Oui, on peut penser une "souffrance" derrière ce comportement...
Moi quand j'assiste à cela, ça me paraît
aussi quelque chose de désagréable, voire parfois d'agressif.
Devoir écouter cela régulièrement, ne rien pouvoir y redire, ça me heurte.
Je trouve ça attaquant et j'éprouverai le besoin de faire ou dire quelque chose pour que cette forme de violence, ordinaire, cesse ou du moins, que j'ai eu le sentiment de me positionner rapport à ça, de dire ce qu'il en était pour moi.
C'est pas qu'elle attaque quelqu'un en particulier, c'est qu'elle demande aux autres d'être implicitement les complices-témoins d'un truc à elle, ici peut-être d'un besoin de contrôle et de critique, on n'en sait trop rien.
Ce qui est agressif, c'est si elle ne s'ajuste pas forcément à ce que les autres expriment en retour et continue. C'est se sentir réduit au rôle d'un support d'un truc qui est juste entre elle et elle.
On peut refuser cela sans forcément être dépourvu d'empathie. Mais quitte à prendre en charge les émotions de quelqu'un, je crois que c'est d'abord envers soi qu'on se doit de l'être, et si cela gêne Mamykro d'être témoin de ce que cette personne porte ostensiblement à son attention, ça compte autant sinon plus que l'éventuelle souffrance de cette personne.
On ne sait pas ce que ça lui fait tout ça, peut-être que cette dame est en souffrance. Mais qu'est-ce que ça change ?
Ce qui compte, c'est ce qu'il en est de Mamykro. Peut-être qu'elle peut dire ce que ça lui fait à elle: que ça l'étonne, que ça la dérange, que ça la lasse, et/ou qu'elle n'est pas d'accord avec le contenu (mais c'est même pas forcément ça dont parle Mamykro, ça semble plus être de la place que ça prend). Qu'elle aimerait que le repas donne lieu à autre chose qu'à des discours diététiques, qu'elle a envie de partager autre chose avec le groupe de collègues. Elle peut aussi quitter ce repas, ne plus avoir envie d'être là. Ça, ça lui appartient.
Et si Mamykro avait envie d'être désagréable, elle a le droit. C'est pas cool de le faire, mais de l'imaginer, ça fait un bien fou, et les pensées, c'est bien fait pour ça.
Si ça va trop loin, on a le droit de réagir et de partager aussi aux autres nos humeurs, même si ça gratte un peu les idéaux (on s'en remettra).
Avant ça, on peut y penser, et cette discussion, elle sert un peu à ça... alors profitons-en ;)