
Je trouve ce sujet... Bizarre.
Je fais du 48-50, je trouve certaines femmes qui sont bien plus grosses que moi magnifiques (sur votre fameuse discussion avec les femmes photographiées, j'avais dit que cela ne me choquait pas et que je les trouvais belles/fascinantes), et ça vaut aussi pour les femmes moins grosses, ou aussi grosses. Même moi, je me trouve belle parfois!!
Pourquoi toujours se mettre soi même dans des cases?
Je vois plutôt ça comme une frise, comme les frises chronologiques (même si ça n'est pas lié au temps, pour le poids). Il y a différentes étapes, certains les feront toutes à différents moments, certains resteront à un point, etc.
Si je fais un parallèle un peu bateau, sur la frise chronologique de l'être humain, il y a des bébés, des jeunes, des adultes, des vieux.
Les jeunes penseront à un moment donné que la majorité des vieux sont des vieux cons, et vice et versa. Ils ne comprendront pas que les adultes soient plus tempérés, diront je ne deviendrai jamais comme ça. Mais la majorité, le moment venu, deviendra comme ces adultes tant récriés.
Et ben voilà. Ceux qui font du 38 se disent que 40 c'est énorme, et qu'ils ne deviendront jamais obèses (ou en tout cas, comme dans mon cas à cette époque, ont très très peur que ça arrive et pensent ne pas y survivre). Quand ça leur arrive, ils ne tolèrent pas qu'on les regarde avec dégoût alors que c'est ce qu'ils faisaient auparavant. Les personnes qui font du 62 (par exemple), ont un regard très critique envers ces débiles qui ne savent pas la "chance" qu'ils ont. Mais ils oublient peut être que lorsqu'ils étaient un peu moins gros, ils pensaient exactement pareil (avec des variantes, on n'est pas des clones).
Bref.
Évidemment, je caricature. Mais ce que j'essaie de dire, c'est que c'est en se mettant dans une case (les plus de 150kg, les minces mais complexés...) que les autres nous confortent dans cette même case.
Personnellement, je comprends même si je ne le vis pas (quoique, je commence...) les difficultés liées au poids au bout d'un certain cap, qui ne sont plus du tout limitées à l'image de soi mais qui limitent physiquement, qui donnent beaucoup de douleur physique en plus de la psychique pour celles qui n'ont pas encore fait leur travail d'acceptation. J'imagine aussi que c'est le bordel pour trouver des vêtements, pour entrer dans le métro, pour s'assoir sur une chaise qu'on ne connait pas...
Bref, je pense avoir une vague idée de ce qui peut être un calvaire.
Et effectivement, ce n'est pas comparable avec la gamine que j'étais. Qui fait 66Kg pour 1m62 mais voit un monstre dans sa glace, et qui pense au suicide plusieurs fois par jour, se coupe de tous ses amis, pleure des heures, crie comme une démente sans qu'aucun voisin ne vienne voir ce qui ne va pas, se griffe au sang, se mord...Parce que pour elle c'est un coup de poignard à chaque fois qu'elle croise son regard, et que cela lui rappelle combien elle est inadaptée au monde, lâche, bête, nulle, inutile.
Ce n'est pas comparable. Donc ce n'est pas plus, moins, autant grave/dur/etc...
Ce n'est juste PAS COMPARABLE.
Cette fille je ne la comprends plus, elle était si jolie, et avait tout pour réussir dans quelque domaine que ce soit. Mais je la respecte. Je me dis qu'à l'époque, même si je ne m'en souviens plus trop, elle devait avoir ses raisons. Par contre je me souviens de la douleur.
Et, là je peux comparer puisque c'est personnel, elle était bien plus forte que celle que j'ai maintenant quand je vois que mon ventre m'empêche de faire certains mouvements, ou quand j'essuie des remarques débiles de clients débiles.
Et liée au poids, pour ceux qui en doutent. Pas que, mais ça a été le début de tout.
Bref, comparer, comparer... Ok, si vous voulez comparer, comparez votre vécu à tel poids à votre vécu à tel poids. Pas votre vécu à un autre vécu, et c'est valable pour tous les poids, à mon avis.
Le respect est de mise, mais comme les vieux qui veulent être respectés par les jeunes en les traitant de ptits cons, certains veulent être respectés ou que l'on ait de l'empathie pour leur souffrance sans le faire en retour.
