Je viens pas faire peser la balance d'un côté ou d'un autre, mais depuis un moment, comme je n'ai que ça à faire oui, je réfléchis à tous les témoignages que j'ai pu laire depuis mon entrée dans la grande ronde de VLR ;) ... Et je me disais, si on essayait de voir les choses en fonction de deux petit mot :
être et avoir. Moi-même, j'ai quelques formes ici et là venant donner du relief à un corps vis-à-vis duquel je n'ai jamais ressenti particulièrement d'affinités... Pour autant, je n'ai jamais eu à beaucoup souffrir de railleries, à part enfant, mais ça, c'est la nature je dirai, les enfants étant champions toute catégorie pour voir et déceler les différences, pour s'en amuser, méchamment parfois.
Etre et avoir... A partir du moment où le discours qu'on tient sur soi n'est éclairé que par des images d'Epinal (par exemple, dire que Laurel et différent de Hardy, c'est aussi
profond que de dire que le noir diffère du blanc...), par le fait que l'on s'obnubile à penser que son propre corps est à lui-seul un objet différent de celui d'une majorité imaginaire et stigmatisée en tant que représentante une normalité, voilà à mes yeux en quoi consiste la réelle " déviance ". Dans ces conditions, autrui ne peut plus être appréhendé et considére que d'une manière primitive, focalisé sur son expression corporelle (surtout si elle vient conforter cette déviance... Est-ce vraiment le mot juste d'ailleurs ?), puisqu'on ne sait plus se percevoir autrement soi-même...
Dès qu'on fait entrer les mots de kilos, de surpoids, de régime, de superflu, de gros ou grosse, etc., je ne dis pas qu'on courbe systématiquement l'échine en créditant une norme visée qui apparait comme la quête d'un équilibre, d'un idéal de vie, je dis seulement qu'il y a toujours le risque de céder à la facilité : n'exister au yeux des autres que sur le mode de l'avoir (d'un " avoir-trop"), se voiler la face en se désistant du souci de ce que l'on veut être vraiment, à soi et pour soi...
:roll: