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Présidentielle

42 ans très au sud 7915
Alors déjà au passage pour ceux qui croient (encore?) que Fillon va les aider et qu'ils vont pouvoir tranquillement prospérer grâce à leur travail voilà http://www.tv83.info/2...on-la-video-qui-fait-tres-mal/
que  
les choses soient clair: il est pour le capitalisme et les patrons et Sarko ce n'était qu'un avant gout!

Ensuite Wildtendercat, la situation d'un étudiant en étude qui bosse en parallèle de ses études et un jeune qui débute une carrière ne sont pas comparables au chômage "tardif."
Oui quand tu es jeune tu as une flexibilité. Non tu ne peux pas arriver et tout réclamer sans avoir fait tes preuves. Moi aussi j'en ai tâté hein du taf étudiant (caissière, oups on dit hôtesse de caisse maintenant!) et moi aussi j'ai progressé dans cet emploi. Et j'étais ravie qu'il m'aide à payer ma fac et mes bouquins (parce qu'une petite bourse non ça ne suffit pas!).
Tu sais que c'est temporaire, tu sais où tu veux aller et qu'il faut en passer par là. Tu fais en regardant droit devant.
Mais une personne qui a justement fait ses études, bossé pendant dans des boulots alimentaires et pris sur elle, qui a réussi puis trouvé un emploi et qui au final se retrouve à plus de 40 ans au chômage avec famille et crédits maison sur le dos c'est absolument pas la même chose (dur de regarder devant!)! La flexibilité est bien moindre et ce n'est pas pour rien que le chômage met les couples à rude épreuve (je l'ai vécu dans le mien).
Et certains se permettent de juger et de dire "ben faut partir hein, faut se bouger!".

Je te choque en disant que tu es privilégié? Et bien ouvre un peu les yeux sur ce qui se passe pour bon nombre de personnes et ne te crois surtout pas à l'abri du chômage!
Faut te sortir de la tête ce cliché du chômeur qui fout rien et profite. J'ai vu mon conjoint (bac +6) galérer comme pas permis pour trouver du taf. Les recruteurs? même pas ils se donnent la peine de répondre à tes candidatures. T'es tranquille t'es à la maison? Ah ça oui pour être cloitré à broyer du noir en passant des heures à répondre à des annonces desquelles tu n'auras pas le moindre retour ça c'est sur que t'es peinard à la maison oO
Tu crois que c'est confortable d'attendre après ton conjoint pour vivre? De lui demander des sous pour ci ou ça, de demander à tes parents pour ton loyer? De te sentir inutile pour la société? Et d'en avoir chié pendant 6 ans à l'autre bout de la France dans une école pour laquelle tu as du passer un concours?
Tu crois sérieusement que la situation des chômeurs est enviable? Et surtout des chômeurs tardifs? Alors expérimente le et on en reparle (et cesse de t'abriter derrière untel qui profite parce que ça t'arrange).
Oui je suis privilégiée parce que je travaille. Parce que j'ai pu aider mon conjoint. Oui je suis privilégiée parce que je suis en CDI. Oui je suis privilégiée parce que dans ma vie je n'ai connu qu'une année de demi chômage (et que j'ai largement payée dans mon avancée de carrière alors que ce n'était absolument pas voulu).
Oui je suis privilégiée d'avoir un taf qui me permet de partir en vacances (et non de rester cloitrée chez moi comme des milliers de français). Oui je suis privilégiée d'avoir un travail stable et même un travail tout court. Et je suis encore plus privilégiée de faire un travail qui me plait, dans la branche que j'ai choisi.
Et si tu ne te crois pas privilégié alors ne t'inquiète pas certains candidats (Fillon en tête) sauront parfaitement te faire savoir en temps venu que tu es privilégié.

Oh et pour info selon l'ami Larousse
privilège (je t'épargne le sens dans l'ancien régime quoiqu'on puisse y revenir avec certains candidats hein)
Avantage particulier considéré comme conférant un droit, une faveur à quelqu'un, à un groupe : Le privilège de l'âge.
oh ben tien, un groupe= les travailleurs. parce que oui travailler te confère des droits auxquels un chômeur n'a pas accès et surtout des avantages (vacances, prêts, accès au logement, accès aux déplacement avec une voiture entre autre etc...) oui on parle du droit au chômage, mais les droits que confèrent de fait le statu de travailleur ça personne n'en parle...
Ce que l'on considère comme un avantage : J'ai eu le privilège de le voir sur scène avant sa mort. là encore un travail, ça avantage et ça facilité bien la vie...

mais encore une fois, pour comprendre cela il faut accepter de comprendre vraiment la situation des chômeurs et comprendre que les "tardifs" grossissent de plus en plus les rangs et cela fait peur. Oui accepter de regarder ça en face ça fait peur parce que ça veut dire que soi même on peut être touché par le chômage alors que c'est bien connu, ça n'arrive qu'aux autres, ces paresseux!
M
79 ans 327
(Pour wildtendercat)

(HS du coup)
Concernant taux d'activité, taux d'emploi et taux de chômage aux États-Unis par rapport à la France.
Le taux de chômage mesure le pourcentage de chômeurs en pourcentage de la population active. Le taux d'emploi l'utilisation de la main d’œuvre disponible, là encore, on ne prend en compte que la population active. Le taux d'activité mesure le nombre d'actifs rapporté à l'ensemble de la population en âge de travailler. Les Etats-Unis ont un taux d'emploi de 69,5%, la France 64,2%. Si on regarde le taux d'activité, les Etats-Unis ont un taux d'activité sur les 25-54 ans de 80,9%, la France de 87,8%. Tu le sens venir, le tour de magie ? Confrontés (entre autre) au problème du chômage, les américains se retirent du marché de l'emploi (ie la population active), certainement parce qu'ils n'ont pas les mêmes amortisseurs sociaux, ce qui améliore le taux de chômage sans refléter réellement l'état du marché du travail (ou ils sont en prison, 10 fois plus de personnes incarcérées en proportion, c'est énorme). Les français persistent à se déclarer au chômage et à chercher un emploi. Je rappelle à toutes fins utiles la définition du chômage au sens du BIT (retenue pour les statistiques officielles) : est au chômage toute personne déclarant ne pas occuper d'emploi, être disponibles pour travailler et avoir pris des dispositions pour chercher activement du travail au cours des quatre dernières semaines).
(Fin du HS)

Je suis d'accord, c'est indécent pour une société d'en arriver à considérer comme privilégiées des personnes qui ont un emploi stable et peuvent en vivre confortablement, car cela veut dire qu'elle considère comme normal que pour la majorité, ce ne soit plus accessible. Et ce alors même que le préambule de la constitution de 1946 repris dans la constitution de 1958, le texte fondateur de la République, affirme que "chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi".

Tout comme je trouve indécent (et méprisant) d'écrire sur un forum fréquenté par de nombreuses personnes qui ont vécu, vivent encore, craignent de vivre, connaissent des personnes qui vivent une situation de chômage, que les plus de 3 millions de chômeurs, travailleurs pauvres et pauvres de ce pays sont des assistés, qu'on en a marre de payer pour les autres, que s'ils voulaient vraiment travailler, ils le pourraient car il leur suffit de se bouger le derrière pour mettre le pied à l'étrier du cercle vertueux du travail.

Tu veux savoir ce que tu possèdes de plus ? Le choix. Le choix de pouvoir décider où tu habites, le choix de pouvoir devenir propriétaire, le choix de pouvoir aller dans un supermarché et de t'offrir des extras, le choix de pouvoir te payer les vêtements qui te plaisent plutôt que ceux qui sont dans tes moyens, le choix d'envoyer tes enfants dans une école de bon niveau, le choix d'investir dans ton avenir ou de tout dépenser dans l'instant (dédicace à Macron), le choix d'avoir des loisirs culturels et de partir en vacances, le choix de donner à ceux qui ont moins. Pense à ta vie si tu n'avais plus ce choix, et redis si tu le peux qu'être chômeur, c'est disposer d'avantage de son temps.
51 ans Out of nowhere 3834
Qui a dit ce que tu exposes dans ton avant dernier paragraphe?

