Présidentielle

(pour Reinette)
Le partage du travail ? Mais personne n'a envie de voir fondre un salaire avec lequel il est déjà difficile de vivre pour beaucoup de monde ! Si on veut l'imposer, qui sera touché ? Les moyens, comme d'habitude, puisque chez les riches, ça n'aura pas beaucoup d'incidence. Moins en tout cas que chez les classes dites moyennes qui se paupériseront.

La baisse de la démographie ? Une stabilisation paraît déjà plus appropriée. La croissance (natalité) avait été jusqu'à nos jours profitable en termes de création de richesses, mais maintenant ? Plonge-toi dans 50 ou 100 ans. La planète saccagée par la bêtise de l'Homme, la surpopulation qui étouffera l'Humanité si rien n'est fait, des flux migratoires (migrants climatiques et migrants démographiques) de plusieurs dizaines de millions d'individus. Et quand on voit les bouleversements sociaux et politiques qui excitent l'Europe rien qu'avec quelques centaines de milliers de migrants, j'ose à peine imaginer les régimes totalitaires qui se mettront en place pour enrayer ces migrations quand la planète sera surchargée et/ou des pans entiers du globe devenus invivables. Bien entendu tu ne seras plus là à la fin du siècle et moi bien avant. Mais tous ces politiciens qui ne résonnent qu'à très court terme, ne pensant qu'à leur prochain mandat à l'intérieur des frontières de l'Hexagone, ça me fait bien rigoler.

Tu dis à WTC qu'il est un privilégié parce qu'il a un travail. Si tu penses vraiment ça et si avoir un emploi fait vraiment de nous des privilégiés, c'est que la situation est encore pire que je ne le pensais.

Oui dans le sens où il n'a pas à remettre en question son lieu de vie, son mode de vie et donc concrètement à déménager et renoncer à la filière à laquelle il c'est formé. Il est privilégié par rapport à ceux qui subissent (et j'insiste sur subir) le chômage et envers lesquels il se permet d'avoir des exigences sans même prendre conscience qu'il n'exigerait pas autant pour lui même. C'est facile de parler de la situation des autres et de dire des yakafokon quand on n'est pas concerné!
Oui avoir un travail qui permet une stabilité est un privilège maintenant où beaucoup de gens sont au chômage, en reconversion et sont pris entre situation personnelle/ familiale et chômage.

Tu oublies une chose Prax: ce n'est pas en limitant la croissance démographique dans les pays occidentaux qu'on arrivera à quelque chose. Justement les croissances se stabilisent dans les pays dits développés parce que nous avons le choix d'avoir ou non des enfants (ce truc appelé contraception) et c'est un luxe que beaucoup d'humains n'ont pas! Parce que quel être humain rêve d'avoir 12 enfants dont 6 morts avant leurs 3 ans pour les élever dans la plus grande pauvreté et qu'ils connaissent la faim et la soif au quotidien?

Oui ben désolé mais je ne dis pas "y a qu'à" de manière générique à tous ceux qui sont en difficulté ! Chaque cas est spécifique, parmi ceux qui en veulent, il y a différents degrés d'implication, certains ont beaucoup de volonté, d'autres moins, et une réponse type serait du n'importe quoi. Au travail, il y a des heureux, des moins heureux et des malheureux. Mais on ne peut pas parler de chance ni de privilèges à tort et à travers. C'est comme si par exemple on voulait quantifier lequel de toi ou moi est le plus méritant d'être arrivé là où il en est à partir de son point de départ, de son intellect, de sa volonté, etc, à vouloir atteindre le point qu'il s'était fixé.

La contraception disponible pour toutes en Afrique, la fin des guerres, des conflits, de l'Islam radical, du terrorisme et des tyrans ? Bon courage Reinette..........

~~ne vois pas bien le rapport avec le 1er tour des élections présidentielles, dans 4 jours... Je vais vous laisser poursuivre...~~

Poirier a écrit:
C'est politique alors ça s'étend. Mais pour répondre à ta question, voilà bien longtemps que le second tour d'un élection (présidentielle ou autre) est une affaire de barrage et non plus de convictions politiques ou idéologiques. Mais attention, les barrages, quand la pression est trop forte, ça peut se fissurer, voir rompre.
Alors second tour, tous contre le FN, pas si sûr en cas d'un duel MLP - JLM. Entre deux maux, je choisirais celui qui est le plus à droite. Et je vois mal la Droite politique (et même certains moins à Droite) appeler à voter Extrême-Gauche si par malheur ces deux là arrivaient en tête dimanche.

