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Hyperphagie ?

35 ans 128
Je trouve ça déjà super bien à la cuillère près!! C'est difficile à imaginer d'ailleurs, une telle précision.

Je pensais que bien que ta psy ne soit pas spécialisée dans les  
TCA, cela occupait une certaine part de tes consultations. Si ce n'est pas le cas mais que tu avances quand même c'est qu'effectivement pour toi il doit s'agir avant tout d'un travail sur ton mal être... Enfin c'est ce que j'en pense en te lisant. C'est vrai que les causes de nos problèmes communs sont souvent extrêmement variées et en fonction de celles-ci la solution n'est pas du tout similaire.

Arrives-tu à savoir ce qui fait que tu as des phases où ça ne marche plus? Un état d'esprit particulier?
Je ne sais pas si tu as réussi à te débarrasser de toute frustration, je trouve ça vraiment difficile.

A l'instant, un petit ajout:

Mardi 8 mars
16h
Seule devant l'ordi

2 petit dej' choco

J'ai faim, c'était bon mais j'ai encore faim... J'espère que ça va passer parce que si je mange un gros goûter je n'aurai pas faim au dîner. Je ne comprends pas que la faim soit revenue si vite, moins de trois heures après mon repas copieux.

Bon courage smiles...sans prénom :)
35 ans 128
Je viens de lire l'étape de l'exercice numéro 2.
Le premier, que je n'ai pas suivi (car pas de gros problème avec le chocolat -d'ailleurs ça fait longtemps que je n'ai pas acheté de tablettes, je vais en reprendre pour le plaisir. Certes, je suis capable de prendre la tablette d'un coup, et peux difficilement m'arrêter à deux carrés, mais généralement j'en mange 4 ou 8 sans souci ni frustration et ça reste dans des proportions pas trop horribles je trouve... Cela dit ça fait tellement longtemps que j'en ai plus eu que si ça se trouve, maintenant que mes compulsions sont devenues vraiment fortes, j'aurais le même problème) était donc celui où il fallait remplacer les repas du midi par une tablette (ou moins, en fonction de la faim) de chocolat.

Maintenant il s'agit de le remplacer (le déjeuner) par n'importe quel aliment "interdit" pourvu que ça reste le même le long des 4 jours de l'exercice (enfin, la même catégorie), et il n'y a pas de limite. C'est à chacun d'essayer d'écouter sa faim, sachant que si on a faim dans l'après-midi on a le droit d'en remanger jusqu'au rassasiement. Le but étant d'éviter l'état de frustration, la peur de ne plus avoir le droit d'en manger... Qui, sans autorisation d'y retoucher l'après-midi, induirait forcément l'engloutissement intégral des portions présentes.
Alors je ne sais pas encore avec quoi je vais faire l'exercice, mais je vais prendre quelque chose qui me pose un vrai problème d'arrêt, je pense beaucoup à la brioche au Nutella (cf mon post de compulsion d'il y a quelques semaines). J'ai un peu peur car la brioche est déjà énormément calorique et je risque au départ de m'enfiler le paquet, en plus du Nutella... Mais bon, je crois que c'est aussi le but de l'exercice, de traiter un problème vraiment présent et pas de choisir la facilité. Ou sinon je fais plusieurs gâteaux aux pommes afin de ne pas être limitée à la taille du plat mais vraiment à mes sensations. J'aime énormément mon gâteau aux pommes (pour une fois que j'en réussi un!!! :P ) et j'ai généralement le même problème pour m'arrêter... Mais je crois que c'est pire avec la brioche. Seulement il faut que j'aille en faire le stock. Je vais être obligée d'expliquer la démarche à ma mère si je fais cet exercice, car elle va avoir du mal à comprendre que je manger ça le midi à la place de mes repas "super équilibrés". Et aussi l'achat démesuré de brioches qui risque de précéder. Pas évident évident...

As-tu (avez-vous?) déjà fait ces exercices auparavant ou jamais?? Ca fait peur!!
Pensez-vous que ce soit bien de le faire? Il faut se peser, aussi, pour voir que ça ne fait pas forcément grossir... mais c'est dans le cas où les compulsions cesseraient, évidemment... Sinon en mangeant toujours très au-delà de la fin c'est pas possible.

Pfou, c'est parti pour un gros travail!!
35 ans 128
Je crois qu'à l'instant je viens de passer à côté d'une grosse crise mais ne suis pas sûre que ça dure... J'ai écrit des pavés :/ Je suis pas convaincue que ce soit lu mais comme ça fait du bien d'écrire!

Mardi 8 mars
Environ 19h45
A table
Avec ma mère - TV

1 portion de petits poids
½ pizza
1 pomme
3 kiwis
1 mini snickers

J'avais faim avant de manger mais venu le moment de manger, comme j'avais des douleurs au torse je ne me rendais plus trop compte de ma sensation de faim. Comme les petits poids étaient délicieux j'en ai conclu que pour en profiter ainsi c'est que j'avais effectivement faim. J'ai aimé la pizza aussi mais j'ai vraiment eu du mal tout au long du repas à me concentrer sur mes sensations, c'est un peu passé tout seul. Je ne savais pas si mon corps avait encore faim ou pas mais j'avais envie de croquer alors j'ai pris une pomme, et puis j'ai vu qu'on avait oublié les kiwis qui étaient trop mûrs donc on en a pris 3 chacune, c'était pas fameux car trop mou mais ça allait quand même. J'ai pris un mini snickers pour le plaisir. Je pense avoir trop mangé au regard de ma liste mais je n'ai pas eu de sensation dans un sens ou dans l'autre alors c'est perturbant... Là ça va je ne me sens ni trop pleine ni vide, donc peut-être que ça allait en fin de compte.


Mercredi 9 mars
Environ 11h
A table seule - TV

+/- 2 mugs de Coco pops avec du lait (lait non fini)
1 pomme

J'aurais du prendre moins de céréales pour que la pomme qui me faisait envie ne soit pas de trop. J'ai eu plaisir à la manger mais pas à finir mes céréales. J'avais surtout le ventre plein même si pas la sensation d'être rassasiée pour autant. Maintenant oui.


Mercredi 9 mars
Environ 14h
A table
Avec ma mère
Devant TV

1 assiette de riz - beurre
1 cordon bleu
1 pomme
4 petits dej' choco

Je pense avoir mangé au-delà de ma faim. En fait, je prenais une certaine portion de riz avec une certaine portion de cordon bleu, et le riz est venu à manquer en premier donc j'en ai repris pour finir le cordon bleu. J'aurais du dès le départ équilibrer un peu mieux mon mélange car je ne sais pas laisser le cordon bleu au frais alors que le riz oui, et c'est pour finir le cordon bleu que j'ai continué à manger. Pas de beaucoup, mais un peu quand même. C'était très bon. Après j'avais envie d'une pomme et elle avait beaucoup de goût, c'est peut-être que c'était bien un signal d'arrêt pour le plat principal mais pas d'arrêt tout court, j'ai encore du mal à faire la différence. Les biscuits c'était pour avoir du chocolat, et les deux premiers avaient plus de goût que les deux derniers mais je n'ai pas réussi à m'arrêter, j'avais envie de grignoter... Je pense que j'aurais du prendre un peu moins du plat principal et peut-être un biscuit en moins, je ne sais pas trop. Je n'ai pas le ventre spécialement gonflé non plus, je m'y perds un peu au niveau des sensations.


Mercredi 9 mars
19h
Seule à table - calme

4 petits dej' choco
1 tasse ½ de lait
1 pomme

J'avais un peu faim mais pas énormément seulement j'allais partir pour le sport et aurais été incapable non seulement de tenir jusqu'à 23h pour manger mais en plus d'avoir la moindre énergie au ping sans avoir mangé avant. J'ai profité quand même, c'était bon! Mais je suis consciente que l'heure était un peu trop précoce.