Ouh, désolée, j'ai fait un petit pâté :oops:
Je fais du 48-50, je trouve certaines femmes qui sont bien plus grosses que moi magnifiques (sur votre fameuse discussion avec les femmes photographiées, j'avais dit que cela ne me choquait pas et que je les trouvais belles/fascinantes), et ça vaut aussi pour les femmes moins grosses, ou aussi grosses. Même moi, je me trouve belle parfois!!
Pourquoi toujours se mettre soi même dans des cases?
Je vois plutôt ça comme une frise, comme les frises chronologiques (même si ça n'est pas lié au temps, pour le poids). Il y a différentes étapes, certains les feront toutes à différents moments, certains resteront à un point, etc.
Si je fais un parallèle un peu bateau, sur la frise chronologique de l'être humain, il y a des bébés, des jeunes, des adultes, des vieux.
Les jeunes penseront à un moment donné que la majorité des vieux sont des vieux cons, et vice et versa. Ils ne comprendront pas que les adultes soient plus tempérés, diront je ne deviendrai jamais comme ça. Mais la majorité, le moment venu, deviendra comme ces adultes tant récriés.
Et ben voilà. Ceux qui font du 38 se disent que 40 c'est énorme, et qu'ils ne deviendront jamais obèses (ou en tout cas, comme dans mon cas à cette époque, ont très très peur que ça arrive et pensent ne pas y survivre). Quand ça leur arrive, ils ne tolèrent pas qu'on les regarde avec dégoût alors que c'est ce qu'ils faisaient auparavant. Les personnes qui font du 62 (par exemple), ont un regard très critique envers ces débiles qui ne savent pas la "chance" qu'ils ont. Mais ils oublient peut être que lorsqu'ils étaient un peu moins gros, ils pensaient exactement pareil (avec des variantes, on n'est pas des clones).
Bref.
Évidemment, je caricature. Mais ce que j'essaie de dire, c'est que c'est en se mettant dans une case (les plus de 150kg, les minces mais complexés...) que les autres nous confortent dans cette même case.
Personnellement, je comprends même si je ne le vis pas (quoique, je commence...) les difficultés liées au poids au bout d'un certain cap, qui ne sont plus du tout limitées à l'image de soi mais qui limitent physiquement, qui donnent beaucoup de douleur physique en plus de la psychique pour celles qui n'ont pas encore fait leur travail d'acceptation. J'imagine aussi que c'est le bordel pour trouver des vêtements, pour entrer dans le métro, pour s'assoir sur une chaise qu'on ne connait pas...
Bref, je pense avoir une vague idée de ce qui peut être un calvaire.
Et effectivement, ce n'est pas comparable avec la gamine que j'étais. Qui fait 66Kg pour 1m62 mais voit un monstre dans sa glace, et qui pense au suicide plusieurs fois par jour, se coupe de tous ses amis, pleure des heures, crie comme une démente sans qu'aucun voisin ne vienne voir ce qui ne va pas, se griffe au sang, se mord...Parce que pour elle c'est un coup de poignard à chaque fois qu'elle croise son regard, et que cela lui rappelle combien elle est inadaptée au monde, lâche, bête, nulle, inutile.
Ce n'est pas comparable. Donc ce n'est pas plus, moins, autant grave/dur/etc...
Ce n'est juste PAS COMPARABLE.
Cette fille je ne la comprends plus, elle était si jolie, et avait tout pour réussir dans quelque domaine que ce soit. Mais je la respecte. Je me dis qu'à l'époque, même si je ne m'en souviens plus trop, elle devait avoir ses raisons. Par contre je me souviens de la douleur.
Et, là je peux comparer puisque c'est personnel, elle était bien plus forte que celle que j'ai maintenant quand je vois que mon ventre m'empêche de faire certains mouvements, ou quand j'essuie des remarques débiles de clients débiles.
Et liée au poids, pour ceux qui en doutent. Pas que, mais ça a été le début de tout.
Bref, comparer, comparer... Ok, si vous voulez comparer, comparez votre vécu à tel poids à votre vécu à tel poids. Pas votre vécu à un autre vécu, et c'est valable pour tous les poids, à mon avis.
Le respect est de mise, mais comme les vieux qui veulent être respectés par les jeunes en les traitant de ptits cons, certains veulent être respectés ou que l'on ait de l'empathie pour leur souffrance sans le faire en retour.
Ouh, désolée, j'ai fait un petit pâté :oops: