai douté qu'il était au fond de lui une personne formidable, et après 6 mois maintenant de "séparation" je pourrais toujours en affirmer autant. Il m'a laissé voir (entrevoir) qui il était vraiment au fond, mais ce fond là j'ai du l'admettre était bien bloqué sous 36 mètres de béton armé qu'il épaissis encore actuellement (il n'est toujours pas conscient à ce jour de son cercle vicieux).

On est attaché à la personne, elle se fait du mal elle-même, on fait tout pour l'aider mais elle reste dans ses ennuis... il y a un moment où malgré tout l'amour/affection qu'on lui porte on entre en surdose, on se pose des questions, on tergiverse (ex:"mais si je pars va-t-il s'en sortir", "j'ai tenu X temps je peux encore attendre, peut-être que dans quelques mois", "il m'a promis cela, cela va bien l'aider à avancer je vais attendre jusque là"), on se rend compte que rien n'avance voire que tout s'empire et on se détache petit à petit.

C'est pour cela aussi que je crois que tu es déjà avancée sur la voie qui mène à la séparation. Tu as supporté beaucoup de choses, plus que de nombreuses personnes auraient supporté d'ailleurs, tu ne dois pas douter de la personne que tu es. On peut lire dans tes messages que tu es quelqu'un qui a beaucoup à offrir et je ne doute pas (je ne pense pas être la seule) que tu retrouveras quelqu'un avec qui tu pourras trouver un équilibre sain, être heureuse et concrétiser tes (vos) projets si tu vas au bout du chemin de la séparation.
38 ans 2879
Mathilde76 a écrit:
Je comprends, j'ai juste du mal à l'admettre, à passer à l'acte car même s'il y a tout ce qui va pas c'est difficile de se séparer surtout de quelqu'un qu'on aime encore...

Mais je réfléchis c'est déjà un mieux, je digère vos conseils...

Tu dis un peu avant qu'il est en dépression...Est-ce qu'il a autre chose à digérer de son côté avant de se tourner vers la vraie vie et de s'assumer ? Peut-être qu'il végète parce qu'il est préoccupé...

Je sais que j'ai eu à résoudre un problème existentiel avant de prendre pied dans la vie, et je ne crois pas que j'aurais pu avant d'être débloquée de ce côté là.
M
47 ans Ici et là... 2051
Désolée pour ma réponse tardive :roll:

Oui Okapi il a de nombreuses choses à digérer , notamment faire le deuil de son papa, il culpabilise de sa mort, fait des cauchemards toutes les nuits...

Black Leather, il a déjà eu qq séances avec un psy et effectivement le sujet de sa mère est déjà arrivé sur le tapis. Cela lui a également permis de comprendre que la manière dont il a été élevé a des incidences sur sa vie d'adulte. Par exemple il fait remonter ses mensonges à une période où il était souvent seul chez lui et où il s'inventait des histoires pour passer le temps. Ses parents travaillaient beaucoup pour apporter à leurs enfants une certaines aisance financière mais du coup lui a été élevé plus par ses soeurs que par ses parents, peu présents.

Je lui ai expliqué qu'une thérapie c'était pas rose, qu'on y découvrait des choses pas forcément agréables... mais que c'est tout cela qui permettait d'avancer, que pour régler les problèmes il fallait déjà connaitre les problèmes...

Sinon concernant notre relation, rien de nouveau pendant juillet... Et lundi je reçois ma facture de téléphone fixe qui est détaillée et là je vois qu'il a appelé pendant plus de 2h30 en 10 jours un n° surtaxé. Depuis qu'on vit ensemble il appelle régulièrement ce n° et m'avait dit que c'était sa banque. Là suite à ses soucis bancaires on lui a attribuée un conseiller contentieux dont il a la ligne directe, je n'ai donc pas compris pourquoi tel le n° surtaxé, j'ai testé... Il s'agit d'un chat de rencontres tél, enfin d'après lui ce sont des hotesses payées et pas de vraies rencontres, il tel juste parce qu'il n'a pas d'amis à qui parler... Bref je me sens trahie quand même, je l'ai mis dehors. Mais je suis faible, soyez pas méchants, j'ai eu torts mais j'ai cru ses excuses, il m'a avoué en bloc tout un tas de mensonges qu'il m'avait dit ces derniers mois. J'ai pardonné... Enfin pas vraiment car je reste très blessée par tout ça et je lui ai déjà dit qu'il allait devoir ramé, et surement un moment, avant que tout redevienne comme avant, qu'il allait devoir me réparer, s'occuper de lui en faisant de manière régulière une thérapie, en me montrant son amour par des actions et pas seulement en me disant "je t'aime", en ne me mentant plus jamais, en s'occupant de moi comme moi je m'occupe de lui... Je reste encore un distante pour le moment...

Je suis désolée de vous parler de tout ça, mais je ne peux en parler à personne de mes proches, ils vont le détester, me dire de le quitter, me dire que je suis une imbécile, une idiote de m'être laissée entrainer comme ça... Alors je préfère vous le dire à vous qui ne nous connaissez ni l'un ni l'autre.

Le fait est que je ne pense pas qu'il fasse tout ça méchamment, dans l'intention de me nuire, il a vraiment envie de changer, comme un alcoolique qui a vraiment envie d'arrêter de boire mais qui n'y arrive pas. Je vois qu'il souffre et comme je l'aime je ne supporte pas qu'il souffre, alors pour le moment ma seule envie c'est de l'aider. C'est idiot parce que pendant ce temps là je ne m'occupe pas de moi, j'en aurais besoin pourtant...
60 ans 91 25732
Ben c'est décidément le même modèle que mon ex. J'ai eu droit aussi aux factures avec numéros surtaxés, plusieurs fois.

Je ne sais plus quoi te dire Mathilde, parce que je sais que ce que je devrais dire, ce n'est pas ce que tu as envie d'entendre. Je le sais d'autant plus que j'y suis passée et que je me souviens très bien que je réagissais comme toi.

Mais tant pis, il faut dire les choses parfois, et après tu feras comme tu le sens et comme tu peux, comme je l'ai fait.

Même s'il dit qu'il veut aller mieux, ce ne sont souvent que des mots. Bien souvent, ce genre de personne ne peut pas aller mieux, ou alors ça nécessite une vraie prise en charge psy, lourde que la personne n'est pas forcément capables d'assumer.

La plupart du temps, les promesses ne servent qu'à faire patienter et à calmer l'autre, jusqu'à la fois d'après. Là il a avoué des mensonges parce qu'il a bien senti qu'il était allé trop loin avec les sites de rencontre. Il fallait qu'il te donne une preuve un peu plus forte que d'habitude. Et il a eu raison, ça a marché. Certes tu as mis des limites, mais elles ne sont pas tellement différentes de d'habitude. ;)

Et après... si je me base sur mon expérience, il va recommencer, la même chose ou autre chose.

A chaque fois, comme moi, tu vivras "entre deux". Tu sauras que quelque chose va tomber. Tu ne sauras ni quoi, ni quand, mais tu sauras que ça va arriver. Avec toute l'angoisse qu'on a dans ces moments là, la confiance réduite à rien du tout et l'oubli de soi tellement on focalise sur l'autre.

Faut pas. Voilà c'est tout. Faut pas rester là dedans. Il faut fuir avant d'y laisser encore plus de toi-même. Plus tu attends, plus ça sera difficile.

Je sais bien que je ne le connais pas, je me base juste sur ce que tu dis et ce que tu vis. Et ça ressemble trop à ce que j'ai vécu pour que ça soit une coïncidence. Donc au risque de te décevoir, je ne peux que te dire : FUIS.

J'ai rencontré quelqu'un d'autre et maintenant je suis heureuse. La vie ce n'est pas ça, pas porter à bout de bras quelqu'un qui se laisse porter. On n'est pas des pansements, ni des infirmières à vie. Ces gens nous rendent dépendants et nous font souffrir. Eux souffrent peut être aussi, mais c'est à eux de se prendre en charge. On peut les aider, pas les porter et pas subir tout ça. Ca va trop loin. Maintenant que je vis avec un homme "normal" je vois bien que la vie c'est totalement autre chose que la peur du mensonge, de ce qui peut arriver, de la trahison.

Tu as le ddroit de vivre aussi et pas à moitié comme tu le fais actuellement.

Maintenant je sais que c'est difficile, mais quand tu sera prête, tu le sauras. J'espère simplement que tu mettras moins de temps que moi à réagir. ;)
M
47 ans Ici et là... 2051
Pour le moment j'ai toujours de l'espoir au fond de moi, c'est ca qui me fait tenir. Mais il arrivera un jour, s'il continue ainsi, où tout espoir m'aura quitté, souhaitons qu'alors il ne soit pas trop tard... Je suis trop naïve et j'accorde trop facilement ma confiance, j'ai moi aussi des failles à travailler en thérapie. Et peut être alors je serais assez forte pour dire NON ou STOP et rester sur cette position.
B I U