Mercredi 9 mars
22h-22h30
Assise atour d'une table avec du monde

1 verre de jus d'orange
des cacahuètes

Je n'avais pas faim mais ne voulais pas refuser comme à chaque fois de boire un coup (habituellement parce que je trouve que je mange déjà assez mal et en quantité comme ça) donc j'ai accepté le verre de jus d'orange que j'ai bu un peu sans le déguster cela dit. Par contre les cacahuètes ça faisait longtemps et j'ai beaucoup aimé, même si j'aurais préféré de grosses bouchées avec plus de goût... Mais il faut se tenir!!


Jeudi 10 mars
Vers 12h15
A table devant TV
Avec ma mère

1 assiette ½ du plat pommes de terre/carottes/lardons
½ oeuf avec un peu de riz
1 pomme
3 petits dej' choco

Levée à 10h30 après une mauvaise mais longue nuit je n'avais pas spécialement faim donc j'ai attendu midi au moment du retour de ma mère, j'avais faim. J'ai d'abord mangé une assiette du plat à ma mère car il fallait le prendre avant qu'il ne soit définitivement perdu et que contrairement à hier il me faisait suffisamment envie. J'ai ensuite pris environ ½ oeuf avec une cuillère à soupe de riz, c'étaient les restes et c'était bon. J'avais encore bien faim donc j'ai repris ½ assiette du plat à ma mère. Ensuite j'ai pris une pomme et dès le premier quart je crois que je n'avais plus faim... Je voulais du sucré alors je l'ai finie et ai pris 3 biscuits au chocolat. J'imagine que si je ne m'étais pas resservie du plat principal je n'aurais pas eu de problème, il faut vraiment que j'arrive à aborder les desserts en ayant encore le ventre qui creuse. Si je ne m'étais pas du tout raisonnée le quatrième biscuit y passait aussi, j'aime bien les grignoter...


Jeudi 10 mars
Environ 16h45
Seule à table au calme

6 petites crêpes épaisses au Nutella

Dès 13h30 j'ai eu l'impression d'avoir faim, mais cela devait être autre chose car même pas une heure après un repas copieux ça me semble impossible. Le fait est que je n'arrive pas à savoir quelle est cette émotion si ce n'est de la faim. Comme un creux à l'estomac, et rien de particulier qui ait pu le déclencher... Je me suis plongée dans la suite du livre de Zermati car aucune autre lecture (et malheureusement certainement pas mes études dans lesquelles j'ai du coup pris un retard énorme. Je n'ai plus que 3 mois pour voir le programme de deux ans...) n'arrive à contenir mon attention lorsque j'ai la nourriture à ce point en tête. A 16h30 l'envie de manger était trop forte et même s'il ne me restait plus beaucoup de pages à lire j'ai du arrêter car plus concentrée du tout. J'ai une furieuse envie de brioche au Nutella depuis plusieurs jours et loin de m'en priver, la seule raison pour laquelle je ne la contente pas est que je n'ai tout simplement pas de brioche et n'ai pas pu aller en acheter pour l'instant. Je réfléchissais à ce que je pouvais prendre avec du Nutella pour contenter mon envie et ne pas la tromper avec encore des pommes ou yahourts (dont je raffole pourtant, mais pas désirés à ce moment-là), et c'était toujours brioche ou pains au lait qui me venaient à l'esprit... Puis j'ai pensé aux crêpes, j'avais le nécessaire pour les faire! Vite vite, pâte préparée, je me suis mise à table dans l'idée de prendre environ deux crêpes car je me doutais que j'avais une frustration plus qu'une faim réelle... Deux crêpes englouties, bonnes mais pas assez de Nutella (pourtant d'habitude j'en mets très peu, mais aujourd'hui exceptionnellement c'était en épaisseur que je le préférais), donc deux autres plus garnies et délicieuses! Je n'arrive pas à m'arrêter, j'en remets deux en route et vais mettre le saladier au frigo pendant qu'elles chauffent, sachant que sinon ça va être deux et deux, et deux jusqu'à la fin du récipient. Finalement avec 6 crêpes j'ai bien mangé même si j'en prendrais volontiers davantage. Je ne veux pas me frustrer mais pas non plus m'écoeurer donc j'essaye de me raisonner. Oui j'ai envie d'engloutir plein de nourriture, et oui j'ai toujours cette impression de faim dans le ventre... Mais non, je ne crois pas que c'en soit réellement et non je n'ai pas envie de culpabiliser dans une heure parce que j'aurai vidé mon placard.
Par contre j'ai beaucoup réfléchi et « parlé » dans ma tête pendant que je mangeais donc je n'ai pas pris autant de plaisir que si j'avais été sereine. Je n'arrive pas encore à être naturelle, à déculpabiliser. Pourtant, je ne pensais pas avoir d'aliments « interdits » mais après lecture du bouquin du docteur Zermati il se trouve que l'on peut les considérer comme tels même si on ne s'en prive pas, dès lors qu'on les considère comme « mauvais ». Je ne considère pas beaucoup d'aliments mauvais et suis la première à dire que non, les frites ne sont pas mauvaises pour la santé, mais c'est vrai que quand je m'empiffre ma brioche au Nutella je culpabilise. Et le sachet y passe. Pareil avec les buenos. Ca fait longtemps que je n'en pas achetés. Avant, j'achetais un gros paquet de 10 et prenais tout en très peu de temps, pourtant c'était avant mes problèmes de comportement alimentaire, mais à croire que j'en avais déjà un peu de cachés. Ensuite l'an dernier j'avais fait le stock et j'en prenais un après chaque repas pour éviter de tout prendre d'un coup. C'était bon mais je crois que j'avais moins de plaisir qu'à tout prendre d'un coup, je ne sais pas trop... C'est bizarre cette habitude que j'ai prise de finir mes repas par du sucré/du chocolaté, depuis un an. J'ai du mal à m'imaginer m'en passer alors qu'avant mes plats se résumaient à une assiette de pâtes et que je n'avais pas la moindre frustration. Je mangeais certainement moins équilibré mais qu'est-ce que ça devait être bon ne de pas se prendre la tête! J'ai du mal à m'en souvenir tellement ça devait être naturel. Maintenant que j'ai pris goût aux pommes (en fait j'ai toujours adoré mais n'en avais pas achetées durant des années, donc oubliées), aux yahourts, aux haricots, à des viandes différentes, et même si les pommes de terre et pâtes restent l'essentiel de mon alimentation, j'aimerais retrouver simplement mon insouciance naturelle. Alors je mangerais équilibré mais par plaisir, et tout serait comme avant sauf les éventuelles carences!!
35 ans 128
Psychologiquement y'a du mieux ce soir!

Jeudi 10 mars
Environ 20h30
Avec ma mère à table
Devant la TV

+/- 10-12 petites crêpes épaisses dont deux au sucre et les autres au Nutella
2 kiwis
1 barre de céréales Prince

Plutôt que de prendre un repas salé dont je n'avais pas envie alors que ma mère aurait mangé les crêpes sous mes yeux j'ai déstressé et me suis laissée aller à ce plaisir sucré. Je n'ai pas senti la satiété mais ai évité de trop réfléchir et arrivée à la fin du saladier que j'avais volontairement fait petit ( 250gr de farine pour cet après-midi + nous deux ce soir) je ne me sentais pas spécialement lourde ou gavée. J'avais les kiwis à manger sous les yeux et en ai pris deux, c'était bon même s'ils ne sont pas très fruités mais ça c'est juste un manque de bol pour le lot que j'ai. J'avais besoin de croquer ensuite car tout cela (kiwi ou crêpes) était mou, j'ai voulu prendre une poignée de Special K, je n'en avais pas de nature alors j'ai goûté « crumble au pomme » et j'ai trouvé ça infecte. Une bouchée plus tard je me rabattais sur la barre de céréales au chocolat et même si elle était bonne c'était une mauvaise idée car j'avais envie de nature à ce moment-là, la barre m'aurait été plus agréable à un moment « envie de chocolat ». En tout cas je suis contente de ne pas culpabiliser ce soir.
S
44 ans Région parisienne 606
Transpa a écrit:
J'ai écrit des pavés :/ Je suis pas convaincue que ce soit lu mais comme ça fait du bien d'écrire§[/color]


Si, si, c'est lu :D . Et si ça te fait du bien d'écrire, c'est chouette! Et c'est intéressant de te lire, de voir tes interrogations, tes avancées, tes doutes, on voit qu'on est plusieurs à se poser les mêmes questions, à rencontrer des "pbls" similaires.

En ce qui concerne les exercices, non, je ne les ai jamais vraiment faits. Manger un aliment, pendant plusieurs jours, à chaque repas, histoire de le dé-diaboliser. J'ai l'impression d'avoir intégré ça sans les exercices.

Quant aux phases où "ça ne marche pas", j'imagine que certaines choses qui se passent dans ma vie, parfois désagréables ou perturbantes, font que j'utilise encore malgré tout la bouffe comme refuge. Là est le noeud du pbl, trouver autre chose que la nourriture pour surmonter tout ça. On y travaille, on y travaille!lol

J'observe, j'essaye d'écouter mon corps, mais en gardant encore une certaine "distance", me plonger complètement là dedans me fait surement un peu peur.

Bon courage ;)

Pour le prénom, je la joue incognito :lol: Si tu veux je te le dirai en MP...top secret.
35 ans 128
Nous avons une espionne parmi nous!! :D

As-tu honte de ton comportement alimentaire pour la jouer incognito?

Je reviens de chez la diététicienne qui me disait justement ce que tu viens de soulever comme point: trouver autre chose que la nourriture pour surmonter les choses, que ce soient des problèmes perturbants comme pour toi, ou un ennui ou tout besoin de réconfort, de plaisir.
Ce n'est pas évident! Tu n'as aucune activité qui te détend, toi?
Pour ma part j'en ai énormément, je suis au contraire intéressée par des tonnes de choses mais aucune n'a le même effet que la nourriture.

Je suis impressionnée par le fait que tu arrives à lire mes pavés!! Ca m'a permis de souffler un peu de tout déballer, maintenant j'espère être plus sereine. Tu n'en éprouves pas la nécessité? Car, même si tu t'exprimes ici tu sembles rester finalement assez réservée sur toi-même (et ton identité ^^).

C'est encore mieux que tu aies réussi à dé-diaboliser sans les exercices, je trouve :)

Bon courage "Smiles" ;)
S
44 ans Région parisienne 606
Honte?...non, pas vraiment. J'en ai parlé aux personnes à qui je voulais vraiment en parler, à savoir ma mère et ma meilleure amie.
Ici...et bien, ça reste le net, j'aime bien garder mes distances et les trucs vraiment persos pour moi...un trait de ma personnalité. C'est pourquoi je n'éprouve pas forcément le besoin de me confier à 100% ici.

Des activités qui me détendent si, je fais de la danse Africaine, j'aime bouquiner, regarder des séries TV :lol: , voir mes amis etc... Mais comme toi, ça ne contrebalance pas encore ce que je peux réussir à trouver dans la nourriture...enfin pour l'instant.

Bonne journée.
35 ans 128
Re-coucou,

Je comprends bien ton point de vue face au net, et c'est vrai qu'il a de quoi se faire valoir.

Personne d'autre que ta mère et ta meilleure amie n'est au courant?

Même si ça ne contrebalance pas encore, avoir déjà des activités qui te plaisent est une bonne base je pense. D'autant que tu en as faisables chez toi et d'autres à l'extérieur. La danse africaine ça doit pas mal déstresser!! Tu en fais depuis longtemps?

J'ai un nouveau pavé de lecture à offrir :P
Ca rejoint le fait d'en parler à l'entourage... Et c'est pas joyeux joyeux :/

Je dois filer!! A plus tard!!

Vendredi 11 mars
8h30
A table avec ma mère

4 petits dej' choco
1 mug de lait

J'étais un peu prise par le temps mais je me suis posée quand même et ai mangé avec plaisir même si je n'ai pas savouré à 100% non plus. Ca allait, ça m'a plu et câlée.



Vendredi 11 mars
13h30
« Avec » ma mère
Devant la TV

1 assiette de pâtes à la carbo (à la française: crème fraiche et lardons)
1 Activia Fraise
1 pomme

Je suis dégoûtée, démoralisée... J'ai préparé le repas (bon ça c'est habituel) et étais contente d'avoir prévu de manger sereinement, et que ma mère soit enthousiaste à l'idée des pâtes à la carbo. Elle arrive pour s'installer, et remuant durant les derniers instants de cuisson, je lui demande si elle veut bien qu'on mange et qu'on regarde l'épisode (rituel de la série TV en mangeant puisque plus de TV sinon, que des DVD) seulement après. Elle me dit oui mais qu'il faut qu'on emmène les chiennes chez le véto après, donc je lui dis « qu'on mange et qu'on y aille alors ». Elle me dit ok sans me poser de questions, c'est étonnant mais tant mieux! Je viens pour servir les pâtes et elle dit « ah mince j'ai oublié d'allumer » (sous-entendu la TV), donc je lui fais remarquer qu'elle vient de me dire oui pour manger et regarder seulement après... En fait elle n'avait pas percuté du tout (oui ça fait plaisir d'être écoutée) et pensait à priori que je signifiais juste qu'on regardait un épisode avant de partir. Donc je lui dis « tu m'as dit que tu étais d'accord pour regarder après manger... Il faut que je mange sans la TV parce que sinon je n'arrive pas à m'arrêter » même si ça me coûte de lui dire. Elle me répond « ah c'est rigolo ça, tu regardes la TV alors tu manges sans t'en rendre compte »... Je lui fais remarquer que ce n'est pas rigolo, que j'ai un problème et que j'essaye de le résoudre. Elle me répond qu'elle dit « rigolo » sans le sens où elle ne voit pas le rapport entre la TV et le fait de manger (pourtant elle l'a évoqué toute seule hein, que je ne faisais du coup pas attention à ce que j'avalais... il ne faut pas chercher). Je hausse un peu le ton en lui disant d'arrêter, que je lui dis gentiment mon problème et que c'est pas sympa de se moquer. Je lui dis que si elle veut la TV je la mets et je vais manger seule chez moi (c'est-à-dire de l'autre côté de la porte simplement), que ça ne me dérange pas mais que c'était pour manger avec elle que je lui demandais, ni plus ni moins. Bien sûr elle n'en a rien à faire de ce que je lui dis... Je me mets en retrait dans la cuisine (ouverte sur le salon) pendant qu'elle commence à manger, au bord des larmes, à deux doigts d'exploser, super stressée au moment de manger alors que j'avais réussi à être très détendue juste avant... Je laisse refroidir mon plat quelques minutes car je ne veux pas le manger en me jetant dessus sans profiter. J'essaye d'engager la discussion en lui demandant si elle fait la tête... « Non, l'ambiance est géniale » et ce que ça peut m'énerver! Je lui fait remarquer que c'est pas moi qui suis méchante, mais elle s'entête et fait la sourde oreille comme d'habitude. Du coup je vais allumer la TV comme elle n'en a absolument rien à faire que j'ai un problème où que mon assiette refroidisse à sa table sans que je n'y touche. Je la prends et me mets sur la petite table de la cuisine, 3-4 mètres en retrait par rapport à elle et la TV, de façon à me faire ma petite bulle sans pour autant aller chez moi envenimer les choses (car je m'étais servie chez elle. A l'avenir je mangerai chez moi mais sans prévoir que ce soit de l'autre côté dans un premier temps). C'était froid, hop au micro-ondes, donc déjà bien sûr la crème fraiche réchauffée c'est moins bon mais par chance cette fois-ci ça a été. C'était très bon, j'en suis consciente, mais je n'en ai absolument pas profité. Je ne faisais que ruminer. Je suis déçue car j'avais à la fois faim et envie de manger, c'était le bon moment pour prendre le temps de savourer. Je finis mon assiette sans trop l'avoir vu pensé mais en ayant beaucoup réfléchi au fait que j'avais besoin d'écrire -ce que je fais là!- et qu'au retour de ma mère (dimanche) je lui confierai enfin tout cela. Je suis allée chercher un Activia fraise et une pomme dans mon frigo mais suis revenue les manger là où j'avais commencé mon repas: sur la petite table. Pendant que je commençais le délicieux Activia (lui je l'ai savouré), y'a mon frère qui a déboulé (comme d'habitude, il « n'arrive » pas, il « déboule » toujours) pour me demander si c'était normal que le bluetooth marche pas sur mon Ipad.. J'avais absolument pas envie de m'en occuper alors que j'étais en train de manger (s'il pouvait le respecter!) alors je lui ai dit que je ne savais pas pour clore le sujet. Il me dit qu'il doit avoir un truc qui débloque mon Ipad parce que ton téléphone voit son ordi et inversement mais aucun des deux ne voient mon Ipad... « Peut-être, je ne sais pas ». Oui je voulais qu'il me fiche la paix, et ça a été le cas grâce à mes pseudo-réponses. Cela dit j'arrive toujours l'état de stress dans lequel je suis en sa présence tellement il est crispant rien qu'en étant là, par son attitude générale si désagréable. Il repart en disant très poliment à lui-même que « putain ça pète les couilles » et j'en passe, mon Ipad... Je suis déjà sympa de lui prêter alors qu'il n'en dit que du mal et n'est pas poli pour le moins du monde!! Bref... Il part, ouf, je continue mon Activia avec plaisir et cet épisode part vite de ma tête. Arrivée à la fin de mon Activia je n'ai pas senti le rassasiement arriver mais j'ai la sensation d'avoir mangé suffisamment quand même, pas trop ni trop peu. J'ai encore ce creux dans le ventre mais je comprends que ce n'est plus de la faim. Cependant je veux manger ma pomme parce que j'ai besoin de croquer pour décompresser par rapport à tout ce repas foiré. Je la mange sans faim mais elle me fait du bien psychologiquement. J'aurais bien pris, et je prendrais encore volontiers des petits dej' mais je sais que c'est uniquement pour compenser alors je me raisonne et me dis que j'en prendrai tout à l'heure quand j'aurai faim. Je suis un peu déçue de ne pas les grignoter mais d'un autre côté pas tant frustrée, j'espère juste que ce manque ne va pas me peser et me faire me jeter bêtement dessus au mauvais moment.
Vraiment déçue par l'attitude de ma mère. Je savais que lui parler de mes problèmes n'allait pas être évident car elle est peu renseignée et vraisemblablement peu ouverte... Cela dit je ne pensais pas en l'abordant si sérieusement et simplement tout à l'heure qu'elle aurait une réaction si débile. J'ai l'impression d'être plus mature que ma propre mère, plus modérée et posée, c'est grave! Pourtant c'est bien moi qui hausse le ton et m'emporte parfois, c'est vrai, mais c'est aussi toujours moi qui fais le premier pas pour reparler normalement et calmement, c'est moi qui fais à manger de façon à ce qu'on mange ensemble et plus tous dans notre coin comme avant. C'est pour ça que depuis quelques mois elle, ma soeur et moi mangeons ensemble alors que sinon elle mangerait seule et ma soeur avec mon père. Ce n'est pas pour moi que je le fais mais pour nous toutes. Je suis très bien seule, je suis la plus solitaire... Et j'ai l'impression que c'est peut-être en retrouvant ma part d'indépendance que je m'en sortirai mieux car là j'ai l'impression d'être coulée plutôt que l'on ne m'aide à me sauver.
Bon... C'est pas trop mon repas que j'ai détaillé mais bel et bien ce que j'ai ressenti pendant, même si la nourriture n'était pas directement au premier plan!!
S
101 ans 4480
Je tiens mon carnet un petit peu comme le tien Transpa ;)
Cependant, je ne le noterai pas ici car ça me regarde, ça me concerne et c'est trop perso à mon sens...

Dur dur d'assumer ce comportement, tellement différent des autres...

Personne n'est au courant, hormis une amie proche.. Et encore, elle n'en sait pas 1/10° je dirai... :oops:
Je revois ma diet dans une semaine, j'ai hâte !
M
49 ans 17
Transpa a écrit:
Re-coucou,

Je comprends bien ton point de vue face au net, et c'est vrai qu'il a de quoi se faire valoir.

Personne d'autre que ta mère et ta meilleure amie n'est au courant?

Même si ça ne contrebalance pas encore, avoir déjà des activités qui te plaisent est une bonne base je pense. D'autant que tu en as faisables chez toi et d'autres à l'extérieur. La danse africaine ça doit pas mal déstresser!! Tu en fais depuis longtemps?

J'ai un nouveau pavé de lecture à offrir :P
Ca rejoint le fait d'en parler à l'entourage... Et c'est pas joyeux joyeux :/

Je dois filer!! A plus tard!!

Vendredi 11 mars
8h30
A table avec ma mère

4 petits dej' choco
1 mug de lait

J'étais un peu prise par le temps mais je me suis posée quand même et ai mangé avec plaisir même si je n'ai pas savouré à 100% non plus. Ca allait, ça m'a plu et câlée.



Vendredi 11 mars
13h30
« Avec » ma mère
Devant la TV

1 assiette de pâtes à la carbo (à la française: crème fraiche et lardons)
1 Activia Fraise
1 pomme

Je suis dégoûtée, démoralisée... J'ai préparé le repas (bon ça c'est habituel) et étais contente d'avoir prévu de manger sereinement, et que ma mère soit enthousiaste à l'idée des pâtes à la carbo. Elle arrive pour s'installer, et remuant durant les derniers instants de cuisson, je lui demande si elle veut bien qu'on mange et qu'on regarde l'épisode (rituel de la série TV en mangeant puisque plus de TV sinon, que des DVD) seulement après. Elle me dit oui mais qu'il faut qu'on emmène les chiennes chez le véto après, donc je lui dis « qu'on mange et qu'on y aille alors ». Elle me dit ok sans me poser de questions, c'est étonnant mais tant mieux! Je viens pour servir les pâtes et elle dit « ah mince j'ai oublié d'allumer » (sous-entendu la TV), donc je lui fais remarquer qu'elle vient de me dire oui pour manger et regarder seulement après... En fait elle n'avait pas percuté du tout (oui ça fait plaisir d'être écoutée) et pensait à priori que je signifiais juste qu'on regardait un épisode avant de partir. Donc je lui dis « tu m'as dit que tu étais d'accord pour regarder après manger... Il faut que je mange sans la TV parce que sinon je n'arrive pas à m'arrêter » même si ça me coûte de lui dire. Elle me répond « ah c'est rigolo ça, tu regardes la TV alors tu manges sans t'en rendre compte »... Je lui fais remarquer que ce n'est pas rigolo, que j'ai un problème et que j'essaye de le résoudre. Elle me répond qu'elle dit « rigolo » sans le sens où elle ne voit pas le rapport entre la TV et le fait de manger (pourtant elle l'a évoqué toute seule hein, que je ne faisais du coup pas attention à ce que j'avalais... il ne faut pas chercher). Je hausse un peu le ton en lui disant d'arrêter, que je lui dis gentiment mon problème et que c'est pas sympa de se moquer. Je lui dis que si elle veut la TV je la mets et je vais manger seule chez moi (c'est-à-dire de l'autre côté de la porte simplement), que ça ne me dérange pas mais que c'était pour manger avec elle que je lui demandais, ni plus ni moins. Bien sûr elle n'en a rien à faire de ce que je lui dis... Je me mets en retrait dans la cuisine (ouverte sur le salon) pendant qu'elle commence à manger, au bord des larmes, à deux doigts d'exploser, super stressée au moment de manger alors que j'avais réussi à être très détendue juste avant... Je laisse refroidir mon plat quelques minutes car je ne veux pas le manger en me jetant dessus sans profiter. J'essaye d'engager la discussion en lui demandant si elle fait la tête... « Non, l'ambiance est géniale » et ce que ça peut m'énerver! Je lui fait remarquer que c'est pas moi qui suis méchante, mais elle s'entête et fait la sourde oreille comme d'habitude. Du coup je vais allumer la TV comme elle n'en a absolument rien à faire que j'ai un problème où que mon assiette refroidisse à sa table sans que je n'y touche. Je la prends et me mets sur la petite table de la cuisine, 3-4 mètres en retrait par rapport à elle et la TV, de façon à me faire ma petite bulle sans pour autant aller chez moi envenimer les choses (car je m'étais servie chez elle. A l'avenir je mangerai chez moi mais sans prévoir que ce soit de l'autre côté dans un premier temps). C'était froid, hop au micro-ondes, donc déjà bien sûr la crème fraiche réchauffée c'est moins bon mais par chance cette fois-ci ça a été. C'était très bon, j'en suis consciente, mais je n'en ai absolument pas profité. Je ne faisais que ruminer. Je suis déçue car j'avais à la fois faim et envie de manger, c'était le bon moment pour prendre le temps de savourer. Je finis mon assiette sans trop l'avoir vu pensé mais en ayant beaucoup réfléchi au fait que j'avais besoin d'écrire -ce que je fais là!- et qu'au retour de ma mère (dimanche) je lui confierai enfin tout cela. Je suis allée chercher un Activia fraise et une pomme dans mon frigo mais suis revenue les manger là où j'avais commencé mon repas: sur la petite table. Pendant que je commençais le délicieux Activia (lui je l'ai savouré), y'a mon frère qui a déboulé (comme d'habitude, il « n'arrive » pas, il « déboule » toujours) pour me demander si c'était normal que le bluetooth marche pas sur mon Ipad.. J'avais absolument pas envie de m'en occuper alors que j'étais en train de manger (s'il pouvait le respecter!) alors je lui ai dit que je ne savais pas pour clore le sujet. Il me dit qu'il doit avoir un truc qui débloque mon Ipad parce que ton téléphone voit son ordi et inversement mais aucun des deux ne voient mon Ipad... « Peut-être, je ne sais pas ». Oui je voulais qu'il me fiche la paix, et ça a été le cas grâce à mes pseudo-réponses. Cela dit j'arrive toujours l'état de stress dans lequel je suis en sa présence tellement il est crispant rien qu'en étant là, par son attitude générale si désagréable. Il repart en disant très poliment à lui-même que « putain ça pète les couilles » et j'en passe, mon Ipad... Je suis déjà sympa de lui prêter alors qu'il n'en dit que du mal et n'est pas poli pour le moins du monde!! Bref... Il part, ouf, je continue mon Activia avec plaisir et cet épisode part vite de ma tête. Arrivée à la fin de mon Activia je n'ai pas senti le rassasiement arriver mais j'ai la sensation d'avoir mangé suffisamment quand même, pas trop ni trop peu. J'ai encore ce creux dans le ventre mais je comprends que ce n'est plus de la faim. Cependant je veux manger ma pomme parce que j'ai besoin de croquer pour décompresser par rapport à tout ce repas foiré. Je la mange sans faim mais elle me fait du bien psychologiquement. J'aurais bien pris, et je prendrais encore volontiers des petits dej' mais je sais que c'est uniquement pour compenser alors je me raisonne et me dis que j'en prendrai tout à l'heure quand j'aurai faim. Je suis un peu déçue de ne pas les grignoter mais d'un autre côté pas tant frustrée, j'espère juste que ce manque ne va pas me peser et me faire me jeter bêtement dessus au mauvais moment.
Vraiment déçue par l'attitude de ma mère. Je savais que lui parler de mes problèmes n'allait pas être évident car elle est peu renseignée et vraisemblablement peu ouverte... Cela dit je ne pensais pas en l'abordant si sérieusement et simplement tout à l'heure qu'elle aurait une réaction si débile. J'ai l'impression d'être plus mature que ma propre mère, plus modérée et posée, c'est grave! Pourtant c'est bien moi qui hausse le ton et m'emporte parfois, c'est vrai, mais c'est aussi toujours moi qui fais le premier pas pour reparler normalement et calmement, c'est moi qui fais à manger de façon à ce qu'on mange ensemble et plus tous dans notre coin comme avant. C'est pour ça que depuis quelques mois elle, ma soeur et moi mangeons ensemble alors que sinon elle mangerait seule et ma soeur avec mon père. Ce n'est pas pour moi que je le fais mais pour nous toutes. Je suis très bien seule, je suis la plus solitaire... Et j'ai l'impression que c'est peut-être en retrouvant ma part d'indépendance que je m'en sortirai mieux car là j'ai l'impression d'être coulée plutôt que l'on ne m'aide à me sauver.
Bon... C'est pas trop mon repas que j'ai détaillé mais bel et bien ce que j'ai ressenti pendant, même si la nourriture n'était pas directement au premier plan!!


Bonsoir Transpa et aux autres,
je suis nouvelles sur ce site. Toute l'après midi j'ai lu les choses que vous aviez écrit sur ce forum et je me reconnais dans beaucoup d'entres vous.
J'ai toujours pensé que mon problème de "grignotage" n'était qu'un simple petit problème et que je devais tenter de gérer ça seule ! En vous lisant je me rends compte que 1) je ne suis pas seule dans ce cas et ça me soulage et 2) que finalement il existe des solutions et surtout des personnes comme vous à l'écoute.
Transpa, j'ai lu tout ce que tu as écrit depuis le début et sincèrement je me reconnais entièrement dans ce que tu vis à l'exception que moi je suis la maman et que j'ai 3 enfants. Tes crises sont comme les miennes et toujours liées à beaucoup de culpabilité et surtout de dégoût de moi même ! D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours "grignoté" en grosse quantité, incapable de m'arrêter quand je commence un paquet de gâteau voire le lot quand je les achète par 2 ou 3. Je continue de manger même si je commence à avoir mal au ventre et que ça m'empêche de dormir, qu'ensuite je suis mal dans ma peau et dans ma tête !
Ce phénomène a empiré depuis que je me suis retrouvée seule à élever mes enfants où quasiment je grignote tous les soirs mais aussi en journée (je travaille à domicile). Jusque là ça n'avait pas d'incidence trop négative sur mon poids car je fumais beaucoup et quand je ne grignotais pas 2ou 3 jours je perdais entre 1 et 3 kilos. Mais là, j'ai arrêté de fumer en décembre et résultat +4 kilos ! j'ai tenté de me restreindre, de faire régime (je tiens + ou - bien en journée mais le soir cata !) je culpabilise encore plus et je me hais.
J'ai lu tous les commentaires qui disaient qu'il fallait analyser pourquoi quand ce qu'on remplaçait quand on est en crise mais je sais pas si j'arriverai à analyser tout cela.
J'ai connu beaucoup de traumatismes et je pense que tout est lié. En tout cas je me dis que cette inscription sur ce site ne pourra que m'aider à y voir plus clair et à me sentir peut être me sentir mieux, et le simple fait de savoir que je ne suis pas seule dans ce cas me tranquillise malgré tout car j'ai toujours pensé que j'étais seule et que je n'allais pas embêté qqn avec ce petit pb .
Désolée d'avoir écrit un roman pour mon premier post mais j'en ai ressenti le besoin toute la journée et de surcroit écrire m'empêche de manger !
35 ans 128
SunSet: nous avons chacune nos façons de vivre et gérer nos carnets (ou pas d'ailleurs), et je comprends, en plus de respecter, parfaitement ton point de vue. C'est vrai que c'est extrêmement personnel... Pour ma part ça m'aide beaucoup de partager ici, mais je sais que l'absence de pudeur sur ce thème peut choquer, comme il peut choquer dans tous les domaines d'ailleurs.

Comportement tellement différent des autres et pourtant pas si exceptionnel que ça, car beaucoup plus répandu qu'on ne peut se l'imaginer de prime abord.

Il n'y a donc que ta diet qui sache vraiment ce qu'il se passe chez toi?

Mag: bonjour et bienvenue! Ne t'excuse pas pour ton "pavé" (si ce mot a encore un sens dans ce sujet!!), je suis la dernière à pouvoir t'en blâmer d'ailleurs.
Bravo d'avoir réussi à tout lire :P
Je suis contente de voir que tu te lances comme nous sur ce forum, et que donc tu ne te renfermes pas avec/sur ton problème. Vu le stade auquel j'en suis il m'est difficile de donner des conseils qui puissent avoir un sens mais il est clair que la lecture du bouquin de Zermati a été un déclencheur énorme cette semaine en ce qui me concerne, et surtout la tenue de ce carnet alimentaire (émotionnel plutôt?), qui a permis de commencer le travail de déculpabilisation face aux aliments dits "interdits".
Ce soir est mon premier petit exploit, j'ai la sensation d'avoir bien mangé, correctement à tout point de vue. Comme quoi, ça peut commencer à bouger relativement rapidement même si ça reste un travail de longue haleine et qu'il va falloir tenir bon dans l'introspection.

Si tu veux parler davantage, partager davantage, c'est avec plaisir que je te lirais aussi. As-tu justement commencé des lectures?
Moi aussi ça me faisait peur de devoir analyser le pourquoi du repas, mais en fait c'est en décrivant les repas que ça vient tout seul. Le travail d'analyse donné directement tel quel semble très dur, pourtant quand tu dois simplement parler de ton repas j'ai l'impression que les choses viennent d'elles-mêmes. N'as-tu jamais conscience de manger parce que tu t'ennuies, parce que tu es déprimée ou une quelque autre raison?
Est-ce que tu as déjà prévu d'essayer de régler ton trouble seule ou de te faire accompagner par diététicien ou psy ou autre? Entourage?

Oh, j'oubliais, je pense que tu l'auras lu entretemps mais l'idée de régime, de restriction que tu évoques, c'est tout sauf la solution. Je dirais même que c'est LE problème. Peut-être t'en es-tu déjà rendue compte? Que plus tu culpabilisais à cause de cette restriction et moins tu profitais, plus tu continuais à engloutir maladivement?

Sinon, quels âges ont tes trois enfants?

J'apprécie énormément d'échanger avec vous toutes, en tout cas. C'est vrai que c'est bon de ne pas se sentir seule face à ce trouble.



---


Vendredi 11 mars
22h30
Au départ seule assise à table au calme
Puis avec ma mère à table au calme également

1 portion de petits pois
1 grand croque monsieur
1 part de tarte aux fraises (enfin, d'après le nombre de parts prévues et la taille de la mienne ça semble plutôt être de l'ordre d'une part standard et demie)

J'avais faim faim faim faim faim!! Et une super envie de manger du fait que je revienne tout juste des courses où j'avais salivé devant plein de choses. D'ailleurs je ne me suis pas privée et ai acheté plein de choses qui me plaisent même si elles sont pour beaucoup sucrées et caloriques: je vais juste essayer de les manger en quantité raisonnable de façon progressive et pas de tout prendre d'un coup. J'ai évité de prendre trop de choses à date courte pour pouvoir choisir en fonction de mes envies et pas de ce qui doit être mangé parce que bientôt périmé. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pour les petits pois: j'ai ouvert la boite de conserve avant-hier soir il me semble, et il en reste une grosse casserole pleine. Je sais que ça se garde quelques jours mais à l'allure à laquelle je vais en étant seule, j'avais prévu d'en prendre aujourd'hui et ce midi je n'avais pas envie. Ce soir ni spécialement envie ni l'inverse, je me suis dit que j'essayais et si ça ne me procurait pas de plaisir j'arrêtais. Je m'en suis servie une assiette pas trop importante et ai beaucoup aimé! Je les ai dégustés! J'étais seule à ce moment là et fermais les yeux pour mieux ressentir l'aliment, ça fonctionne! J'ai eu fini et mon croque monsieur était prêt, ma mère est arrivée à ce moment-là. Je suis restée dans ma bulle tout en discutant vaguement, lui disant que je finissais de manger. Pendant qu'elle se changeait j'étais seule avec la moitié restante de mon croque monsieur et je me suis vu le manger d'un coup à la main plutôt qu'avec des couverts (aucun rapport cela dit avec la présence de ma mère car dans la famille je suis celle qui utilise le plus les couverts!! Pour les hamburgers maison tous les autres prennent les mains, moi je n'y arrive tout simplement pas. Tout ça pour dire que ce n'est pas question de cacher que je mange avec les doigts!!) et c'était mille fois meilleur ainsi! Ne plus avoir la conscience de la fourchette, prendre des bonnes bouchées pleines de goût, miam! Arrivée à la fin du croque monsieur je suis sortie de table pour aller proposer à ma mère l'une des merveilles que j'ai achetées... Tarte aux fraises! On s'est donc installées toutes les deux cette fois-ci et en savourant aussi bien l'une que l'autre on a dit quelques mots mais pas tant que ça car c'était trop bon. Je ne suis pas trop sûre de ma faim, je pense avoir bien mangé mais je crois que j'ai peut-être dépassé un peu mon rassasiement, sans en être sûre. Le goût n'a pas chuté mais j'ai ressenti aux ¾ de ma part que j'aurais sûrement pu (du?) m'arrêter là... Enfin, je suis quand même contente de moi car avec tout ce que j'ai au placard (pains au lait, brioche, Savane, Special K -les redoutées-, biscuits petit dej'...) et au frigo (yahourts) je n'ai pas continué sur ma lancée et ai su me contenter d'un seul et unique dessert sans grosse frustration. Bien sûr j'ai hâte d'être à demain pour manger un pain au lait au Nutella! Mais je pense que dès que je serai occupée à autre chose ça passera et je ne fais pour l'instant pas de gros blocage culpabilisant.
Ca va être très dur de choisir quoi manger demain, j'ai eu tellement d'idées de repas -simples voire déjà prêts pour certains- qui m'ont faite saliver ce soir que je ne sais plus où donner de la tête!!
M
49 ans 17
Transpa a écrit:
SunSet: nous avons chacune nos façons de vivre et gérer nos carnets (ou pas d'ailleurs), et je comprends, en plus de respecter, parfaitement ton point de vue. C'est vrai que c'est extrêmement personnel... Pour ma part ça m'aide beaucoup de partager ici, mais je sais que l'absence de pudeur sur ce thème peut choquer, comme il peut choquer dans tous les domaines d'ailleurs.

Comportement tellement différent des autres et pourtant pas si exceptionnel que ça, car beaucoup plus répandu qu'on ne peut se l'imaginer de prime abord.

Il n'y a donc que ta diet qui sache vraiment ce qu'il se passe chez toi?

Mag: bonjour et bienvenue! Ne t'excuse pas pour ton "pavé" (si ce mot a encore un sens dans ce sujet!!), je suis la dernière à pouvoir t'en blâmer d'ailleurs.
Bravo d'avoir réussi à tout lire :P
Je suis contente de voir que tu te lances comme nous sur ce forum, et que donc tu ne te renfermes pas avec/sur ton problème. Vu le stade auquel j'en suis il m'est difficile de donner des conseils qui puissent avoir un sens mais il est clair que la lecture du bouquin de Zermati a été un déclencheur énorme cette semaine en ce qui me concerne, et surtout la tenue de ce carnet alimentaire (émotionnel plutôt?), qui a permis de commencer le travail de déculpabilisation face aux aliments dits "interdits".
Ce soir est mon premier petit exploit, j'ai la sensation d'avoir bien mangé, correctement à tout point de vue. Comme quoi, ça peut commencer à bouger relativement rapidement même si ça reste un travail de longue haleine et qu'il va falloir tenir bon dans l'introspection.

