Quand peut-on dire que l’on est en surpoids ?

À partir de quand doit-on s’inquiéter d’être en surpoids ?

Cette question est particulièrement importante dans notre société, où les diktats de la beauté prônent une éternelle minceur et où le moindre kilo jugé en trop est combattu. En France, les dernières études en la matière démontrent que la part d’adultes en surpoids tend à augmenter. Ainsi, la population française comporte 15 à 20 % de personnes majeures en situation d’obésité, c’est-à-dire que leur Indice de Masse Corporelle est supérieur à 30 kg/m². Chez les enfants, ils sont 4 à 5% à être obèses. Un surpoids majeur qui, chacun le sait désormais, engendre de réels risques pour la santé.

Pour tenter d’enrayer ce phénomène, de nombreux experts lancent l’alerte, à juste titre étant donné que le risque de surmortalité est exponentiel en fonction du surpoids. Pourtant, cela n’est pas sans conséquence dans notre société grossophobe. En effet, l’idéal de la minceur, qui est presque érigé comme valeur citoyenne, entraîne de nombreuses déviations. Or, un poids idéal ne peut se décréter, puisque celui-ci varie forcément en fonction de l’individu (génétique…), de son âge et de ses habitudes de vie.

Savoir si l’on est en surpoids ou non est donc une question importante, mais qui doit être traitée de manière personnelle, c’est-à-dire sans tenir compte des diktats de minceur ambiants. Ainsi, une femme qui porte des vêtements en 40 ou 42 peut tout à fait ne pas être en surpoids, alors qu’une autre s’habillant en taille 36 ou 38, peut, selon sa morphologie, présenter un surpoids. Tout dépendrait, selon les experts, du fameux Indice de Masse Corporelle, mais également d’autres critères importants à prendre en compte.

Qu’est-ce que l’IMC ?

L’Indice de Masse Corporelle est souvent utilisé comme référence par le corps médical pour vérifier si un individu est en situation de surpoids, ou non. Admis comme standard par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1997, il sert à évaluer les risques que constitue un excès de poids chez les adultes.

L’IMC se calcule en fonction du poids et de la taille d’une personne. Il s’obtient en divisant le poids d’un individu par le carré de sa taille. De nombreux sites internet permettent de le calculer facilement lorsque l’on est un adulte de 18 à 65 ans. Il est possible de calculer l’IMC pour un individu âgé de 0 à 18 ans, mais son calcul ne sera alors pas linéaire.

Comment interpréter son Indice de Masse Corporelle ?

L’IMC se calcule de la même manière chez l’homme et chez la femme de 18 à 65 ans, toutefois son interprétation varie légèrement en fonction du sexe. Il est important de garder à l’esprit que cet indicateur omet de prendre en compte dans son calcul d’autres facteurs tels que le poids de la musculature, la rétention d’eau, l’âge exact de l’individu, son origine ethnique ou encore sa silhouette. C’est pourquoi cette valeur est à interpréter avec prudence, notamment chez les sportifs. Ainsi, l’IMC ne doit surtout pas être utilisé pour déterminer le poids idéal d’une personne, calcul qui prend en compte bien d’autres facteurs et que seuls les spécialistes peuvent établir (nutritionnistes, médecins, etc).

Quels sont les risques pour la santé en cas d’IMC trop important ?

L’on parle d’Indice de Masse Corporelle trop important dès lors qu’il se situe entre 25 à 29,9. Il s’agit alors d’une situation de surpoids avéré. Un IMC compris entre 30 et 34,9 est considéré comme une obésité modérée ou de classe I. Un individu présentant un IMC de 35 à 39,9 est en obésité sévère ou de classe II. Pour finir, un IMC supérieur à 40 signifie une obésité morbide ou de classe III.

On le sait désormais, un IMC trop important entraîne de nombreuses maladies chroniques, telles que le diabète, des maladies cardio-vasculaires, des affections respiratoires et même certains cancers. Il est donc très important de vérifier cet indicateur pour savoir si l’on est en situation de surpoids modéré ou problématique, afin de prendre les mesures nécessaires pour prendre soin de sa santé. Cependant, l’IMC n’est pas le seul indicateur à prendre en compte pour savoir si une personne est en excès de poids.

Comment définir l’obésité et la minceur ?

Le tour de taille : un facteur très important à prendre en compte

Outre l’IMC, le tour de taille est un facteur encore plus important à prendre en compte pour déterminer si un individu est en situation de surpoids. Des chercheurs ont déterminé l’existence d’une corrélation entre son calcul et la forme physique d’un individu. En clair, plus une personne est en mauvaise condition physique, plus la graisse abdominale et l’inflammation qui en découle sont importantes. C’est pourquoi la notion de tour de taille est très importante à considérer pour diagnostiquer l’obésité.

En outre, l’Organisation Mondiale de la Santé rappelle que “l’IMC ne donne qu’une indication approximative, car il ne correspond pas forcément au même degré d’adiposité d’un individu à l’autre. » En effet, pour définir le surpoids, le degré d’adiposité est très important à prendre en compte, au-delà du simple calcul de l’IMC. Le calcul du tour de taille permet de confirmer l’idée de nombreux spécialistes, selon laquelle une bonne condition physique chez une personne ne peut se résumer à son seul Indice de Masse Corporelle, mais plus spécifiquement à sa circonférence autour du ventre. D’autres spécialistes préfèrent se tourner vers la notion d’impédancemétrie pour définir si un individu est en situation de surpoids.

Qu’est-ce que l’impédancemétrie ?

L’impédancemétrie permet de mesurer la résistance d’un corps au passage d’un courant électrique très faible. Il s’agit d’une méthode qui n’a aucune conséquence sur l’organisme et qui permet d’étudier, de manière particulièrement fine, la composition du corps d’un individu.

Avoir recours à l’impédancemétrie permet d’évaluer de manière détaillée le poids des muscles, le taux de graisse ainsi que le taux d’hydratation. Cette méthode révèle tout son potentiel dans le cadre du suivi des sportifs, mais également des régimes amaigrissants ou grossissants.

Il est très important de tenir compte de la composition corporelle pour évaluer si l’on est en surpoids ou non. Le corps humain se compose de plusieurs éléments de densité différente : l’eau (60 à 70 %), la graisse, les protéines (viscères et tissus musculaires) ainsi que les os (minéraux). L’impédancemétrie permet de calculer finement le poids de chacun de ces éléments et de déterminer s’il existe une anomalie dans leur répartition. Chez la femme, le taux de graisse équivaut à peu près à 23% de la masse corporelle, chez l’homme, elle se situe aux alentours de 15%.

Dans les régimes amaigrissants, l’impédancemétrie permet d’apprécier précisément la perte de gras ainsi que le maintien, ou l’augmentation, du taux de muscles. Lors d’un régime, l’important est de perdre du poids sans mettre sa santé en péril. Pour cela, il faut parvenir à perdre du gras, sans perte musculaire ni déshydratation.

Comment éviter le surpoids ?

Pratiquer une activité physique régulière

Pour rester en forme, posséder un IMC dans les normes et un tour de taille considéré comme normal, le sport demeure le premier des réflexes à adopter. En effet, si un IMC trop élevé entraîne un risque avéré de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, un excès de graisse viscérale favorise pour sa part une inflammation chronique de l’organisme et le développement de maladies métaboliques, telles que le diabète de type 2. Pratiquer une activité physique régulière, même une simple marche à pied, permet de limiter la prise de poids.

Alimentation et surpoids : une corrélation avérée

Outre le sport, l’alimentation joue également un rôle prépondérant. Une bonne hygiène de vie couplée à une alimentation saine permet de contrôler son poids. Ce n’est désormais plus une surprise pour personne, consommer des aliments trop sucrés et trop gras entraîne sur le long terme une prise de poids et le développement de maladies liées à cet état. Il est donc particulièrement important d’adapter son alimentation, en pensant à inclure suffisamment de fibres et de protéines.

L’aide d’un nutritionniste peut s’avérer indispensable lorsqu’il s’agit de modifier globalement les habitudes alimentaires d’une personne, dans le but de lui faire perdre des kilos. Trop se restreindre et ne pas consommer suffisamment de calories, en fonction de son mode de vie, son âge et sa corpulence, peut avoir l’effet inverse.

Nous venons de le voir, définir si nous sommes en surpoids, ou au contraire trop mince, n’est pas du tout chose facile. Plusieurs critères doivent être pris en compte, afin de pouvoir entreprendre une démarche d’amincissement, si cela s’avère nécessaire pour la santé.

 

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