edgaleana a écrit:Le premier jour j'arrive j'entends au loin Weit watcher . Vu que j'étais la seule ronde à l'horizon, j'me doute q c'était moi et mon 48;
Es-tu sûre edgaleana ?
Je viens de parcourrir ce post, et quand je lis un tel post il y a toujours quelque chose qui m'étonne, c'et le nombre de remarques gratuite que se prennent certains d'entre nous dans la rue au sujet de leur poids.
Personnellement, je n'en ai entendu qu'extrèmement rarement, souvent de la part d'enfants très jeunes quand j'amenais mes enfants à l'école. Une simple remarque du style : "Et bien, si c'est comme ça que te parents t'élèvent..." remettait l'impoli en place définitivement ou pour longtemps. Parfois la question était plutôt "Pourquoi t'es grosse ?" . La je réponds toujours que c'est une maladie, que mon corps ne sait pas évaluer ses besoins et que se tromper d'un morceau de sucre par jour, c'est prendre 1 kilo dans l'année.
Mais de la part de plus grands, sauf au détours d'une altercation, non franchement, je n'en entends pas. Je pense que cela tient en partie à une expérience que j'ai faite très jeune, je devais avoir 5 ou 6 ans. Déjà rondelette, j'avais l'impression à chaque moment que les gens me regardaient, me trouvaient anormale et se moquaient de moi. Un jour, je n'y ai pas tenu, j'ai traversé la rue pour demander à deux gamins de mon âge pourquoi ils se moquaient de moi. Ils sont tombés des nues. J'étais le cadet de leur souci. Je leur ai demandé pourquoi alors ils riaient en me regardant. Et ils m'ont montré la cause de leur hilarité, sur l'autre trottoir, à l'endroit où je venais de passer. La cause, je ne m'en rappelle plus, sauf que j'ai ri avec eux. Et j'ai retenu la leçon, je ne suis pas le centre du monde. Je me suis appliquée à me plus faire attention aux autres quand ils riaient, à rentrer dans les concersations de mes amis quand elles s'arrêtaient à mon passage. Et à découvrir que 9 fois sur 10, si ce n'est pas 99 fois sur 100 ce n'était pas moi qui étais au centre de la conversation. Mais un autre, et que simplement par discrétion pour cet autre on ne voulait pas continuer devant moi. De même que lorsque je parle de X avec quelqu'un, nous changeons de sujet si Y s'pproche. Quand c'est moi qui suis au centre des conversations, c'est simple à deviner, la phrase suivante commence en général par "Ben, justement...".
Je pense que inconciemment notre crainte attire les réflexions des autres qui se sentent coupables en nous regardant. Mais nous sommes également ainsi. Que quelqu'un se promène avec des béquilles et une jambe dans le plâtre, que quelq'un soit manchot ou en fauteuil roulant et notre regard ne sait plus quoi faire, entre détourner les yeux ou s'attacher sur ce problème. Alors, quand je me surprends ainsi, j'essaye au moins de sourrire à la personne, avant de détacher mon regard. Et quand je ressents un tel regard, je réponds par un "bonjour" souriant. J'ai cette attitude depuis mes 25-26 ans, quand j'ai commencé à devenir vraiment obèse. Les premières fois, mon bonjour ne devait pas être naturel, mais plutôt interrogatif, parce qu'on me répondait que je ressemblais beaucoup à une personne qu'ils connaissaient et avec laquelle ils m'avaient confondu. Maintenant, parfois, nous échangeons 2-3 phrases banales. Eux doivent être rassurés que leur regard ne m'ait pas blessée. Mais je crois franchement que si je répondais par un regard agressif, peiné ou résigné à ces regards, alors les remarques sur mon poids arriveraient. Parce que monter rapidement dans le degré d'agressivité est une réaction profondément humaine.
Et je reviens à ta remaque du début Edgalaena. Es-tu sûre que weith watcher, c'était pour toi ? Plein de gens font ww pour perdre 4-5 kilo, plein d'élèves peuvent parler des réunions ww que suit leur mère voire que la dite mère voudrait qu'elles suivent. Mais il est sûr que si ces élèves ont senti une réprobation de ta part, alors la remarque suivante pouvait bien être "Avec ses 800k elle ferait bien d'y aller elle aussi". Règle de l'escalade oblige...