Si tu veux parler davantage, partager davantage, c'est avec plaisir que je te lirais aussi. As-tu justement commencé des lectures?
Moi aussi ça me faisait peur de devoir analyser le pourquoi du repas, mais en fait c'est en décrivant les repas que ça vient tout seul. Le travail d'analyse donné directement tel quel semble très dur, pourtant quand tu dois simplement parler de ton repas j'ai l'impression que les choses viennent d'elles-mêmes. N'as-tu jamais conscience de manger parce que tu t'ennuies, parce que tu es déprimée ou une quelque autre raison?
Est-ce que tu as déjà prévu d'essayer de régler ton trouble seule ou de te faire accompagner par diététicien ou psy ou autre? Entourage?

Oh, j'oubliais, je pense que tu l'auras lu entretemps mais l'idée de régime, de restriction que tu évoques, c'est tout sauf la solution. Je dirais même que c'est LE problème. Peut-être t'en es-tu déjà rendue compte? Que plus tu culpabilisais à cause de cette restriction et moins tu profitais, plus tu continuais à engloutir maladivement?

Sinon, quels âges ont tes trois enfants?

J'apprécie énormément d'échanger avec vous toutes, en tout cas. C'est vrai que c'est bon de ne pas se sentir seule face à ce trouble.



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Vendredi 11 mars
22h30
Au départ seule assise à table au calme
Puis avec ma mère à table au calme également

1 portion de petits pois
1 grand croque monsieur
1 part de tarte aux fraises (enfin, d'après le nombre de parts prévues et la taille de la mienne ça semble plutôt être de l'ordre d'une part standard et demie)

J'avais faim faim faim faim faim!! Et une super envie de manger du fait que je revienne tout juste des courses où j'avais salivé devant plein de choses. D'ailleurs je ne me suis pas privée et ai acheté plein de choses qui me plaisent même si elles sont pour beaucoup sucrées et caloriques: je vais juste essayer de les manger en quantité raisonnable de façon progressive et pas de tout prendre d'un coup. J'ai évité de prendre trop de choses à date courte pour pouvoir choisir en fonction de mes envies et pas de ce qui doit être mangé parce que bientôt périmé. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pour les petits pois: j'ai ouvert la boite de conserve avant-hier soir il me semble, et il en reste une grosse casserole pleine. Je sais que ça se garde quelques jours mais à l'allure à laquelle je vais en étant seule, j'avais prévu d'en prendre aujourd'hui et ce midi je n'avais pas envie. Ce soir ni spécialement envie ni l'inverse, je me suis dit que j'essayais et si ça ne me procurait pas de plaisir j'arrêtais. Je m'en suis servie une assiette pas trop importante et ai beaucoup aimé! Je les ai dégustés! J'étais seule à ce moment là et fermais les yeux pour mieux ressentir l'aliment, ça fonctionne! J'ai eu fini et mon croque monsieur était prêt, ma mère est arrivée à ce moment-là. Je suis restée dans ma bulle tout en discutant vaguement, lui disant que je finissais de manger. Pendant qu'elle se changeait j'étais seule avec la moitié restante de mon croque monsieur et je me suis vu le manger d'un coup à la main plutôt qu'avec des couverts (aucun rapport cela dit avec la présence de ma mère car dans la famille je suis celle qui utilise le plus les couverts!! Pour les hamburgers maison tous les autres prennent les mains, moi je n'y arrive tout simplement pas. Tout ça pour dire que ce n'est pas question de cacher que je mange avec les doigts!!) et c'était mille fois meilleur ainsi! Ne plus avoir la conscience de la fourchette, prendre des bonnes bouchées pleines de goût, miam! Arrivée à la fin du croque monsieur je suis sortie de table pour aller proposer à ma mère l'une des merveilles que j'ai achetées... Tarte aux fraises! On s'est donc installées toutes les deux cette fois-ci et en savourant aussi bien l'une que l'autre on a dit quelques mots mais pas tant que ça car c'était trop bon. Je ne suis pas trop sûre de ma faim, je pense avoir bien mangé mais je crois que j'ai peut-être dépassé un peu mon rassasiement, sans en être sûre. Le goût n'a pas chuté mais j'ai ressenti aux ¾ de ma part que j'aurais sûrement pu (du?) m'arrêter là... Enfin, je suis quand même contente de moi car avec tout ce que j'ai au placard (pains au lait, brioche, Savane, Special K -les redoutées-, biscuits petit dej'...) et au frigo (yahourts) je n'ai pas continué sur ma lancée et ai su me contenter d'un seul et unique dessert sans grosse frustration. Bien sûr j'ai hâte d'être à demain pour manger un pain au lait au Nutella! Mais je pense que dès que je serai occupée à autre chose ça passera et je ne fais pour l'instant pas de gros blocage culpabilisant.
Ca va être très dur de choisir quoi manger demain, j'ai eu tellement d'idées de repas -simples voire déjà prêts pour certains- qui m'ont faite saliver ce soir que je ne sais plus où donner de la tête!!


Bonjour Transpa et merci de ta réponse!
Alors mes enfants ont 14, 11 et 5 ans et mangent donc encore gâteaux, sucreries ....
Hier soir, après le boulot, je les ai emmené chez Flunch et super fière j'ai mangé sans trop culpabilisé mon beau dessert et surtout j'avais envie de frites et d'habitude j'en prends je me les avale en 3minutes chrono (culpabilité+sensation que si je mange vite ça se verra pas!). Là j'en ai mangé une assiette et j'en revoulais et puis suite à tout ce que j'ai lu de chez vous, je me suis demandée si j'avais encore vraiment faim et la réponse était non, j'avais envie d'en manger juste comme ça alors à la place j'ai pris un peu de salade que j'ai pas fini (ce qui prouve bien que j'avais plus super faim) et du coup j'ai pu savourer mon dessert ! Et en rentrant je n'ai pas eu de crises !!!!
Ce matin, j'ai commencé mon carnet alimentaire et j'espère qu'il me sera utile.
Je pense avoir beaucoup de choses à libérer, beaucoup de souffrances que j'ai toujours noyer dans l'alimentation sucrée ! Avant c'était + ou- contenu il y a 10 ans mais depuis des mois c'est du grand n'importe quoi et j'en souffre de plus en plus. Je pense comme tu le dis qu'il y a surement une part d'ennui, de manque affectif... mais j'ai personne à qui en parler de ma famille ne reste plus personne et ma meilleure amie à qui j'ai dit que j'étais mal en ce moment car je bouffais n'importe quoi, me dit que j'ai pas besoin de faire attention et qu'elle comprend pas !
Je pense, comme toi, aller éventuellement voir un ou une psy mais mes tentatives précédentes n'ont pas été concluantes, j'en sortais mal et déprimée alors ça me fait un peu peur de remuer à nouveau tout ce qui m'a fait mal mais que visiblement je n'ai pas "digéré" sans jeu de mots !
Quand à toi Transpa, y a un truc qui me vient en tête à chaque fois que je te lis, je trouve que (comme hier soir) tu dînes super tard après je sais qu'il faut qu'on mange quand on a vraiment faim mais moi je sais que si je dîne trop tard mon sommeil sera perturbé car en pleine digestion !

En tout cas comme tu le disais, ce site me fait du bien, de savoir que je peux exprimer sans tabou ce que je ressens ça fait vraiment du bien !
35 ans 128
Oh détrompe-toi, quand je suis à la maison je dine tôt (vers 19h) c'est juste que comme je fais du tennis de table plusieurs fois par semaine je ne peux pas manger pendant que je joue donc forcément à mon retour il est tard ^^
Cela dit aucun problème pour dormir comme un bébé après, et au contraire si je mange trop tôt j'ai faim et je dois parfois redescendre prendre un petit quelque chose pour m'endormir. Ce qui ne m'empêche pas de me jeter sur la nourriture à 19h... Mais je crois aussi qu'en travaillant sur la faim je risque de manger plus tard car c'est par envie que je mange tôt.

Je trouve que pour une première fois que tu essaye de ressentir ta faim tu t'en sors plutôt bien!! La seule chose qui m'a fait réagir un peu en me disant que c'était dommage, c'est que ressentant la satiété et ayant envie de frites, tu ailles finalement vers la salade. Je trouve que c'est peut-être plus "compulsant" que de reprendre quelques frites par plaisir, car là tu remplaces un aliment qui te fait envie par un aliment soit disant plus sain mais dont tu n'avais à priori pas envie, si?
J'aurais tendance à voir (peut-être à tort) un peu de culpabilité dans le "je prends de la salade parce que je n'ai plus faim donc je ne me ressers pas de frites". Si c'est cela, eh bien il ne faut pas dramatiser le fait de manger des pommes de terre, ni sacraliser particulièrement miss salade ;)

C'est super encourageant que tu aies profité de ton dessert et que tu n'aies pas eu de crise à ton retour!
Aucun frustration dans l'arrêt des frites? Si tout est allé pour le mieux alors c'est vraiment génial :D

Effectivement vu les âges de tes enfants ça doit être dur dur, mais d'un autre côté, ce n'est pas en ayant pas les tentations que le problème serait résolu, ce ne serait que se tromper soi-même. Le placard peut être plein de "cochonneries" délicieuses sans pour autant qu'on le vide si on arrive à retrouver une régulation naturelle, et ça permet à l'inverse de régaler ses papilles le moment voulu :P

Ce matin j'ai pour ma part pris deux pains au lait au Nutella et n'ai pas fini le paquet (de 20 quand même!!) comme je l'aurais fait il y a quelques semaines. Bon, c'est pas encore l'Eldorado car j'ai envie d'en manger mais je ne suis pas non plus à fleur de peau sur le point d'exploser.

Ce n'est pas facile de ne pas être écoutée, je trouve ça vraiment triste que ton amie prenne ça a la légère. Tu as essayé de bien lui dire à quel point ça te pesait et que ce n'était pas qu'une question de petits grignotages occasionnels mais de pulsions incontrôlables?

Pour le psy comme je n'en ai vu qu'un seul et unique dans ma vie et vu comment j'en suis ressortie, ça me paraît difficile d'être objective. Mais c'est clair que ça remue, et qu'il faut y être préparée. Ca doit être le bon moment pour tout faire ressortir et en guérir. Toi seule peux savoir si c'est maintenant ou pas... Bon courage si tu te lances.
M
49 ans 17
En fait je m'interdis des tas d'aliments ! et ce depuis des années. Genre ton petit dej mains au lait + nutella j'en n'ai pas mangé depuis des lustres mais ça me tente moyen ! j'ai plus envie de baguette viennoise avec du nutella ou plein de beurre. Mais en fait pour faire court, j'ai été très très forte ado et j'ai bcp souffert. J'ai perdu 30 kilos et depuis je fais attention, je m'offre évidemment du sucré car je suis comme ça mais avant j'arrivais toujours à m'auto réguler sûrement grâce à la cigarette qui me permettait de palier à certaines crises. Aujourd'hui c'est plus dur ! Après tu as raison d'avoir des cochonneries c'est à moi de résister. Mais en fait je crois que je dois arrêter de me priver de certains aliments car en fait quand je tombe dessus c'est pire, genre avant-hier j'ai acheté lundi des madeleines pour les enfants en sachet individuel (grosses madeleines et je me souvenais qu'elles étaient bonnes !). Je m'étais dit j'en mangerai une quand j'aurai perdu un peu de poids et rien qu'une. Et avant hier catastrophe, j'en ai pris une puis 2 pour finir par en manger 10 (100g 500 calories) alors le drame et vu que j'avais de toutes façons dépassée les limites je me suis avalée la moitié d'un paquet de céréales Lion plus des haribos! Je me suis couchée mal, déprimée, mal au ventre !

En reparler avec ma meilleure amie je ne suis pas certaine que ça m'aide car je ne pense pas qu'elle comprenne car pour elle je ne suis pas grosse donc pas de soucis ! elle m'imagine super forte, courageuse, bien dans ma tête et dans mon corps ....

En tout cas, Transpa, je trouve que tu gères plutôt pas mal ! surtout ton carnet d'alimentation et je suis certaine que tu vas t'en sortir ...
S
44 ans Région parisienne 606
Transpa a écrit:
j'ai hâte d'être à demain pour manger un pain au lait au Nutella!
Ca va être très dur de choisir quoi manger demain, j'ai eu tellement d'idées de repas -simples voire déjà prêts pour certains- qui m'ont faite saliver ce soir que je ne sais plus où donner de la tête!!


Haaaaan, on dirait moi :lol:

La gestion des courses, le fait d'avoir plein de trucs qui font envie.
Moi c'est dingue, parfois je reste en mode "bug", en me demandant ce que je veux vraiment, voire en regrettant de ne plus avoir faim après pour manger tout ce qui me fait encore envie.
Et c'est bien ça le pbl, c'est de l'envie dans ces cas-là, plus de la faim. Et c'est fou comme ça peut m'énerver ce truc. Parce que dans ces cas là je n'arrive pas forcément... à ne pas manger.
Tu y arrives toi, t'as un secret?lol

Marrant aussi comme parfois je vais faire attention aux dates et manger juste parce que sinon ça ne va plus être bon, pour ne pas "perdre".
Ce qui est complètement débile, parce qu'à l'époque où je faisais de vraies grosses crises, ensuite, pendant la phase qui suivait de "culpabilité, nan c'était la dernière, on recommence à zéro, on fait attention", et bien je jetais les reliquats de ce que j'avais acheté, ce qui représentait qd même une quantité phénoménale de bouffe, et je le faisais sans état d'âme, sans m'appesantir sur le "gaspillage".

En tout cas, bienvenue à toi Mag2199, tu trouveras ici plein de gens à même de te comprendre. Elle est d'ailleurs de bon conseil Tranpa ;)

C'est vrai que l'entourage, avant qu'il ne comprenne vraiment, qu'il perçoive que c'est un VRAI pbl qui nous pourrit la vie, et qu'il arrête de nous brandir le régime, entre autre, comme remède miracle...et bien il faut du temps. Avec ma mère ça ne s'est pas fait comme ça.

D'ailleurs pour te répondre Transpa, en plus de ma mère, il y a ma soeur, voire peut-être mes deux soeurs, et mon père aussi qui ont une idée de tout ça. Parce qu'il m'arrive d'en parler au tel avec ma mère, et eux peuvent être dans les parages, d'ailleurs j'aime bien cette idée, qu'ils soient au courant, qu'ils sachent des choses me concernant sans que j'aie forcément besoin de les exprimer expressément, face à face.

Et il n'y a de leur part plus aucune pression pour les régimes, ils me répètent souvent "non, non, tu fais comme tu veux, y'a ça, ça, ça, tu manges ce que tu veux, à l'heure que tu veux".
Tout le monde trouve dc normal que je ne petit-déjeune pas en me levant et que je le prends ce petit déjeuner avec eux le midi quand eux en sont au déjeuner.

Fan de jambon cru :lol: , ma mère m'en achète tjs, si par hasard j'ai faim à des heures où eux, ne sont pas à table (au milieu de l'après midi, le soir bien après l'heure du dîner familial).

Bref, tout est à ma disposition et à n'importe quelle heure, chose impensable avant, on m'aurait vu manger "n'importe quoi", à des heures indues, j'aurais eu le droit à qqs commentaires acerbes ou regards réprobateurs.

Bref, plein de petites choses comme ça qui montre qu'ils comprennent ma démarche, et comme je l'ai déjà dit avant, et bien ça zénifie l'ambiance et les relations.

Quant à ma meilleure amie, elle est d'une écoute et d'une compréhension formidable. Peut-être aussi parce que, elle, a connu l'anorexie. Donc les pbs de nourriture, d'image de soi et autres...elle connait.

Bon w.end les filles.
B I U