Sinon ton dernier paragraphe c'est une évidence, parfaitement conscient des possibilités offertes. Mais je ne vais quand même pas m'excuser de ma "bonne fortune"

Je ne supporte pas l'insinuation portée par le terme de privilégié, qui dévalorise celui qui travaille, oppose les gens. Oui dans cette sémantique l'idée de privilège au sens de l'ancien régime n'est pas loin, et toute cette doxa marxiste qui continue de pourrir la réflexion en France.
P
56 ans 3727
Ca ne me choque pas d'entendre dire qu'avoir un emploi stable et de surcroît, que l'on aime bien, est un privilège, ça m'attriste. Car si l'on prend le sens commun de la définition d'un privilège : en jouissent un petit nombre d'individus (politiciens, financiers, artistes, sportifs, qui sont loin de totaliser une majorité). Or, si on commence à dire ou à penser qu'en France seuls un petit nombre de personnes ont un travail stable et à peu près sûr, déjà c'est inexact, mais si on en est vraiment persuadé, ça signifie qu'on ne croit plus en rien. Peut-être qu'un jour on en arrivera dans une situation (comme dans certains films) où les salariés seront vraiment minoritaires. Il y aura des dérèglements avec les robots et la surpopulation, certes, mais on en n'est pas encore là, tout de même.

Après, on peut toujours conjuguer les choses à sa sauce et voir des privilégiés partout. Un employé de comptabilité Bac + 3 dans un hôpital qui fait 8H-12H et 13H-17H du lundi au vendredi est-il un privilégié par rapport à une infirmière Bac + 3 également qui fait les 3-8 7 jours sur 7 et qui est peut-être moins payée que lui ? Un prof, qui a plein de vacances est-il un privilégié ? Un employé d'EDF qui ne paie son électricité que symboliquement est-il un privilégié ?

Je ne suis donc ni un nanti ni un privilégié au sens où vous conjuguez ces termes. Je suis un moyen, comme des millions d'autres. Pour être un nanti, faudrait déjà que je possède vraiment plus que ce que je n'ai déjà (un appartement payé depuis des années, à mon âge, n'est pas un privilège. Ca résulte de choix que j'ai faits alors que d'autres on établi leur existence différemment. Je n'accepterai pas qu'une personne qui a à peu près la même situation que moi vienne me dire que j'ai de la chance de ne plus avoir de mensualités à régler si par de son cursus, elle avait les mêmes possibilités que moi mais elle a choisi de fonder une famille, d'avoir des enfants, de faire des dépenses qui me sont inconnues, etc : on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre).

Pour être un privilégié, faut encore que les choses arrivent toutes cuites, par piston, par relations, parce qu'on est le fils d'untel ou d'untel. Et ça n'a pas été mon cas non plus. Vouloir arriver à un certain point et travailler (là je parle du travail personnel qu'on abat en plus) pour y arriver ne fait pas de nous des privilégiés. Et je dis que oui : certains ont des possibilités et des facilités dans leur vie qu'ils n'exploitent pas, soit par manque de volonté, soit par manque d'ambition ou pour plein d'autres raisons. Faut pas qu'ils viennent se plaindre 20 ans plus tard de ne pas avoir réussi aussi bien que d'autres, beaucoup moins diplômés qu'eux, avec les moyens qu'ils avaient en main. On ne leur doit rien..........
42 ans très au sud 7915
Prax l'exemple de l'employé EDF est bien un privilège à l'heure où certains foyers doivent être aidés pour leur facture énergétique (et d'ailleurs les nouveaux arrivants n'en bénéficient plus)... Pour ce qui est des profs qui ont trop de vacances je rappèlerai simplement que notre salaire est calculé sur 10 mois répartis sur 12 donc non on ne nous donne pas 2 mois de vacances et même mieux nous en sommes arrivés à bosser une semaine gratis en juillet!

Parmi les employés, ceux qui ont une situation stable en CDI dans une entreprise saine deviennent des privilégiés et cette situation de moins en moins répandue oui. Cela est triste, parfaitement oui. Je le vois autour de moi avec mon cousin employé avec un CAP dans une entreprise prospère pendant des années mais qui est maintenant touchée de plein fouet par la décentralisation. Il a 50 ans, un enfant, une femme qui a fait son réseau d'assistante maternelle, un crédit maison... il sait très bien qu'à terme l'entreprise va fermer. Pourtant il y a 20 ans encore il était dans un département prospère au niveau de l'industrie! Et dans ce coin là de France ils sont nombreux dans son cas.
J'ai enseigné dans une ville qui a pris de plein fouet plusieurs fermetures d'usines historiques à la file, pas joli à voir... c'est tout un équilibre qui s'effondre à tous les niveaux (du collectif au personnel)

Pour ton parcours personnel Prax, oui tu es propriétaire et tu as fini tes crédits. Mais peux tu sérieusement demander aux autres de ne pas fonder de familles? Tu ne veux pas payer pour eux? Ils ne doivent pas se plaindre? Mais dis toi bien qu'en faisant des enfants ils participent à l'économie de manière plus active que toi qui capitalise. Ils ont fait de futurs travailleurs, de futurs consommateurs, peut être les dirigeants de demain...
Mais là dessus je crois que tu as une vision bien trop individualiste de la société qui t'empêche de voir ce que les autres font pour toi.
Si tout le mode agit comme toi c'est tout simplement mortifère pour la société.

Et je ne vais pas revenir sur la définition de privilège... non ça ne fait pas plaisir à entendre. Oui c'est triste. Non ce n'est pas normal d'en arriver à cette conclusion si l'on se fie à nos droits de citoyens (et donc oui ils sont menacés). Et non je n'ai pas envie que ça aille dans ce sens à l'avenir. Alors j'essaie de trouver un vote qui permette de trouver une société plus juste sans être extrémiste parce que je ne vote pas pour moi aujourd'hui mais construire la France que mes enfants auront demain
M
79 ans 327
Pour répondre à ta question, wildtendercat, il s'agit d'une interprétation libre de tes interventions ces deux derniers jours. Ainsi, le 18/04, Prax a écrit "la majorité accepte mal d'avoir à payer pour une minorité", ce à quoi tu as répondu le même jour "+1 milliard". Le 19/04, en réponse à un de mes posts où je soulignais de façon ironique que les pauvres n'ont pas les moyens de choisir où ils habitent, tu réponds "combien de français sont prêts à vraiment se bouger le derrière pour trouver du travail". Quand, en réponse je te fais remarquer que ça fait quand même 3 millions de chômeurs qui refusent de se bouger le derrière, tu ne nuances pas ta réponse. Au contraire, dans un autre message, toujours le 19/04, tu dis "quand on veut travailler, la plupart du temps, on peut", puis à la suite "l'important [te] semble de mettre un pied dans le bon engrenage du travail" et "là où il y a une volonté, il y a un chemin".

Je te présente mes excuses car en effet, c'est moi qui ai rajouté la qualification d'assistés. En écho à un message du 19/04 où tu disais que "l'assistanat comme mode de vie est une vraie réalité dans certains endroits", la généralisation est de moi, tu n'as pas dit que ça concernait tous les chômeurs, mais uniquement ceux qui habitent dans certains endroits (si tu penses aux outre-mer qui ont fait l'actualité récemment, sache qu'ils ne rentrent pas dans les statistiques officielles). Et comme je l'ai déjà dit, je ne nie pas cette réalité, tout comme les situations de fraude, qui restent néanmoins marginales en proportion du nombre total de chômeurs et de bénéficiaires des minima sociaux.

Et je suis tout à fait prête à admettre que j'ai tort et que j'ai mal interprété ta pensée. Je te serais donc reconnaissante de mieux me l'expliquer, afin de dissiper tout malentendu.
93 ans 9582
waow je découvre juste ce topic…. et je plussoie, oui, je me sens privilégiée, d'avoir un job plutôt bien payé depuis 15 ans, d'être en accession à la propriété bien que maman solo de trois adolescents. Je m'en rends compte... maintenant que je vais être licenciée, à 45 ans, avec un bac + 4 qui n'a rien à voir avec mon expérience pro donc qui ne vaut plus une cacahuète. Donc le yakasebouger le cul etc…. ben oui, je peux vendre ma baraque, larguer mes gosses à leur père pour changer de région et me trouver un taf au SMIC. La volonté, hein…

je n'irai pourtant pas voter pour les marchands de haine dimanche, la baffe dans la tronche du chômage ne m'a pas (encore) fait sauter tous les neurones.
51 ans Out of nowhere 3834
Pour répondre à ta question, wildtendercat, il s'agit d'une interprétation libre de tes interventions ces deux derniers jours. Ainsi, le 18/04, Prax a écrit "la majorité accepte mal d'avoir à payer pour une minorité", ce à quoi tu as répondu le même jour "+1 milliard". Le 19/04, en réponse à un de mes posts où je soulignais de façon ironique que les pauvres n'ont pas les moyens de choisir où ils habitent, tu réponds "combien de français sont prêts à vraiment se bouger le derrière pour trouver du travail". Quand, en réponse je te fais remarquer que ça fait quand même 3 millions de chômeurs qui refusent de se bouger le derrière, tu ne nuances pas ta réponse. Au contraire, dans un autre message, toujours le 19/04, tu dis "quand on veut travailler, la plupart du temps, on peut", puis à la suite "l'important te semble de mettre un pied dans le bon engrenage du travail" et "là où il y a une volonté, il y a un chemin".

Je te présente mes excuses car en effet, c'est moi qui ai rajouté la qualification d'assistés. En écho à un message du 19/04 où tu disais que "l'assistanat comme mode de vie est une vraie réalité dans certains endroits", la généralisation est de moi, tu n'as pas dit que ça concernait tous les chômeurs, mais uniquement ceux qui habitent dans certains endroits (si tu penses aux outre-mer qui ont fait l'actualité récemment, sache qu'ils ne rentrent pas dans les statistiques officielles). Et comme je l'ai déjà dit, je ne nie pas cette réalité, tout comme les situations de fraude, qui restent néanmoins marginales en proportion du nombre total de chômeurs et de bénéficiaires des minima sociaux.

Et je suis tout à fait prête à admettre que j'ai tort et que j'ai mal interprété ta pensée. Je te serais donc reconnaissante de mieux me l'expliquer, afin de dissiper tout malentendu.
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Tu n'as pas à t'excuser Mellyne, tu commences certainement à savoir que j'ai un côté provocateur parfois. Je ne nie pas qu'il y a beaucoup de situations subies avec des gens pourtant valeureux et je ne voudrais par leur faire injure. Mon propos général se situerait en fait plutôt sur la dévalorisation du travail et qu'on l'en vient à l'extrême à mieux considérer ceux qui n'ont pas de travail par rapport aux autres, à la limite comme le disait fort justement Prax, nous ne serions pas normaux, considérés suspects et privilégiés d'avoir un travail. Et comme le dit très justement encore Prax, nous avons fait des choix et des sacrifices, que d'autres n'ont pas forcément fait (sans les accuser), nous nous sommes battus pour en arriver là. On ne leur doit rien, enfin j'estime déjà beaucoup contribuer avec mon travail + les impôts (célibataire sans enfant à partir d'un certain seuil, tu es massacré et il faut être très riche pour supporter sans douleur de tels taux d'imposition).
51 ans Out of nowhere 3834
Décidément Prax tu es ma référence ce soir lol, j'aime bien ta réflexion sur le travailleur privilégié, qualification abusive qui trahirait en fait un esprit nihiliste. Sinon on a quand même certains élus ou candidats complètement déphasés. Et quand je repense à cette ministre qui faisait l'apologie de Fidel Castro à l'annonce de sa mort pendant que les Cubains exilés la fêtaient à grands coups de Klaxon dans les rues de Miami.
P
56 ans 3727
Un privilège est une chose que l'on octroie à quelqu'un, de manière injuste et inégalitaire. Lorsque François Fillon, alors PM, s'est fait déchirer l'abdomen en pleine nuit par un terrible calcul rénal, il a eu droit à 2 privilèges consécutifs : être admis au Val de Grâce et passer avant les autres. Lorsque j'achète ma viande dans une boucherie, ce n'est pas un privilège par rapport à celui qui doit aller dans un hard discount. Ca le serait, si et seulement si, cette personne issue d'un milieu populaire n'avait pas le droit d'y accéder (genre les magasins spéciaux des dictatures communistes réservés à la nomanklatura), même avec de quoi acheter un bon steak dans son porte-monnaie. Quand ma collègue, qui a réservé pour sa famille 2 semaines de vacances pour cet été dans un mobile-home d'un camping de moyenne gamme, ce n'est pas un privilège. Un privilégié, si on veut y aller par là, est celui qui peut se payer un mois à Saint-Trop' ou à Saint-Barth', avec resto, discothèque et boissons à discrétion tous les jours. Un privilège est une inégalité, mais une inégalité n'est pas nécessairement un privilège.

(pour Reinette)
Je ne me souviens pas avoir un jour reproché à quiconque de fonder une famille ou d'avoir des enfants ! Mais l'argent qu'on gagne, on ne peut pas le mettre partout et chacun fait ses propres choix qui ne doivent pas quand on est honnête finir par venir jalouser ou critiquer ceux qui ont fait différemment. Personne n'a effectivement à se plaindre de ses choix quand il n'a pas été contraint de les faire. Mais que les gens y aient été contraints ou non, les autres ne sont pas responsables et je n'apprécie pas de me faire traiter de bourgeois juste parce que je paie des impôts !

En tant que personne sans enfant, je participe à l'économie de mon pays, étant un très bon consommateur. Je vis bien, je ne me prive pas, en plus des impôts et du reste, je fais marcher le commerce avec beaucoup de TVA. Je ne capitalise pas. Mensuellement, j'épargne au minimum 20% de mes revenus parce que je peux le faire et que je ne me lance pas dans des dépenses que je juge inutile, tels des voyages hors de prix (qui ne rapportent pas grand chose à la France mais à l'étranger !) ou des places de concert à 100 euros dont il ne reste que du vent une fois terminé. Avoir de l'argent de côté m'épargne d'avoir à prendre un crédit si besoin est.

Chacun est libre de ne pas vouloir d'enfant sans avoir à se justifier ou s'entendre dire qu'il ne participe pas à l'économie future. Le n'avais peut être pas envie d'avoir un gosse pour le livrer au monde qui nous attend demain. Et avec toutes les chances qu'il se retrouve le bec dans l'eau, comme beaucoup de diplômés le sont déjà aujourd'hui, ou éventuellement qu'il foute le camp à l'étranger pour une vie meilleure, je ne sais pas si l'investissement avenir dont tu parles rapporterait tant que ça d'un point de vue "comptable".
56 ans 2676
Je ne vois pas bien le rapport de toutes ces considérations diverses des derniers intervenants, désolé de "casser à la Brice"...

Par contre, je veux protester contre cette citation que je reporte :

"je n'irai pourtant pas voter pour les marchands de haine dimanche"

J'espère bien qu'il n'y a aucun de ces "marchands de haine" qui se présente!!
S'il s'agit d'attaquer le FN, je ne suis pas d'accord sur le principe...

Relativement aux "marchands de haine", j'évoquais la possibilité d'attentats encore possibles ces jours-ci : hier soir un type embrigadé dans le fanatisme religieux djihadiste, et de + vouant une haine pathologique contre la police, a commis un forfait, et il devait vouloir mourir, ce type : en visant les forces de l'ordre...

Je dirai que notre pays a eu encore CHAUD : ce type déjanté aurait visé une foule sans défense : il faisait un CARTON, pouvant tuer (la Kalashnikov est une arme réputée!!!) de nombreuses personnes innocentes...
Ca c'est de la haine... Et ce type a sans doute suivi des marchands...

Bref :
Pas la peine de se gargariser, certains d'entre vous pourront avaler la "soupe" habituelle dimanche soir à 20h10 : l'alliance universelle décrètée contre le FN, on va bien vous bourrer le crâne pour tenter de vous faire voter au 2ème tour, contre n'importe qui pourvu que ce ne soit pas FN : bel esprit démocratique!

Les marchands de haine sont ceux qui attisent la haine. En politique française, il y a surtout 1 parti contre lequel la haine s'exprime.

Je précise qu'au FN, je n'y suis pas. Pour la 1ère fois de ma vie, je viens de faire un (petit) chèque pour financer (ou plutôt participer en me disant que si 10000 personnes font comme moi, c'est bien, d'éponger un peu la dette non remboursée -de 5% des voix) d'un autre candidat...

///

-1 point à Poutou qui a manqué d'humanité hier soir, avec son manque total d'empathie pour le drame du policier mort...
56 ans 2676
... Si on veut jouer au jeu du

"je n'irai pas voter pour..."

Ben en fait y'a carrément 10 candidats pour qui chacun ne va pas voter!!
Il y en a + pour lesquels on ne votera pas, et 1 seul et unique qui sera l'heureux élu...

Perso y'a juste Fillon qui recueille toute mon opprobe, et il l'écrit lui-même dans ses tracts !!

Une volonté pour la France

C'est clair.
42 ans très au sud 7915
Wildtender et Prax, vous voulez ne pas entendre privilège, ça vous agresse? Vous vous justifiez que non non oh non. Ben si...
J'ai déjà donné la définition de privilège, si vous restez sous l'ancien régime et n'avez pas accès au sens contemporain ben tant pis hein... soyez donc plus royalistes que le roi!
Ça vous rassure de vous dire que ce que vous avez est normal sans regarder ce qui se passe ailleurs en toute mauvaise foi? Je ne peux rien contre cela, il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Prax tu dis que tu te fais traiter de bourgeois parce que tu paies des impôts. Ben pas ici hein. Par contre oui je te dis que tes impôts tu en profites aussi, comme tout le monde. Que tu seras bien content d'en profiter si tu te retrouves malade ou au chômage.

J'en ai assez de répéter les mêmes choses. Le privilège n'est pas négatif par essence, c'est Prax et Wildtendercat qui s'en offusquent. Ce que je vous dis par contre c'est ceux que vous avez, que j'ai aussi et qu'il est bon d'en prendre conscience. Il n'est pas mal de se réjouir de l'avoir, d'en profiter. Par contre ça devient plus discutable de le refuser aux autres et de les considérer comme du. Et il est encore plus discutable de se permettre de regarder de haut et de porter des jugements sur les personnes qui n'ont pas ces privilèges (assistés, paresseux etc...)

Prax tu dis qu'il ne faut pas jalouser ou critiquer ceux qui font différemment, pourtant toi tu sembles partir du principe que tu ne dois participer pour ceux qui ont des enfants (les impôts entre autre), que tu en as assez de payer pour eux. je te rappelle simplement que ce sont ses enfants qui vont payer plus tard pour que tu puisses rester chez toi le plus longtemps possible dans l'appartement que tu t'es payé. Il est donc normal que tu participes pour eux.
56 ans 2676
Tsss chacun évalue sa propre situation, ses propres projets, s'il paye des impôts sur le revenu ou non, s'il peut épargner, son niveau d'études, ses frustrations, quelles soient personnelles, professionnelles...

Bientôt vous allez jouer au "qui est le + malheureux?", où il faut montrer des "blessures de guerre", des stigmates, des regrets, s'autoflageller même... Et ça tourne en rond...

Nous avons, collectivement, un choix à faire. La personne qui sera élue ne doit pas être partisane, et avantager des gens qui sont déjà avantagés. Qu'est-ce que j'aimerais payer de l'impôt sur le revenu!! Le rêve!! La béatitude!

Les contribuables qui payent l'impôt sur le revenu, peuvent théoriquement y participer sans que celà soit un gros problème financier. Je ne suis pas d'accord pour opposer les uns aux autres... Sur les routes je vois tant et + de superbes "berlines allemandes" et françaises aussi d'ailleurs, neuves ou quasi, rutilantes, hors de prix... Je me dis "Eh bé, la crise est finie!!
Ou sinon, depuis le temps qu'elle dure, elle est structurelle, ce n'en est plus une..."

La France semble continuer avec environ 10% de chômeurs, 10% de pauvres, plein de mal-logés, des restos du coeur qui continuent...

Qui a la formule magique pour adoucir la peine de ceux qui souffrent... Et sans rebuter ceux qui, finalement, participent à ces efforts?
56 ans 2676
~~je fais je zolis texte, on dirait que ça n'intéresse personne...~~
B I U