Ma grand-mère était une femme battue. Tout ce que tu vis elle l'a vécu, et pire encore. Et elle a fait la même connerie que toi : croire qu'elle devait rester, qu'elle l'aimait, qu'il l'aimait, et subir. Elle a subi toute sa vie. Toute une vie à être battue, insultée, humiliée. La différence avec ton sous-homme (non, pour moi ça c'est pas un homme) c'est que mon grand-père n'était pas un petit branleur, il bossait dur, très dur, tous les jours, et ramenait les sous à la maison. Ça n'était pas un sain, ça c'est sûr, mais on ne peut pas lui enlever son côté grand bosseur.
Là t'as un mec qui ne fiche rien, te casse les pieds (pour rester polie), t'insulte, t'humilie, n'en a strictement rien à battre de toi, et toi tu le laisses rester
chez toi !
Je ne vais pas te dire, comme les autres, de le dégager et tout le reste, ni que tu n'es pas fautive.
Tu es fautive. Pas de sa violence, mais du fait que tu laisses les choses en l'état. Tu es consciente qu'il y a un problème, consciente qu'il faudrait te faire respecter, le dégager de chez toi, consciente que ce n'est pas normal, que l'amour ce n'est pas ça, consciente qu'il ne t'apporte rien de plus que des prises de tête, des soucis, des frais supplémentaires et de la violence. Et, pourtant, tu t'accroches à lui comme une moule à son rocher.
Et tu veux qu'on te dise quoi ? Tu le veux, tu l'as : félicitations ! :roll:
Oui, ça peut paraître méchant ce que je dis, mais c'est toi qui dis avoir besoin d'un coup de pied aux fesses alors le voilà.
Ce n'est pas contre lui qu'il faut te battre, c'est contre toi. Réveille-toi, secoue-toi, lutte contre cette partie de toi qui te dit de rester avec ce sous homme, donne-toi l'opportunité de vivre heureuse.
Il ne faut pas compter sur lui pour que ça change, il ne faut compter que sur toi.
Et je crois que le dégager, tout court, ce n'est pas assez parce que tu as déjà essayé et que tu lui as couru après. Il faudra que tu puisses le dégager et ne pas lui courir après derrière.
Ok, c'est pas facile, on sait. Mais c'est un cercle vicieux : tu ne le fais pas parce que c'est difficile, mais plus tu tardes à le faire plus c'est difficile, et ainsi de suite.
Aime-toi, toi, plus que ce que tu dis l'aimer, lui.
Parce que lui il n'aime que lui... et te rabaisser. Ce serait une autre ce serait exactement pareil.