Concernant la croissance démographique, l'action la plus décisive pour la maîtrise de la natalité est la scolarisation des filles, encore plus que la mise à disposition de moyens de contraception pour les femmes. Et pour la "réussite" des enfants, c'est aussi le niveau d'étude de la mère qui est déterminant. (C'était ma contribution, je vous laisse poursuivre :-).

Oui tu as raison Mellyne!

Et si à un moment il faut reconnaitre ses privilèges Prax. Une personne ayant un emploi fixe dans un secteur qui recrute est privilégiée par rapport à une personne qui a un CDD aidé dans une filière bouchée et qui à terme va s'effondrer pourtant tous deux travaillent.
Et Prax, toi qui soutient la droite dis toi bien qu'avec eux un CDI va devenir non seulement un privilège mais une espèce en voie de disparition! Alors oui ce sont des privilèges auxquels nous tenons!

Pour le second tour perso je n'hésiterai pas à voter blanc selon la conjoncture. Soit un candidat me convient soit il ne me convient pas. Si les deux ne me conviennent pas alors je ne vais pas choisir entre peste et choléra pour m'entendre dire ensuite "tu as voté pour lui tant pis (pour toi, pour nous)".
Si mon vote est un acte citoyen il n'en sera pas un bradé.

Oh et si la politique internationale est importante Poirier. Nous avons vu/vécu un mouvement de population de réfugiés. La question est: comment faire à notre échelle pour que ces personnes puissent vivre en sécurité dans leurs pays (et donc ne plus avoir à les accueillir)? Parce que dire "on n'en veut pas" c'est bien beau, mais ça ne résout pas le problème...

reinette81 a écrit:

Avec le nombre de guerres et conflits mondiaux, il y aura toujours des "mouvements de population de réfugiés".

Je ne peux qu'en revenir à la (trop) célèbre phrase... Qui est parfois tronquée... Et qui fait encore débat si elle est vraiment authentique!!

"La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa part."

Eh bien nous en prenons je crois vaillamment notre part ; ceci mis à part celles et ceux ne passant en France que pour aller en Angleterre (qui elle, n'en veut strictement pas et n'est pas dans cette optique de prendre part à quoi que ce soit...)

::
Pour en revenir à l'élection, on peut signaler l'arrestation de terroristes présumés qui visaient un mauvais coup pile poil avant le scrutin...

Reste à espérer qu'il n'y a pas une "équipe b"

(pour Reinette)
Je ne vais pas trop m'arrêter là-dessus car ça dépasse le cadre des élections, mais je ne vais pas plaindre les personnes qui savent pertinemment que certaines filières sont bouchées (ou vont le devenir dans un avenir proche, ou encore, qu'il n'y a que peu de possibilités d'évolution ou de salaires plus élevés, ou qu'il faudra être sujet aux mutations, etc) et qui s'entêtent parce que c'est ce qu'ils ont choisi de faire.

Politique internationale : c'est ce qui fait la prestance d'un chef d'état. Mais y a pas grand chose à faire pour les migrants chez eux. Hollande a raté l'occasion d'envoyer des troupes en 2013 en baissant son froc jusqu'aux talons, geste habituel de tous les trous du cul. Maintenant il est trop tard pour intervenir. A l'époque, une opposition syrienne laïque et forte pouvait prendre le pouvoir. Aujourd'hui, il n'y en a plus : c'est le Rais ou Daesh, au choix. Comme en Libye ou en Irak où le chaos s'est installé depuis l'éjection des tyrans, qui eux, n'étaient pas nos ennemis.

Alors je vois pas de solution simple à un problème aussi complexe, si ce n'est une grande coalition militaire suivie d'une occupation jusqu'à ce que toute menace soit éradiquée. Sans demi-mesures évidemment. Parmi les plus grands tyrans figurent en bonne place les grands copains des occidentaux : les gens du Golfe du Pétrole, qui financent à leur façon le terrorisme et avec qui on continue à traiter. Mais entre les américains, les européens, les russes et les chinois, aucun risque qu'une telle coalition existe un jour.

Je n'aime pas cette notion de privilège qui laisse croire qu'on est pas parti sur un pied d'égalité à la base. Avant de trouver un emploi stable, j'ai cherché en dehors de mon domaine et sur des emplois ne demandant pas de diplôme. J'ai failli être veilleur de nuit dans un hôtel en attendant mieux et finalement j'ai trouvé un super poste de saisonnier dans un château, une experience très valorisante. Quand on veut travailler, la plupart du temps on peut, quitte à ronger son frein un moment et savoir rabattre ses prétentions. Et puis personne n'a dit que c'était facile de trouver un travail et que travailler était aussi toujours une partie de plaisir sans contrainte. Oui il faut se bouger, dans tous les sens du terme, et parfois se battre pour continuer (au début le type ne voulait pas me recruter car je n'avait pas le permis et cela lui faisait peur. Et bien je l'ai convaincu!). Est-ce que le CDI n'est pas justement un frein à l'emploi, personne ne se risquant plus à recruter s'il faut garder la personne ad vitam eternam sans besoin pour la société (l'entreprise). Je pense qu'il est largement inexact qu'il y a de moins en moins d'emplois par rapport à la population. La preuve avec les Etats-Unis qui sont presque en plein emploi alors que leur économie a des années d'avance sur la notre. Je suis aussi toujours étonné de voir qu'il existe la bas des petits emplois qui n'existent pas chez nous, des services, et aussi une volonté de coller à l'envie du client qui est souvent absente chez nous (l'exemple le plus marquant étant de comparer l'attitude d'un serveur à Paris avec celui de New York).

Licencier un salarié en France, en CDI ou non, n'est pas "difficile", il y a une procédure à respecter, qui permet notamment de ne pas permettre à l'employeur de licencier un salarié sans motif. S'il s'agit d'une restructuration, il est là aussi possible de licencier, nous avons trop souvent entendu parler de plans sociaux dans les entreprises pour penser que le CDI empêche les entreprises de licencier, et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Tu étais jeune, il s'agissait d'un emploi saisonnier, tu l'as eu en ayant de bons arguments, bravo. Alors, oui, de l'emploi précaire, peu rémunéré, à temps partiel et sans perspective d'évolution, il y en a, il est d'ailleurs souvent féminin. Cela permet-il de vivre, ou même de survivre ? Non, c'est d'ailleurs pour ça que certaines personnes cumulent RSA et emploi. Et puis, accepterais-tu à 25 ans une telle précarité avec un bac+5 ? A 30 ans ? A 50 ans ? Quelle qualité de vie de famille proposes-tu ? Comment rabattre ses prétentions quand on a des enfants à nourrir ? Un prêt à rembourser ?

Ce n'est pas que ce n'est pas facile de trouver un travail, c'est que pour les personnes dont les qualifications ne correspondent pas à la demande du marché, actuellement, dans certaines régions, c'est impossible. Je connais quelqu'un qui travaille à Pôle Emploi, et son portefeuille est plein de personnes qui accepteraient n'importe quel emploi. Elle n'en a pas à leur proposer, même des emplois aidés. La dernière fois, j'étais à la boulangerie et un jeune est venu demander s'ils embauchaient, et a laissé son CV. J'ai demandé à la vendeuse si ça arrivait souvent, elle m'a répondu quasiment tous les jours. Déménager dans une région plus dynamique économiquement ? Pourquoi pas ? Sauf qu'avec un SMIC, même à supposer que l'emploi soit à temps plein, en région parisienne ou dans les autres grandes métropoles, concrètement, je ne sais pas comment c'est possible de faire vivre une famille.

Et concernant les Etats-Unis, si la statistique et le discours officiel font effectivement référence à un taux de chômage proche du plein emploi, pour pouvoir comparer à la situation française, il faut opérer des ajustements, j'en vois au moins deux. Si la France avait un taux de population active incarcérée semblable aux Etats-Unis, ce n'est pas 60 000 détenus dans les prisons que nous aurions, mais 600 000 (oui, un peu moins de 1% de la population). Et puis, le taux d'activité des femmes aux Etats-Unis est de 75%, il est de 80% en France. Pour décoder, les femmes mariées avec enfants aux Etats-Unis se déclarent mères au foyer, en France, elles recherchent un emploi. Si on rectifie les biais statistiques, le taux de chômage aux Etats-Unis est semblable au nôtre.

Et ce, alors même que comme tu le signales, la qualité des emplois est souvent médiocre, sans couverture santé (alors que leurs dépenses de santé sont plus élevées en proportion qu'en France), sans cotisation à la retraite (c'est pourquoi il n'est pas rare de voir des personnes de 70 ans emballer les courses car la "social security", leur minimum vieillesse, ne suffit pas, même pour ceux qui ont travaillé toute leur vie car les cotisations par capitalisation sont volontaires), sans plafond de la durée du travail (beaucoup cumulent deux voire trois emplois), très peu de jours de congés (le standard est de 10j par an). Et sans compter l'aide sociale, sachant que 42,7 millions d'américains bénéficient du food stamp program (oui, oui, il s'agit bien de bons alimentaires), soit un peu moins de 15% de la population.

Donc non, s'il y a de quoi trouver de l'inspiration aux Etats-Unis, comme le dynamisme, le volontarisme et l'envie d'entreprendre de la population, clairement, la situation économique n'en fait pas partie à mon avis. Je présente mes excuses à Poirier pour cette longue digression.

Prax a écrit:

Par malheur?

Je voulais surtout stigmatiser la grosse hypocrisie, la grosse arnaque politique du "tous contre xxx" qui risque d'être décrétée...

Respectons donc plutôt le suffrage!
J'espère qu'il y aura des surprises qui déjoueront les pronostics et autres sondages bidonnés...

Finalement je viens de changer de "cheval"... Mais j'hésite à le claironner, à lui faire de la publicité, et encore pire, à inciter autrui à aller en mon sens... Après tout, le vote est secret et si chacun commence à dévoiler ses idées, ça va fighter!!

Je me bornerai de rappeler à chacun et chacune de bien regarder et s'informer sur les 11 candidats ( même celles et ceux qui ne sont pas connus) et de voter en leur conscience...
Donc en faisant fi du matraquage médiatique assourdissant...

Tu veux dire qu'il faut mettre les chômeurs en prison Mellyne? Ben bravo :lol:
Merci de me rappeler que je ne suis plus tout jeune...

Plus sérieusement, l'important me semble de mettre un pied dans le bon engrenage du travail. Cette experience de saisonnier m'a servie pour la suite, incontestablement. Après cela dépend de ta motivation, de ton ambition, de ta force de travail, et de tes capacités. J'étais très loin d'être l'élève modèle et pourtant j'ai (modestement) réussi. Même dans ma micro carrière de saisonnier j'ai su et pu évoluer, je suis passé du ménage au stade de gardien, puis à la fin responsable avec 3 autres collègues d'une dépendance que nous faisions visiter (encaissement et visite commentée). Là où il y a une volonté il y a un chemin pour paraphraser une formule célèbre.

Et pour revenir aux États-Unis, même en pondérant on arrive à un taux d'emploi bien supérieur, c'est une réalité incontestable même si certains de nos experts anti-américains cherchent à nous prouver que cela n'est pas tant vrai. L'économie est plus fluide, les gens biens plus mobiles, et il est vrai aussi que le statut de chômeur incite là bas beaucoup plus que chez nous à reprendre un travail coûte que coûte. Certes il y a plus de précarité et les situations de pauvreté ne sont pas rares mais globalement les gens sont plus riches, nettement plus riches que chez nous même, n'oubliez pas le nombre invraisemblable de personnes millionnaires, beaucoup plus nombreux à proportion de population égale.

Oui dans le sens où il n'a pas à remettre en question son lieu de vie, son mode de vie et donc concrètement à déménager et renoncer à la filière à laquelle il c'est formé. Il est privilégié par rapport à ceux qui subissent (et j'insiste sur subir) le chômage et envers lesquels il se permet d'avoir des exigences sans même prendre conscience qu'il n'exigerait pas autant pour lui même. C'est facile de parler de la situation des autres et de dire des yakafokon quand on n'est pas concerné!


Je vois pas pourquoi tu cherches à opposer de la sorte un travailleur qui serait privilégié et un chômeur opprimé qui ne ferait que subir. Le travail n'est pas pour moi un dû garanti que j'aurai gagné comme un trésor, c'est une exigence quotidienne (à ce titre heureusement que je l'aime et que je m'y épanouis) et de fortes contraintes qui pourraient me faire parfois envier ceux qui ne travaillent pas (et qui disposent davantage de leur temps). Je te le dis net, c'est assez insupportable de se voir qualifié de privilégié alors le travail demande des sacrifices parfois important et un vrai investissement. J'aimerai connaître ces fameuses exigences que je ne m'impose pas mais qui accablent les chômeurs... Désolé ton propos m'apparaît déplacé, pour ne pas dire indécent.