une de mes amies a un lourd secret

Oui mais là Aurélie tu mets sur la table la majorité sexuelle, où à partir de cet âge, l'adulte ne peut être poursuivi par les parents et la justice pour rapport sexuel dès le moment où le mineur est consentant. Cette majorité sexuelle variant d'un pays à l'autre n'a donc pas grand-chose à voir avec la maturité sexuelle, qui elle varie d'un individu à l'autre, sans barème d'âge établi. Ca veut dire qu'un pré-ado de 13 ans qui a des rapports avec un adulte peut en ressortir fier comme un paon et qu'un ado de 17 ans peut être traumatisé.

Oui tout à fait.

Prax a écrit:
Oui mais alors s'il faut évaluer la maturité de chacun pour définir le non-consentement, ca devient vraiment compliqué. A 17 ans, on est pubère et, en principe, capable de dire non. A 13 ans, on n'est pas (complètement) pubère et il peut etre difficile de dire non, surtout s'il y a abus d'autorité (prof, etc.). Il fallait bien fixer une limite quelque part.

EN fait le viol va au delà de la majorité sexuelle...

LovelyLexy a écrit:
Bien évidemment.
Aux termes de la loi francaise, le viol, c'est la pénétration sexuelle "par violence, contrainte, menace ou surprise". Et la jurisprudence considère qu'il peut y avoir contrainte morale, notamment en cas de rapport d'autorité (prof-élève, etc.), même au-delà de la majorité sexuelle. Là, on va regarder si l'élève était ou non en mesure de dire "non".

Je connais la loi, même si elle est encore perfectible ( elle ne précise pas explicitement l'absence de consentement ou qu'un consentement peut être obtenu par la pression ou la manipulation)

C'est sûr que dans les faits, il faut une référence (on ne va pas étudier chaque cas). Si j'avais un gamin de 13 ans avec qui une adulte avait fait des choses, je ne crois pas que je chercherais à savoir si il était réellement consentant, ça serait la case plainte sans hésiter. Mais là c'est une hypothèse qui touche le soi-même et il n'y a donc aucun recul pour la réflexion.

"par violence, contrainte, menace ou surprise", ca inclut les pressions (= contrainte ou menace).
Après, il faut bien que ca reste suffisamment général et applicable dans tous les cas. Si on ajoute la manipulation, ca va vite devenir compliqué: à ce moment-là, l'ado qui fait croire à sa copine qu'il est fou amoureux d'elle pour qu'elle couche avec lui et qui la plaque aussitot après, ca s'appelle un viol??? Il y a bien manipulation...

C'est au delà de ça: par exemple tu as le conjoint qui accable l'autre de reproche parce qu'il ou elle ne veut pas et le fait céder, la personne qui dit qu'il faut "prouver l'amour", le mec qui n'accepte pas que la fille change d'avis en cours de route... Et la notion ce consentement n'est pas présente, le mot n'est pas là, on reste dans l'idée de force

aurelie3367 a écrit:
Et quand on sait que les adultes font parfois la même chose, si on considère ça comme un viol, le pays va devenir une immense prison.

La loi dit "par violence, contrainte, menace ou surprise" et la jurisprudence admet la violence psychologique et la contrainte morale.
Dans le couple, si la personne cède, on est bien obligé d'admettre qu'il y a consentement. Après tout, on peut toujours dire non et même partir.
Par contre, la personne qui change d'avis et qui dit non, elle a le droit. Si l'autre continue, il n'y a pas de consentement. Donc, il y a viol.
On ne peut pas fare beaucoup plus: une loi, c'est fait pour dire le cas général, pas le cas particulier. Après, c'est à la jurisprudence de trancher chaque cas particulier, dans le cadre général de la loi.

Prax a écrit:

Si ils sont consentants ce n'est pas un viol ( et tant qu'on n'apprendra pas à dissocier désir et amour on aura plein de cas comme ça)

Prax a écrit:
C'était ce que je voulais dire. Si on ajoute "manipulation", on va mettre beaucoup de gens en prison!!!

Par manipulation: si un mari affirme à sa femme que si elle se refuse il la trompera, que ça montre qu'il ne l'aime pas... Ben c'est un viol, par exemple.