mon copain me rabaisse sans arret

sentimentalia a écrit:

Oui, sans doute, sauf que son problème (que tu n'as pas lu, puisque tu ne lis pas le SMS) est bien plus grave qu'un simple problème d'expression écrite... et que venir intervenir juste pour dire stop au sms, c'est un peu se foutre du monde, en particulier de la personne qui a posté, et faire bien peu de cas de ce qui l'amène à venir se confier à nous... :roll:

Allez, stop à la pollution de post...

Ce qui m'intéresserait de savoir, c'est que alors que je ne suis pas la seule à faire des réflexions au sujets du sms (en général), je suis quand même la seule qui se prend des remarques. :shock:

Et pas la peine de répondre, dans l'intérêt du fil de ce topic.

Voici peut être la dernière claque dont tu auras besoin:

"non, reste avec lui, ce n'est pas grave, il faut le comprendre le pauvre, être avec toi ça ne doit pas être facile... et puis ça donnera l'occasion à ta famille de se réunir... sur ta tombe."

ça te fout en colère? ça t'énerve qu'une pétas*e dise ça de toi? Bien garde la cette colère, c'est le message que lui te transmet. Tant que tu arrives encore à te rendre compte de ce dans quoi tu vas tomber, profite-en: barre-toi!
Sauve ta vie. Ne crois pas qu'il va s'arrêter là, on commence par lentement diminuer l'égo de l'autre, de plus en plus fort, c'est si facile, dominer, mettre sous sa coupe, il devrindra ton seul protecteur. Tu sais pourquoi? Parce que petit à petit il va te briser, il te couper du monde jusqu'à ce que tu vois ton bourreau comme un sauveur... mais parfois il n'y a plus de limite, enfin jusqu'à ce que l'objet de sa haine lui soit retirer car les cadavres doivent être enterrés.

Je sais que c'est dur, très dur, et plus tu attendras, plus ce sera dur, moins tu parviendras à voir la vérité, moins tu arriveras à te supporter, plus tu lui trouveras des excuses, plus tu t'enliseras dans l'habitude.

La plus dure des vérité, elle n'est pas de ce que je viens déjà de te balancer (oui, j'ai été dure, volontairement, pour te foutre en rogne), non, la plus dure des vérité, elle arrive, la voilà: il n'y a que toi qui peux te sauver.

Tu peux venir en parler ici, parler, écouter des messages qui t'aideront peut être à te sentir mieux, à trouver le courage. J'espère que tu sauras trouver la force en toi de changer ce qui doit être changé, je te souhaite de trouver ta force et de l'accepter, je te souhaite de te voir telle que tu es et d'apprécier ce que tu vois, sans que quelqu'un d'autre ne te dise ce que tu dois être, ni ce que tu dois voir. Personne n'a ce genre de droit sur toi, ne le laisse pas le prendre, il ne lui appartient pas.

deux options s'offrent à toi désormais :

- ta mort prochaine qu'il te donnera pour te prouver son "amour" :evil:
- la vie sans lui et la quasi certitude que tu trouveras dans quelques temps la serenité...

Une de mes meilleures amies a failli mourir à cause de son mec. Elle avait un bébé de quelques mois quand elle a décidé de VIVRE et non pas de survivre sous ses coups, ses mots orduriers...
Aujourd'hui c'est une jeune femme transformée et je suis super fière d'elle.
Parcequ'elle a recommencé sa vie à zéro avec un bébé de surcroit. Les premières mois n'ont pas été faciles mais elle a eu cette rage de vivre.
La même qu'il faut que tu arrives à trouver toi aussi pour sauver ta vie car ce mec finira par te détruire... d'une manière ou d'une autre...

Garde bien en tête qu'il ne changera JAMAIS. Ah, quoi que si....si tu continues de supporter en silence et d'accepter la façon dont il te traite, il ira encore plus loin....et toi tu te détruiras encore plus....

Tu devrais lire les témoignages de femmes battues, et tu verras que les insultes, coups, vont crescendo....tu vas ma dire que tu n'es pas battue, certes, mais ce qu'il te fait subir est de la maltraitance, ni plus ni moins. Et crois moi, je sais, j'en suis même sure, qu'un jour il se permettra de te faire encore plus de mal....

Tu fais déjà un grand pas en te confiant ici....tu te rends compte que ce comportement n'est pas normal, maintenant il te faudra faire l'effort supplémentaire pour ENFIN retrouver ta vie. Parce que malgré tout ce qu'il peut te dire, tu n'es pas une merde, tu as le droit d'être libre et heureuse.... Alors je te dis bon courage parce que te libérer de son emprise n'est pas forcément chose aisée, mais je sens que tu es assez forte pour franchir ce pas....

Ego-brain a écrit:

tu sais tant qu'on a pas vecu ca on comprend (je sais pas si ca a ete ton cas mais je ne le souhaite à personne), mon ex etait comme ca mais assez soft, j'ai du de la chance il n'a ete violent que deux fois mais ne m'a jamais frappé, pas trop d'interdiction
par contre son copine juste apres moi ca a ete pire pour elle :?

Athy a écrit:

Si, c'est parce que je vis ça actuellement que je me pose des questions.

ah effectivement :? je pense surtout que la personne a une telle emprise sur nous (manipulateur ou pervers narcissique) qu'il nous detruit et nous rabaisse à un tel point qu'on ne pense et ne reflechis plus, on veux pas y croire, on se voile la face et on a plus la force de fuir

Franchement largue le, il ne te respecte pas de toute évidence!

je pense qu'à force d'entendre dire qu'on est une merde, et de se faire traiter comme tel, on finit par croire qu'on l'est. ce n'est pas une question d'âge, ni de culture, ni d'éducation. c'est de la manipulation. ça se soigne, mais encore faut il s'en rendre compte!

certains mecs (mais ce n'est pas une exclusivité masculine, hein, qu'on soit bien d'accord) ne peuvent pas se sentir exister sans rabaisser l'autre. et quand on est manipulé de la sorte, c'est difficile de s'en sortir et de quitter ce genre de personne.. c'est comme ça que des femmes se font régulièrement frapper, voir tuer. et les rares qui osent porter plainte culpabilisent et trouvent des excuses à leur agresseur...le problème, c'est que certains le sont sans le savoir pendant des années, jusqu'à ce que la violence s'installe.. de plus en plus insidieuse, de plus en plus violente... d'abord une baffe, puis un nez cassé... c'est l'engrenage.. parce qu'après ils viennent dire qu'ils sont désolés, qu'ils ne recommenceront plus etc... et puis ils se rendent compte qu'on pardonne (trop) facilement, qu'on est prêt à les croire.. un peu comme si on cautionnait leur agissement! et la victime devient petit à petit la coupable...
puis viennent les enfants, on se dit que ça va le calmer.. et puis non. ça ne change rien. parfois il commence même à s'en prendre à eux...ce genre de personne est malade plus qu'autre chose, et la meilleure chose à faire et effectivement de le quitter... peut être cela le conduira t-il à une rétrospective sur lui même et le poussera à consulter et à se soigner???
c'est difficile, mais pas impossible à faire. il suffit de faire un premier pas pour se sentir à nouveau exister et libéré! courage!!!

Ego-brain a écrit:

Souvent nos parents et/ou éducateurs ne nous ont pas traités mieux, alors ma foi...on continue sur la lancée puisqu'on ne connait que ça.
Les pervers ne s'y trompent pas, ils savent choisir leurs victimes.

Jusqu'au jour où, pour une raison diverse on dit "stop" et on commence à avoir envie d'autre chose.

Câline a écrit:

Malheureusement, des fois, les parents ont eu un comportement tout à fait sain mais la personne reste par amour. J'avais une amie qui était dans ce cas, ses parents ne savaient bien sur pas ce qui se passait et auraient tout de suite mis les points sur les i s'ils l'avaient su et ils l'avaient toujours bien traité, bien éduqué avec beaucoup d'amour et de respect. Elle a commencé à sortir avec un mec avec qui ça se passait très bien au début pour la mettre en confiance. Quand elle a du partir faire ses études à Nantes, comme il y habitait, il lui a proposé de venir vivre chez lui pour économiser un loyer. Elle a accepté et c'est là que la galère a commencé. Il était jaloux à l'extrême, ne la laissait pas sortir seule, la surveillait quand elle était en cours et qu'il ne travaillait pas, lui interdisait l'accès au frigo et lui vidait son portefeuille pour qu'elle ne puisse pas s'acheter à manger et qu'elle se contente de ce qu'il lui donnait... Elle s'est rebelé mais c'était trop tard : il avait fait un double des clefs de chez ses parents à elle et l'a menacé d'aller "régler leur comptes" à ses parents. Elle est donc restée par peur en sachant qu'elle ne pourrais pas prévenir ses parents car elle savait qu'ils ne la croiraient pas et penseraient qu'elle s'était juste disputé avec lui et voulait le pourrir à leurs yeux.
Elle a passé 1 an comme ça et a foiré son année. Elle supportait les privations alimentaires, l'enfermement, tout le monde la trouvais faible et amaigrie mais lui ne lui laissait pas le temps de répondre et jouait les protecteurs disant qu'il n'arrêtait pas de l'encourager à se reposer et à manger plus, quelle se consacrait trop à ses études... Quand il a vu qu'il l'avait complètement sous sa coupe, il a commencé à devenir violent. Un soir, elle est rentrée d'un cours qui avait été changé de salle à la dernière minute et comme et comme il ne l'avait pas trouvé à la fac où il était passé la fliquer, il l'a accusé d'avoir menti sur son emploi du temps pour le tromper, il l'a giflé et quand elle a été par terre, il lui a uriné dessus (elle m'avais raconté tout en détail car elle en avait besoin et je suis sure que vous faites devant vos pc la même tete que j'ai fait à ce moment là). Le lendemain, elle a eu droit à de nouvelles giffles puis de jours en jours ça continuait : des coups de poings, des coups de pieds, des viols, brulûres de cigarettes... Il s'arrangeait pour ne pas faire de marques à chaque fois, enfin, pas de marques visibles avec les vêtements. Elle avait honte et peur donc n'osait pas en parler et un jour, elle a craqué et en a parlé à une amie. L'amie était furieuse et a débarqué avec des copains pour venir la chercher avec ses affaires. Il a refusé d'ouvrir la porte et lui a dit de se débrouiller pour qu'ils partent si elle voulait revoir ses parents en vie. Elle a refusé et leur a crié à travers la porte d'appeler la police, il est entré dans une rage folle car elle avait osé parler et dire ce qu'il lui faisait endurer et a finit par la balancer sur la balcon à travers la baie vitrée. Les flics ont débarqué et l'ont trouvé dans un état lamentable. Elle a passé 1 semaine à l'hopital, ses parents étaient effondrés et s'en voulaient de ne pas avoir compris plus tôt ce qui arrivait à leur fille qu'ils n'avaient pas vu beaucoup depuis qu'elle avait emménagé avec lui (il pretextait des vacances à l'étranger en amoureux pour qu'elle se repose pendant les vacances scolaires...), ils l'ont soutenu dans sa plainte contre lui et ont été jusqu'à déménager pour qu'elle soit tranquille et n'ai plus peur qu'il revienne se venger le jour où il sortirait de prison.

Elle m'avait expliqué qu'en fait, elle n'avait pas osé le quitter par peur qu'il ne fasse du mal à ses parents, aussi car elle l'aimait et que le jour où elle ne l'a plus aimé, elle était tellement en piteux état qu'elle n'avait même plus le courage de se sortir de là car elle avait fini par se dire qu'elle le méritait puisque personne ne lui disait le contraire. En fait, c'était simplement que son bourrage de crane avait marché et que, comme elle n'osait pas en parler, elle s'était elle-même convaincu que son comportement était normal. Ce qui l'a décidé c'est de se réveiller à l'hopital et qu'on lui explique ce qui s'était passé (elle avait eu un choc à la tete et ne se souvenait pas de tout) et de savoir qu'il avait osé la balancer à travers une vitre en sachant qu'il aurait pu la tuer. Quand elle a vu ses parents et son frère en larme à coté, elle a compris que personne ne méritait ça.

Je te conseille sincèrement de quitter ce mec avant qu'il ne soit trop tard et de retrouver ta dignité et ta vie surtout. Cette amie a rencontré d'autres femmes qui ont au moins de chance qu'elle : l'une d'elle a perdue deux enfants car son mari trouvait drole de boxer son ventre rond pendant les grossesses, une autre avait servi à payer les dettes de jeux de son mari (il l'avait prostitué pour payer ses dettes)... S'il a commencé à devenir violent maintenant, dis toi que c'est ce qui pourrait t'arriver dans quelques années.

Je ne cherche pas à faire le procès des parents juste que les pervers ne choisissent pas leur victime par hasard et qu'on ne devient pas victime non plus par hasard
Les pervers ont une sorte de sixième sens qui les mène vers la victime idéale dont ils perçoivent très vite la faille. En général, la victime ne voit rien arriver, ne prête pas attention aux signes avant coureur, pensant que ce n'est qu'un détail, que ça va s'arranger, que ce n'est pas important, etc...

Tu vois, ce qui me surprend dans l'histoire que tu racontes, c'est que même les parents de ton amie ne se sont, semble t'il, aperçus de rien. Connaissaient- ils réellement leur fille ? Pourquoi cet aveuglement ?

Citation:

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Les parents de qui ? Lui ou elle ? :
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Plutôt de la dépendance ou dans le cas que tu décris, de la terreur, parce que l'amour, c'est autre chose

Aucun jugement de valeur de ma part, aucun regard dépréciateur ni recherche de coupable à brûler en place publique.
Juste qu'il faut, à mon avis, s'autoriser à être lucide pour s'en sortir définitivement

Alors je parlais de ses parents à elle. Ils trouvaient qu'elle avait l'air fatiguée et qu'elle avait perdu beaucoup de poids mais le "boxeur" ne la laissait jamais seule avec eux et ne lui laissait pas le temps d'expliquer pourquoi. En plus, elle n'aurait jamais osé leur dire ce qui se passait de vive voix de peur qu'il n'éclate et ne leur fasse du mal.

Elle m'expliquait qu'au début, elle est restée par amour et que ce n'est quand quand, malgrè l'amour, elle a ouvert les yeux et s'est rendu compte qu'il était dangereux, qu'il a menacé d'aller "s'occuper" de ses parents à elle. Alors après, effectivement, elle est restée par peur.

Au début, il était tout à fait charmant, il se montrait toujours très gentil, lui offrait plein de choses, la complimentait sur tout, était serviable avec sa famille à elle et puis, comme il avait perdu ses parents quelques années plus tôt, il était doux et sensible lui disant qu'il aimerait pouvoir construire avec elle une famille et offrir à leur enfant la famille que lui avait eu... Ce n'est qu'une fois qu'il l'a eu seule et loin de sa famille qu'il a commencé à se montrer réellement. Sa faille était simplement l'amour qu'elle portait à sa famille et le fait qu'il savait qu'en habitant chez lui et en n'ayant pas de voiture pour partir, il la bloquerait et qu'elle ne pourrait pas partir comme ça. Il a utilisé sa crainte qu'il fasse du mal à ceux qu'elle aimait pour la maintenir dans cet enfermement.

On avait une voisine qui était dans ce cas sauf que pour elle, la seule chose qui a pu la libérer de son mari était le cancer dont il était atteint et qui a fini par le tuer. Elle avait beau partir avec sa famille (à elle) qui venait la cherchait et s'occupait de tout, elle finissait toujours par revenir. Il avait invité un ami à vivre chez eux et bien sûr, elle servait de bonne, de punching-ball et de prostitué à l'ami aussi et quand ils en ont eu assez de la mère, ils se sont attaqués à la fille (âgée la première fois de 8 ans). Tout le monde savait ce qui se passait pour la mère mais comme elle refusait toujours de porter plainte ou de t&moigner, le procureur ne pouvait rien faire. La fille n'a osé nous avouer ce qui se passait qu'à l'âge de 14 ans. Cela faisait des années que son père, son oncle et leurs amis la violait régulièrement.

Dans ce cas, je n'ai même pas compris comment la mère avait pu laisser faire ça. Elle a même été jusqu'à ne plus vouloir parler à sa fille quand l'affaire a fini par éclater. :evil: