Mal aux genoux : les articulations peuvent être affaiblies en cas de surpoids

En France et dans le monde, des millions de personnes sont atteintes d’arthrose du genou ou gonarthrose. Une pathologie qui touche aussi bien les personnes sédentaires qu’actives et qui s’avère particulièrement handicapante au quotidien. En effet, en cas d’arthrose du genou, des douleurs et autres désagréments peuvent survenir lors de la marche, au travail ou même durant les loisirs.

L’arthrose du genou : maladie du cartilage principalement due au surpoids

Les personnes obèses ou en surpoids sont plus susceptibles de souffrir d’arthrose des articulations, étant donné que la charge exercée sur ces dernières est alors forte et conduit à une détérioration plus rapide des ligaments. C’est notamment pour cela qu’il est déconseillé aux personnes obèses de faire de la course à pied ou tout autre sport trop impactant. En effet, les risques au niveau des articulations des genoux et des chevilles, les plus sollicitées en position debout, seraient supérieurs aux bénéfices escomptés.

Il existe plusieurs arthroses du genou :

  • L’arthrose fémorale tibiale, la plus fréquente (50 % des cas). L’articulation concernée est alors celle reliant le fémur et le tibia. Le patient ressent une douleur diffuse qui survient principalement durant la marche ou lorsqu’il monte des escaliers. C’est le type d’arthrose le plus fréquent en cas de surpoids.
    L’arthrose fémorale patellaire, qui survient dans 30 % des cas de gonarthrose et qui concerne alors l’articulation entre la rotule et le fémur. Il s’agit d’une arthrose se déclarant souvent suite à un accident sportif ou traumatisme. La douleur se situe à l’avant du genou, principalement lors d’une extension.
    Dans 20 % des cas, il peut exister les deux types de gonarthrose : l’arthrose fémorale patellaire et fémorale tibiale. Il s’agit alors d’une arthrose globale du genou.

Le lien entre la gonarthrose et l’excès de masse graisseuse

En ce qui concerne le lien entre l’arthrose du genou et le surpoids, plusieurs études se sont penchées sur la question. Une étude de 2004 est notamment très intéressante. Lors de cette expérience, qui a duré trois ans, 252 patients âgés de 60 et plus présentaient tous un excès de poids, mais aussi une arthrose du genou. Tous furent divisés en quatre groupes.

Le groupe 1 a bénéficié de simples conseils diététiques pour perdre du poids. Le groupe 2 a été soumis à un régime alimentaire hypocalorique. Le groupe 3 a effectué trois séances de sport d’une heure par semaine. Quant au groupe 4, tous ont suivi un régime alimentaire et des séances de sport.

Comme l’on pouvait s’y attendre, les patients du groupe 4 ont perdu le plus de poids, environ -5,7 %. Un amaigrissement qui a entraîné une amélioration des capacités physiques, ainsi qu’une diminution des douleurs dues à l’arthrose du genou, constatées dès le 6e mois. Il est donc fortement conseillé aux personnes en surpoids ou obèses, souffrant d’arthrose du genou, d’entreprendre un régime alimentaire et de faire appel à un coach sportif pour pratiquer une activité physique adaptée à leur poids.

L’excès de poids est donc un facteur majeur de risque de gonarthrose, une destruction du cartilage du genou qui touche près de 10 % des personnes de plus de 50 ans, soit 5 millions de personnes en France. En cas de gonarthrose, la destruction du cartilage articulaire au niveau du genou est presque totale, ce qui entraîne une forte douleur. Le cartilage articulaire, qui ne peut alors plus jouer son rôle d’amortisseur, n’assure plus de souplesse et de mobilité à l’articulation. Le frottement des os entre eux entraîne des douleurs, des raideurs et à long terme une déformation osseuse.

D’autres facteurs tels que le vieillissement et les traumatismes répétés peuvent entraîner une arthrose du genou. Néanmoins, le surpoids demeure le principal facteur de gonarthrose. L’excès de poids multiplie ainsi par 2 le risque de gonarthrose et l’obésité multiplie ce même risque par 2,5, d’après une récente étude. Les spécialistes parlent même d’arthrose métabolique. En effet, hormis la contrainte mécanique que fait peser le surpoids sur le genou, l’obésité est également suspectée d’entraîner une inflammation à bas bruit des ligaments. C’est pourquoi, malgré l’absence de contrainte mécanique, le surpoids augmente le risque de souffrir d’arthrose des mains, par exemple. À cela s’ajoute le fait que les maladies métaboliques associées à l’obésité (diabète, hypertension, syndrome métabolique, etc), entraînent un risque surajouté d’arthrose du genou.

Prise en charge et traitement de l’arthrose du genou

Lorsque la douleur apparaît, il est bien souvent trop tard pour préserver l’articulation du genou, la destruction du cartilage ayant déjà commencé. Ce cartilage, peu innervé, se régénère alors difficilement. S’il y a surpoids ou obésité, un amaigrissement est alors fortement préconisé, de même qu’une reprise de l’activité physique.

Une perte de 10 % du poids entraîne déjà un effet notable sur la douleur. Il est très important d’agir en ce sens en cas d’arthrose du genou, étant donné que la douleur entraîne alors une sédentarité du patient, laquelle contribue à son tour à la détérioration des ligaments. Il s’agit donc d’un cercle vicieux qu’il convient d’interrompre par tous les moyens, parfois même en ayant recours à la pose d’une prothèse.

Étant donné qu’il n’existe aucun traitement curatif, la prise en charge de la gonarthrose doit inclure tous les moyens permettant de réduire la douleur ou tout du moins de la limiter. Outre le paracétamol, peu efficace, les opioïdes faibles comme la codéine, parfois mal tolérés et les anti-inflammatoires, qui peuvent être contre-indiqués, les gels anti-inflammatoires peuvent se révéler efficaces, surtout durant la nuit. Autre solution : avoir recours à des infiltrations de cortisone ou d’acide hyaluronique dans l’articulation du genou.

La lutte contre la sédentarité et la perte de poids constituent évidemment le socle de tout traitement de la gonarthrose. Les sports conseillés sont généralement des activités physiques avec peu d’impact sur les articulations, comme la marche, la natation, le vélo, au contraire de la course à pied, le tennis ou le football, déconseillés en cas d’arthrose du genou.

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