Surpoids et dépression : ces deux pathologies sont-elles liées ?

Le surpoids à l’origine de nombreuses maladies physiques comme psychologiques

Souffrir d’un surpoids avéré ou bien être en situation d’obésité expose à de nombreuses complications d’ordre physiologiques comme psychologiques. Les personnes présentant un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur à 25 sont en effet considérées comme étant plus à risque de développer certaines maladies. Parmi ces dernières, citons les cancers, des troubles hormonaux, le développement d’un diabète ou du cholestérol, des problèmes au foie ou d’ordre cardiovasculaires, entre autres. Être en surpoids endommage également les articulations, qui sont mises à rude épreuve. Mais souffrir d’un important excès de masse graisseuse expose également à des troubles psychologiques comme l’anxiété et la dépression.

Qu’est-ce que la dépression ?

Il existe plusieurs types de dépression, toutefois cette maladie peut être décrite comme un état de privation d’énergie accompagné d’un ralentissement psychomoteur et d’un fléchissement du tonus neuropsychique. Dans les pays occidentaux, la dépression est malheureusement une pathologie fréquente, puisqu’elle touche près de 6 % des femmes et 3 % des hommes.

La dépression peut mener à des conséquences graves voire fatales, comme le suicide des patients ou encore la perte de leur travail et la déconstruction de leur vie sociale et affective. Cette pathologie peut toucher tout un chacun, sans facteurs prédictifs réellement définis. Les dépressions sont classées selon divers critères, mais surtout en fonction de leur intensité.

Les psychiatres considèrent qu’une personne est en dépression dès lors qu’elle présente quotidiennement des signes dépressifs durant plus de 15 jours. Ces signes sont accompagnés d’une rupture du fonctionnement psychique antérieur et d’un retentissement important sur la vie quotidienne. Il est très important de restituer les différentes formes de dépression dans leur contexte ainsi que dans l’environnement du patient, afin de pouvoir en apprécier les causes et déterminer les traitements adéquats.

Surpoids et dépression : un cercle vicieux

Il existerait bien un lien entre le surpoids et la dépression, comme tendent à le démontrer plusieurs études. Une récente étude danoise conclut ainsi que les personnes en situation d’obésité ou en surpoids présentent un risque plus élevé de souffrir d’une dépression.

Pour savoir si une personne est en surpoids, l’Indice de Masse Corporelle (IMC) représente dans un premier temps une indication fiable. Pour le calculer, il suffit de diviser son poids en kilos par sa taille en mètres, laquelle a été préalablement multipliée par elle-même. Si le résultat de ce calcul est supérieur à 25, alors l’on est en surpoids. Lorsque le résultat dépasse 30, il s’agit d’obésité.

Au Danemark, des chercheurs du Aarhus University Hospital ont démontré l’existence d’une corrélation entre la dépression et le surpoids. D’après leurs recherches, un surpoids d’une dizaine de kilos augmenterait de 70 % le risque de développer une dépression. Un constat impressionnant !

Faible estime et image négative de son corps : deux facteurs de dépression

L’étude danoise, comme d’autres études menées au sujet de l’obésité et de la dépression, montre que ce n’est pas la surcharge pondérale en elle-même ou bien sa localisation qui est responsable de l’augmentation du risque de dépression. Il s’agit en réalité d’une conséquence psychologique chez la personne en surpoids, qui ne trouve pas son origine dans un quelconque facteur biologique.

Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs danois, qui ont publié leur étude dans le journal Translational Psychiatry, se sont appuyés sur les données médicales génétiques britanniques de 330 000 individus, mises en relation avec d’autres données médicales psychiatriques concernant 135 000 personnes en dépression et 345 000 personnes ne souffrant pas de cette maladie.

Les auteurs expliquent ainsi que le surpoids et l’obésité de surcroît entraînent chez la personne concernée une faible estime d’elle-même ainsi qu’un regard négatif sur son corps, deux moteurs principaux conduisant au développement d’une dépression. Cette situation entraîne à son tour l’instauration d’un cercle vicieux, étant donné que la dépression et l’anxiété, deux états liés, peuvent à leur tour entraîner une prise de poids à cause de l’apparition de troubles de l’alimentation tels que l’hyperphagie boulimique.

En conclusion, les auteurs de cette étude, comme ceux d’autres recherches menées à ce sujet, invitent tout un chacun à réfléchir sur l’image des personnes obèses dans notre société et notre manière de les considérer. Tous en sont convaincus, si les individus en surpoids étaient mieux représentés dans notre société normalisée, alors ils seraient moins exposés à un risque de dépression et pourraient, de fait, rétablir une image positive d’eux-mêmes. Une fois leur confiance en eux restaurée, ils seraient plus en mesure de perdre du poids afin d’améliorer leur santé, entraînant ainsi la création d’une spirale positive.

 

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